Commentaire d'Alain propos sur des philosophes XXXVII
Commentaire de texte : Commentaire d'Alain propos sur des philosophes XXXVII. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar figor • 17 Janvier 2024 • Commentaire de texte • 866 Mots (4 Pages) • 261 Vues
Dans cet extrait de Propos sur des philosophes, Alain va se pencher sur l'admiration portée à l'égard de certains individus remarquables pour leur courage, leur détermination, leur engagement à défendre leurs convictions. Mais le courage à défendre ses idées définit-il la valeur d'une pensée ? Alain va alors se demander en quoi doit consister une bonne activité de la pensée. Effectivement, l'auteur nous invite à la prudence. Une pensée qui ne se remet pas en cause, certaine des idées qu'elle énonce, est-elle une bonne pensée, ou au contraire une pensée obstinée dont l'entêtement la rapprocherait du dogmatisme ou encore du fanatisme ? C'est ainsi qu'Alain va définir ce qui est nécessaire à une bonne activité de la pensée. Dans un premier temps, Alain fait un constat ; il reconnaît de l'admiration pour des hommes risquant leur vie pour ce qu'ils croient juste ou vrai. Puis dans un deuxième temps, l'auteur attire notre attention sur les risques, les dangers de ces pensées courageuses. L'auteur va énumérer certains principes qu'il considère comme nécessaires à une bonne utilisation de la pensée, tel que le doute ou l'ouverture d'esprit. Une bonne pensée nécessite donc une remise en cause et une attention à des représentations différentes des choses. Mais la valeur de ces principes est-elle absolue: ainsi s'il est nécessaire de se remettre en cause, est-il pour autant bon de douter de tous et toujours ? C'est pourquoi la critique faîte à la fin de la passion comme illustrant les dérives du fanatisme doit aussi être interrogée : ne faut-il pas reconnaître certaines vertus à la passion dans les insuffisances possibles du doute ? L'auteur commence ce texte en reconnaissant que certains hommes et leurs pensées sont admirables, estimés par leur détermination à s'engager pour ce en quoi ils croient. La première phrase constate donc que la force de conviction des gens qui engagent leur vie pour ce en quoi ils croient suscite de l'admiration, en effet Nelson Mandela est admiré et estimé par tous pour son combat contre l'Apartheid, pour son dévouement à son combat, pour son courage d'avoir fait 27 ans de prison pour ses convictions, et restera dans la mémoire collective pour son sacrifice et son combat. On peut aussi remarquer que l'une des figures historiques majeures du XXème siècle est Che Guevara, révolutionnaire symbole de la jeunesse engagée et déterminée, et prêt à tout pour faire ce qu'il pense être juste. L'auteur admet par la suite (« car nous ne sommes pas fiers... ») que cette force de volonté est remarquable car rare, peu de gens sont assez forts, ou sûrs pour tant donner d'eux même pour une cause ; ainsi voir le courage de quelqu'un assez fort pour se perdre et se donner pour défendre ce qui lui semble juste et vrai nous impressionne. Cependant, Alain nuance son propos, (« certes ») cette vertu rare nous inspire de l'admiration, mais il évoque « une partie » de la volonté seulement. On admire en effet le courage de cette volonté, on admire l'application, l'exécution, mais dans toute volonté, idée, ne faut-il pas au préalablement une remise en question, une délibération, une réflexion ? Il faut donc être prudent, et même si une action peut être admirable, une détermination estimable ou une volonté
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