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Automne malade, Apollinaire

Commentaire de texte : Automne malade, Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Mai 2024  •  Commentaire de texte  •  810 Mots (4 Pages)  •  120 Vues

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« Automne Malade » : Apollinaire[pic 1]

1er Mouvement : Evocation progressive de la fin de l’automne

Dès le titre, l’auteur
personnifie l’automne avec l’adjectif « malade ». Connotation négative mais corrigé par l’adjectif mélioratif « adoré ». Harmonisation par le rythme binaire et l’allitération en [D]. Il magnifie ce que les autres considèrent en déclin = moderne.

L’automne est alors l’interlocuteur, l’auteur s’adresse à lui.
Les futurs annoncent la
mort prochaine de l’automne « mourras, soufflera, aura neigé ».
Conditions climatiques avec « ouragan, neigé ». L’ouragan est dans un long vers nous montrant l’effet que cela produit [R] et [L] = violence + mouvement.
Puis vers éclatés très originaux pour former un décasyllabe.

La personnification continue avec « pauvre ». Nous percevons une certaine empathie, le poète accompagne la saison dans sa mort.
Ici, la strophe est au présent montrant l’action en cours
« meurs, planent ».

« Blancheur, richesse » sont connotées positivement évoquant beauté, pureté. La mort est évoquée en apothéose. Il apprécie la fin de l’automne, légère tristesse certes mais il a surtout de l’émotion pour sa beauté. Cela évoqué dans un vers traditionnel donnant solennité et contraste. Il n’y a pas de révolte, Apollinaire accepte la mort de l’automne = original.

Le vers 7 traduit le précédent. « Blancheur » fait référence à la « neige » et « richesse » à « fruits mûrs ».. D’un côté, le pluriel donne de l’abondance et l’adjectif « mûrs » donne une image positive, et envoie des sensations de goût et d’odeur.

Dans la deuxième partie de ce mouvement, on sent que le poète est moins serein. Evocation plus inquiétante. « éperviers planent » évoque une menace de la mort qui touche l’automne. « Au fond du ciel » donne l’idée d’une manifestation supérieure inévitable.

Ensuite, évocation de créatures étranges avec du vocabulaire mythologique germanique : personnages marins, la sirène est un être dangereux « nixes nicettes ». Puis personnages hors norme, étranges, monstrueux voire inquiétants avec « cheveux verts et naines ». Le malheur est évoqué car ces créatures semblent avoir été privées d’amour « qui n’ont jamais aimé ». Tout ceci évoqué dans un vers de 13 syllabes, bancal, non harmonieux avec allitération en [N] accentuant l’effet d’étrangeté.

Cela s’accomplie à la dernière strophe au passé composé montrant la mort achevé « les cerfs ont bramé ». Evocation d’un voyage qui éloigne, rupture avec « aux lisères lointaines ».
Fin brutale mais sonorité en [L] qui atténue.

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