Anthologie Alcools, Guillaume Apollinaire, poème « Les femmes »

Anthologie Alcools, Guillaume Apollinaire, poème « Les femmes »

« Les femmes » est un des poèmes du recueil Alcools publié en 1913 par Guillaume Apollinaire dans la section Rhénanes.

        Tout d’abord, ce poème est un témoignage du train de vie de femmes allemandes dans la maison d’un vigneron au début du XXème siècle. Contrairement aux autres œuvres du recueil, ce texte est daté, ce qui nous aborde une précision temporelle. Appartement à la section Rhénanes, il témoigne de son passage dans cette région. Ce poème m’a intéressé car découvrir les différentes cultures aux différents moments de l’Histoire est quelque chose qui me passionne. Ainsi, à travers ce texte, j’ai pu apercevoir un pan de la vie des femmes de vignerons allemands au début du siècle dernier. Nous pouvons en effet relever leurs différentes occupations telles qu’au premier vers « les femmes cousent », au vers 24 « grand’mère dit son chapelet » ou encore au vers 36 «  Les femmes se signaient ». Outre la vie de la gente féminine comme l’annonce le titre, nous pouvons découvrir la vie du village, avec l’évocation du postier (vers 8), de l’instituteur (vers 9), ou encore des religieux (vers 11).

        De plus, la description réaliste que fait Apollinaire de la vie du village nous permet de nous plonger dans l’ambiance et de nous imaginer concrètement la scène. Pouvoir sentir, ici par exemple, cet automne qui est annonciateur d’un hiver froid est quelque chose auquel j’accorde beaucoup d’importance car il nous permet de mieux nous plonger dans notre lecture et par ce fait nous évader du monde qui nous entoure.

        Enfin, la syntaxe du poème m’a interpellée.

En effet, la présence d’un dialogue au discours direct n’est pas courante dans un poème à cette époque là. Ainsi, nous pouvons par exemple relever au vers 24 « - Chut À présent grand’mère dit son chapelet ». Le style parlé des personnages détonne avec le style plus littéraire du poète. Cette modernité m’a plu car elle a un effet contrastant et peut permettre de rompre la monotonie d’un recueil même si aucun poème ne se ressemble.

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