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Analyse de texte extrait de l'Assomoir de Zola

Commentaire de texte : Analyse de texte extrait de l'Assomoir de Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  971 Mots (4 Pages)  •  251 Vues

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Dans ce texte, Emile Zola donne au lecteur la possibilité de voir l’alambic et les effets de l’alcool à travers le regard de plusieurs personnages. Ainsi il propose le point de vue de Gervaise, de Coupeau, et du narrateur.

L’alambic est vu à travers Le regard de Gervaise qui porte un point de vue en focalisation interne sur la machine. D’abord qualifiée de « machine à souler », avec un champ lexical réaliste et familier propre à la classe sociale de Gervaise, il est très rapidement personnifié, ce qui le place au centre du récit. En outre, Zola procède à une gradation dans le texte, puisque le regard de Gervaise passe de l’attrait rassurant à la peur, et finit par la terreur et la violence. Gervaise est en effet d’abord attirée par l’alambic, qui lui évoque une nourrice bienveillante : « ronde comme un ventre de chaudronnière grasse », ce qui traduit le désir de confort pour cette femme en pleine déchéance sociale. Puis cet attrait se mélange à la peur : L’auteur utilise alors le champ lexical de l’horreur fantastique : « fressure de métal », « sorcière » le « feu de ses entrailles ». Ce mélange d’une émotion positive et d’une émotion négative est exprimé à l’aide d’oxymores comme la « peur, mêlée de désir », la « jolie source de poison», qui évoquent la fascination de Gervaise pour l’ivresse. On retrouve cette dualité lorsqu’elle parle de vouloir malgré sa peur « mettre son nez là-dedans », « gouter à la cochonnerie », quitte à avoir « sa langue brulée ». Sa fascination s’exprime également lorsqu’elle a son « œil allumé par la belle couleur d’or de leurs verres ». Puis, à la fin du récit, sous l’effet de l’alcool : « au troisième verre », son émotion se transforme en terreur violente : le champ lexical devient extrême : « elle désespérait », elle ressent une « colère sombre », « des envies de sauter … comme sur une bête », et va même jusqu’à vouloir tuer le monstre : « le taper », « lui crever le ventre ». L’alambic devient alors une créature infernale qui l’emprisonne dans « ses pattes de cuivre ». Cette métaphore permet à Zola de dénoncer les effets pervers de l’alcool sur les hommes et les femmes de son époque. En parallèle, pour Gervaise, l’alcool issu de l’alambic est décrit à l’aide d’une métaphore filée, qui renforce son effet addictif : d’abord « goutte à goutte » de « feu » venant des « entrailles » d’une « sorcière », il se transforme en « poison » qui lui aurait « brûlé » la langue, pour devenir un « ruisseau souterrain », coulant sans s’arrêter « au travers de son corps ».

L’alambic est également décrit à travers le regard de Coupeau, qui a une focalisation externe, et qui prend le relais de celui de Gervaise. Zola procède alors à un double changement : le passage du récit descriptif au dialogue, et le changement de champ lexical. En effet, le champ lexical utilisé par Coupeau est familier : « ma vieille », « fais pas la bête », « ça te rabote le sifflet ! » « Une lampée », ce qui traduit sa condition sociale modeste. Ce choix de vocabulaire et d‘expressions familiers vient par ailleurs en contraste avec le champ lexical fantastique de Gervaise par rapport à l’alambic. Par l’utilisation du dialogue, Coupeau ramène le lecteur dans la réalité du moment présent, du bistrot et de

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