Peut-on dire que la psychologie est une science, au sens de science exacte ?
Commentaire d'arrêt : Peut-on dire que la psychologie est une science, au sens de science exacte ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vandermaesen cassandra • 21 Janvier 2024 • Commentaire d'arrêt • 1 769 Mots (8 Pages) • 185 Vues
Explication de Texte
De nos jours, la psychologie est une science de plus en plus fréquemment utilisée dans le domaine médical. Concernant certaines maladies mentales mais aussi des troubles du comportement ou encore des traumas. Cette science nous permet de connaître peu à peu notre fonctionnement, nous être humain car ce n’est pas qu’une science humaine mais c’est aussi une branche de la philosophie qui étudie les états de la conscience. Cependant il s’avère qu’elle n’est pas tout le temps exact, certains diagnostics peuvent ne pas être bons … Peut-on alors dire que la psychologie est une science, au sens de science exacte ? Spontanément, on pourrait penser que oui il s’agit bien d’une science car c’est un ensemble de connaissances que l’on étudie, qu’on porte des hypothèses et des conclusions. A l’inverse, pour Cournot, la psychologie ne peut être une science ; effectivement celle- ci ne remplit pas tous les critères qu’on donne à la science. Pour établir cette thèse, Cournot expose les 2 caractéristiques essentielles de la science : la reproductibilité des résultats et l’observation de la régularité d’un phénomène ainsi que l’objectivité. Ensuite il démontre qu’on ne retrouve pas tous ces critères en psychologie. Enfin, il explique en quoi les résultats psychologiques sont sans importances et en rien assimilables à des résultats véritablement scientifiques. L’enjeu de ce texte porte donc sur la fiabilité de la psychologie en tant que science non exacte, enjeu auquel nous devrons nous efforcer de répondre à travers ce texte.
Comment définir ce qui est une science de ce qui ne l’est pas ? Y a-t-il plusieurs définitions de celle-ci ou devons-nous nous accorder sur la même afin qu’elle soit universelle ? Parlerons-nous plutôt de définition ou alors de critères ? Pour Cournot, La science pour être considérée comme tel, doit remplir des caractéristiques bien précises afin de se préserver.
La première porte sur la reproductibilité des résultats et l’observation de la régularité d’un phénomène. C’est-à-dire que dans une expérience, on doit observer des résultats identiques dans des conditions peu variables et dans une marge d’erreurs définie. Prenons l’exemple d’une expérience assez simple considérer comme « scientifique », l’hétérogénéité entre l’eau et l’huile. Lorsque nous versons de l’huile dans de l’eau ou de l’eau dans de l’huile, les deux ne se mélangent pas et se séparent toujours en deux parties bien distinctes, peu importe les conditions dans laquelle est réalisé ce processus. Ainsi on peut parler d’une réelle observation scientifique. Mais on peut aussi observer cela par des faits naturels. C’est le cas notamment des arcs-en-ciel. Dès qu’il pleut en même temps qu’il y a du Soleil, on peut voir cet arc coloré qui apparait dans le ciel. Ce phénomène n’a pas besoin d’une intervention humaine pour qu’on puisse à chaque fois constater le même résultat : eau + rayons du soleil= couleurs apparentes. De plus ce phénomène n’est pas unique et est même régulier, on peut voir au cours de sa vie de nombreux arcs en ciel, ce qui prouve encore une fois que l’expérience est exacte car dès que se mélange les conditions adéquates, le phénomène est toujours le même.
Cependant ce ne sont pas les seules conditions pour que des faits soient considérés comme exacts. Certes l’exactitude des expériences est importante mais n’oublions pas que derrière chaque science se cache un être humain et plus particulièrement un scientifique. Mais qu’est-ce que véritablement un scientifique ? Pour Carnot, c’est un observateur qui doit être à distance de son objet, qui ne rien partager avec lui, ni ne pas être influencé par lui ou qui ne doit pas se projeter en lui. Il est forcé d’être objectif. La vérité ne doit pas être ébranlée par n’importe quelle idée qui nous serait propre, à nous observateur. C’est par exemple le cas entre un géologue et une pierre. Celui-ci ne peut pas éprouver une quelconque émotion pour cette pierre, il ne peut pas partager des sentiments avec elle car la pierre n’est pas animée, il ne peut pas non plus être influencé par sa proximité avec l’objet car qu’avons-nous à partager avec une simple pierre. ? Il existe donc bel et bien un aspect d’objectivité que fait conserver le scientifique vis-à vis de ses recherches ou de ses trouvailles pour que ces résultats soient considérés comme exacts. Ainsi ce n’est pas lui qui influe les résultats scientifiques mais seulement les phénomènes naturels qui le produisent. L’être humain n’a donc pas d’impact sur la vérité.
Mais alors la psychologie ne rentre-t-elle pas dans ces critères ? Ou alors répond -elle à certains et pas à d’autres ? Comment expliquer que ce que tous le monde appelle une « science humaine » ne soit en fait pas réellement une science ? Selon notre auteur, on ne retrouve pas les critères d’exactitude, de régularité et d’objectivité en psychologie.
Tout d’abord, elle étudie des états de conscience passagers, c’est-à-dire des faits non reproductibles. Effectivement nos états ne sont pas permanents, parfois nous sommes heureux, parfois nous sommes tristes, mais nous ne sommes pas comme cela indéterminément, notre conscience est un ensemble de faits qui s’entremêlent, qui arrivent et qui repartent. Ce ne sont pas des phénomènes qu’on peut observer de façon régulière et ce ne sont pas toujours les mêmes états, il n’y a donc rien d’exact en psychologie. Effectivement si on prend le cas d’une personne en instance de divorce, elle va être complètement dévastée, mais la semaine d’après si un évènement heureux se produit dans sa vie, elle ne sera plus si triste et en colère. Ainsi il n’y a pas d’exactitude dans le sens ou l’on ne peut pas déterminer une équation du type : divorce = dévastation + tristesse + colère. Différents phénomènes en psychologie n’ont pas tous le temps les mêmes causes et les mêmes conséquences, contrairement au « vraies » sciences dans lesquelles les résultats sont toujours les mêmes.
...