Suffit-il d’avoir une bonne intention pour bien agir ?
Dissertation : Suffit-il d’avoir une bonne intention pour bien agir ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SSS123.SS • 2 Novembre 2023 • Dissertation • 1 927 Mots (8 Pages) • 298 Vues
« L’intention fait la culpabilité et le délit » écrit Aristote dan son livre Rhétorique. L’intention serai donc l’élément déterminant dans la qualification de la « bonne » ou « mauvaise » action.
Imaginons qu’un individu trouve un portefeuille sur un trottoir en pleine rue. Il le ramasse et se réjouit des 200€ qu’il trouve à l’intérieur, s’imaginant déjà une nouvelle paire de chaussures. Mais le propriétaire le rattrape alors et se confond en remerciements pour l’avoir ramassé avant qu’un voleur s’en empare.
A l’inverse, une personne souhaite faire plaisir à une autre en lui préparant un gâteau. Au moment de la dégustation, elle fais une crise allergique aux noisettes utilisée et meurt. La personne ayant préparé le gâteau se retrouve donc responsable de la mort de quelqu’un mais son acte partait pourtant d’une none intention
Imaginons qu’on individu veuille tuer quelqu’un. Pour ce faire, il prévoit de mettre du poison dans son thé. Mais lors de la dégustation, la supposée victime complimente son meurtrier pour le délicieux thé et demeure en parfaite santé. L’assassin avait mélangé le cyanure avec le sucre. Résultat : en apparence l’hôte a préparé un délicieux thé à son invité, mais en réalité avec l’intention de le tuer. Ici nous apparaît donc un dilemme, car on comprend que l’intention, c’est-à-dire le souhait ou la volonté, est mauvaise, alors que l’action, c’est-à-dire le fait de réaliser une intention, de la mettre à l’œuvre, est bonne. Et même si l’acte et ses conséquences sont bonnes, nous pouvons nous accorder sur le fait que l’on ne peut pas considérer cela comme une « bonne action », bien au contraire. L’intention apparaît donc comme primordial pour définir si une action est « bonne » ou pas. On entend par une bonne action, une action dite « morale », c’est-à-dire conforme à l’ensemble des mœurs d’une société. La société juge les mœurs et définit la valeur du bien et du mal. Une bonne intention est donc la volonté de bien faire et de bien agir. La question « Suffit-il d’avoir une bonne intention pour bien agir ? » nous interroge sur les limites de cette bonne intention. Le terme « avoir » nous renvoie à l’idée que posséder une bonne intention serait la solution incontestable pour bien agir. Le « pour » nous représente la bonne intention comme moyen privilégié qui nous permettrai d’atteindre l’objectif de « bien agir ». Le lien entre bonne intention et bonne action est donc étroit et il est difficile de dire si l’un dépend de l’autre ou non. D’un côté, on pourrait penser que la bonne intention est le fondement de toute bonne action. En même temps, on reconnaît que l’intention ne peut pas être le seul caractéristique évaluable de la valeur morale d’une action. Est-ce-que la bonne intention qui apparaît comme une condition nécessaire pour bien agir est-elle aussi une condition suffisante ? Nous verrons dans un premier temps la bonne intention comme condition nécessaire à la bonne action, puis dans un second temps nous verrons qu’elle n’est cependant pas suffisante car les conséquences ne sont pas négligeables.
Tout d’abord, nous pouvons dire qu’il est nécessaire d’avoir de bonnes intentions pour bien agir.
La bonne intention découle d’une morale et l’action visée concordera à cette morale. En effet, cette morale, c’est l’ensemble de codes qui correspondent au mœurs considérés comme « bons » et « justes » par notre environnement social. Nous agissons moralement car nous avons acquis ce mode d’emploi selon divers raisons. Les valeurs morales nous les appliquons car elles peuvent nous paraître transcendantes et universelles, c’est en obéissant à une autorité supérieure que nous la suivons. L’éducation, est donc l’une des sources de nos actions morales. Mais nous pouvons aussi suivre la morale car nos sentiments naturels nous poussent à agir moralement. La pitié serai l’exemple de la disposition inné à la moralité de l’Homme. Rousseau, auteur du XVIIIème siècle, considère d’ailleurs l’Homme comme naturellement bon, mais que la société le corromprai. L’existence de la pitié, justifierai d’ailleurs cette bonté naturelle. Elle correspond à la transmission automatique de la douleur d’un individu à l’autre, à un partage de la souffrance et serai l’instinct moral de l’homme. Pour éviter de se blesser soi-même, on ne blesse pas l’autre. L’éducation, ou encore la pitié comme sentiments naturels sont donc des explications à l’existence de cette morale que nous avons intériorisée. La bonne intention est le résultat de cette morale, et comme la morale est « bonne » et que nos actions sont l’application et la mise en œuvre de nos intentions, nous pouvons considérer que bonne intention engendre généralement une bonne action. Car si la morale est intériorisée grâce aux différentes raisons expliquées, la plupart des actes d’un individu reflèteront cette morale.
Ensuite, nous pouvons voir que même si l’action n’est as forcément « bonne », l’intention peut lui conférer une valeur morale malgré tout. On a coutume de dire que « c’est l’intention qui compte ». Vouloir faire le bien, mais se tromper, faire une erreur et réaliser une action mauvaise, serait bien agir quand même. Il est vrai que l’on ne peut pas reprocher à quelqu’un d’avoir offert un cadeau qui ne plaît pas à un autre individu. Son intention était pure, il voulait faire plaisir et contribuer au bonheur de l’autre. Et même si c’est un échec, on ne peut pas retirer la valeur morale de son action. Il faut donc viser le bien constamment. A l’image de l’éthique des vertus d’Aristote dans son œuvre Éthique à Nicomaque, il nous explique qu’il faut être bien, viser l’excellence, la perfection morale. A force de prendre l’habitude, nos actions seront le reflet de nos intentions morales. Avoir de bonnes intentions est la première étape pour bien agir, c’est en se perfectionnant que l’on agit bien aussi.
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