Suffit-il d'avoir conscience de soi pour se connaître ?
Dissertation : Suffit-il d'avoir conscience de soi pour se connaître ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marion.nrz • 24 Février 2023 • Dissertation • 1 802 Mots (8 Pages) • 453 Vues
Sujet : Suffit-il d’avoir conscience de soi pour se connaitre ?
La notion de connaissance connote en effet l’idée d’un savoir obéissant à une exigence de lucidité et d’objectivité. Connaître en ce sens consiste à déjouer les puissances trompeuses promptes à abuser l’esprit dans sa recherche de la vérité. La notion connote aussi celle d’un effort d’intelligibilité. Connaître consiste à rendre raison des choses par l’intelligence des causes, celles-ci n’étant jamais données mais découvertes par un exigeant travail de recherche. Le doute s’impose, par ailleurs, car nous faisons souvent l’expérience de l’opacité de notre être. Nous soupçonnons, dans telle situation, qu’il y a en nous quantité de choses dont nous ignorons l’existence et nous découvrons parfois dans la stupéfaction, l’écart existant entre l’image que nous nous faisons de nous-mêmes et celle que les autres nous renvoient. Et il faut souvent la médiation d’autrui ou de certaines épreuves pour nous dessiller et comprendre que nous ne sommes pas ce que nous avions l’illusion d’être.
Il apparaît donc que la conscience de soi, qui est une condition nécessaire de la connaissance de soi, n’en est pas une condition suffisante. La question est alors de savoir pourquoi il en est ainsi. Qu’est-ce qui expose la conscience de soi à l’illusion et la condamne souvent à être une méconnaissance de soi ? Pour autant, le terme de connaissance est-il approprié pour désigner l’opération permettant de se saisir dans son identité humaine et dans son identité personnelle ? Si la connaissance implique des procédures d’objectivation, n’est-elle pas par principe condamnée à manquer l’identité d’un sujet ? Et qu’est-ce que le sujet ou le moi en dehors de la conscience qu’il a de lui-même ? Une fiction peut-être comme le montre Hume, auquel cas la conscience de soi n’aurait pas d’objet et si elle en a un, elle est disqualifiée par la réflexion précédente dans toute prétention à l’objectivité.
Tout d’abord nous verrons comment la conscience de soi peut suffire à l’être humain pour se connaitre en nous appuyant sur des textes de philosophes comme Hegel. Nous nous pencherons ensuite sur le fait que parmi toutes les affirmations dites précédemment, la conscience de soi peut permettre de se connaitre mais ne suffit pas, tout cela appuyé des paroles de Kant. Nous finirons par aborder le fait qu’il ne suffit pas de prendre conscience de soi pour véritablement se connaitre.
- La conscience de soi suffit à se connaitre
(emploi des textes de Emmanuel Lévinas -> textes donnés ; Kant et Hegel -> cours)
L’être humain est doté d’une conscience de soi, chose que les animaux n’ont pas, ils ont seulement la faculté d’intelligence et de conscience mais pas du pour soi selon les textes de Descartes. Le philosophe déclare justement que l’homme et l’animal se distinguent par la faculté d’exprimer une pensée et non pas juste de parler et communiquer avec plusieurs individus, ce que l’animal n’est pas en mesure de faire car il sait juste communiquer avec les autres animaux et réagir à certaines situations par réflex et intelligence comme une « machine ». On va alors dire que l’animal procède uniquement par action d’intelligence et libre et non par conscience de soi même, ce qui le distingue donc de l’être humain car celui-ci a une conscience du en-soi et du pour-soi.
Ces affirmations précédentes nous donnent alors les clés pour continuer notre réflexion en abordant le fait que dans la conscience de soi il y a en quelque sort une connaissance puisque lors que l’on est conscient de soi-même, on connait ce que l’on veut sur le moment et qui l’on est. Le philosophe Hegel nous rejoint à ce sujet en disant que l’homme obtient cette conscience de soi même de deux manières différentes. La première étant le fait de se représenter nous-même et en général, de se contempler en se représentant ce qui s’agite dans la poitrine humaine, ce qui s’active et le travail souterrainement. La deuxième manière est que l’homme devient pour soi par son activité pratique, cela se produit lorsqu’il est instinctivement porté à se produire lui-même.
Il suffit alors de la conscience de soi pour se connaitre, puisque deux philosophes nous l’on montrés en évoquant des manières de distinguer l’homme et l’animal et le fait que l’homme obtient conscience de soi. Tout cela nous montre que l’être humain a une conscience qui suffit à se connaitre puisqu’il arrive à se contempler et à se représenter en en tant que chose savante qui est conscient du en soit et du pour soi. Tout cela est repris par le texte de Emmanuel Lévinas qui nous dis que lorsque nous parlons avec une personne et que nous disons « je pense que », nous sommes obligés d’avoir conscience de nous et de nous connaitre puisque sinon nous ne pourrions pas émettre le fait que nous pensons.
La conscience de soi suffit certainement à se connaitre, mais en est on certain, peut être que la conscience de soi permet avec d’autres facteur de se connaitre mais ne suffit peut-être pas. C’est une notion que nous allons éclaircir et comprendre avec d’autres philosophes comme Kant ou encore Bergson.
- La conscience de soi ne suffit pas à se connaitre
(-> Marx ; Kant)
La conscience de soi que détient l’être humain ne veut pas forcément dire qu’elle suffit amplement à se connaitre, il y a tant d’autres subtilités pour se connaitre entièrement. Cette conscience peut cependant aider à se connaitre d’avantage que sans cette conscience, ce qui est alors un atout de se connaitre jusqu’à l’intérieur de soi. Mais selon Kant on ne connait pas vraiment ce qu’il y a à l’intérieur de nous, on connait seulement qui on est et la personne que nous sommes. Mais cette représentation est une pensée et non une intuition donc nous n’avons aucune connaissance de nous tel que nous sommes, mais nous nous connaissons simplement tel que nous apparaissons à nous même. La conscience de soi-même n'est donc pas encore, il s'en faut, une connaissance de soi-même.
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