Qui parle quand je dis "je" ? - travail préparatoire

Qui parle quand je dis “je”?

La capacité de pouvoir dire “je” constitue selon H. Arendt comme une sorte de

deuxième naissance qui permet à l’enfant de prendre conscience de sa propre

existence et de se distinguer des autres.

Au premier abord, il me semble que moi, qui dis “je”, suis une personne libre et

distincte des autres. Cette impression de liberté est renforcée par la volonté de

vouloir tout contrôler puisque nous avons l’impression de décider de ce à quoi nous

voulons penser, ce que nous voulons dire et comment nous voulons le dire. Il m’est

donc naturel de penser que j’ai pleinement conscience de mes pensées et de mon

discours. Toutefois, on peut remarquer que lorsqu’un parent apprend à son enfant

que ce n’est pas bien de voler, il ne transmet pas réellement ses propres pensées

mais celles de la société car il lui a été appris que ce n’est pas bien de voler.

Autrement dit, les valeurs et les normes de la société sont inculquées en nous et font

parti de notre personne.

Mais alors, ma conscience est-elle la seule cause de mes pensées et mes

agissements? Ou bien est-ce, à travers moi, la société? Qui parle quand je dis “je”?

Nous verrons donc que c’est moi qui parle quand je dis “je” bien qu’il puisse ne pas

renvoyer forcément à moi de façon claire.

Tout d’abord, je suis une personne. En effet, l’Homme dispose d’une conscience

contrairement aux animaux qui lui permet d’avoir conscience de soi-même et de

penser et donc de pouvoir dire “je”. Kant d’ans l’anthropologie du point de vue

pragmatique affirme qu’un enfant se désigne à la troisième personne car il se sent

seulement mais n’a pas réellement pris conscience de son existence mais par la

suite, il prendra conscience de soi-même et utilisera le pronom “je”. Lorsqu’un

individu prend la parole, il transmet ses pensées dans le but de communiquer et

donc s’il est capable d’utiliser le pronom “je” ça revient à dire qu’il a conscience de

lui-même.

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