La relation entre la conscience et la connaissance de soi
Cours : La relation entre la conscience et la connaissance de soi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bianc • 22 Avril 2024 • Cours • 864 Mots (4 Pages) • 111 Vues
L'introduction parle de la connaissance réfléchie de la subjectivité, c'est-à-dire ce que nous savons de nous-mêmes, de notre état intérieur, de nos émotions et de nos actions. La question soulevée est de savoir si la conscience de soi équivaut à une connaissance de soi.
On explique ensuite que la conscience se focalise sur le corps, mais une partie importante du corps est inconsciente, comme illustré par la capacité du somnambule à se déplacer sans la direction de la conscience. Cela suggère une complexité dans la relation entre la conscience et la connaissance de soi.
I) L’identité du sujet
1) Le moi comme composé corps-esprit
Descartes compare l'esprit à un pilote de navire, indiquant une séparation corps-esprit. Il suggère que l'esprit influence le corps de manière indirecte, nécessitant des natures différentes pour survivre sans le corps. Les matérialistes, comme Lucrèce, affirment que l'âme est corporelle et périt avec le corps, cherchant à apaiser la crainte de la mort par la connaissance. L'essentiel est que nous ne sommes pas seulement dans notre corps, mais que nous sommes notre corps, et l'immortalité de l'âme implique une permanence dans le temps.
2) L’identité personnelle
Selon Locke, l'identité personnelle se trouve dans la conscience, différente du corps ou de l'âme. La mémoire, considérée comme la capacité de rappeler des états de conscience passée, joue un rôle crucial. Une personne, pour Locke, est capable de raison et de réflexion, se percevant comme la même à travers le temps. Cela permet d'être la même personne tout en changeant physiquement. Cependant, des problèmes de mémoire peuvent altérer cette identité, soulevant des questions d'imputabilité des actes, comme dans le cas d'Alzheimer. L'essence du soi réside dans une entité pensante, convaincue intérieurement de ses actions.
3) Identité du même et identité de soi
Ricoeur distingue deux aspects de l'identité : "idem" pour le même et "ipse" pour la personne en question. Il explore l'identité de soi à travers la promesse, considérée comme un acte où dire équivaut à faire. Tenir une promesse signifie fidélité à soi-même, formant ainsi une identité morale basée sur la cohérence entre volonté et capacité. L'importance de cette cohérence se manifeste dans la capacité à aligner vouloir et pouvoir pour maintenir son identité morale.
II) Les degrés de la conscience de soi
1) Le désir d’objet
Hegel décrit la conscience comme la relation du "je" à un objet. La conscience de soi émerge quand le "je" devient cet objet. Dans le désir d'objet, la satisfaction est destructrice. Nier l'objet ne suffit pas, car la conscience trouve satisfaction en interagissant avec une autre conscience de soi. La contemplation, préservant l'indépendance de l'objet, explique la permanence de l'art. Certains objets, comme les autoportraits, reflètent la conscience de soi, offrant une satisfaction dans la relation avec d'autres
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