Peut-on être heureux sans les autres ?
Dissertation : Peut-on être heureux sans les autres ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kiki440 • 11 Mars 2023 • Dissertation • 3 139 Mots (13 Pages) • 507 Vues
Peut-on être heureux sans les autres ?
Nous pouvons considérer que le bonheur est une plénitude de plaisir et de joie, mais le bonheur est aussi conçu comme permanent et se distingue de la joie qui est elle éphémère. En effet, un bonheur voué à disparaitre ne serait qu’une joie passagère, un malheur retardé. A travers ce sujet : « Peut on être heureux sans les autres ? », nous pouvons nous demander si la présence ou non d’autrui influe sur notre aptitude à être heureux. Tous les hommes sauf exception recherchent leur bonheur durant leur existence, certains le trouve, d’autre non, et certains pensent même qu’il est possible d’y parvenir après la mort. Nous pouvons donc dire que le bonheur n’est pas un tout bien défini mais qu’il diffère de chaque individu, car chaque personne a sa propre conception du bonheur, celui-ci est donc subjectif. Nous pouvons faire référence à cette célèbre citation d’Aristote dans « l’Ethique de Nicomaque » : « Tous les hommes recherchent le bonheur, mais aucun dans la même direction. » Il s’agirait donc de savoir s’il existe un chemin privilégié pour accéder au bonheur, être heureux et surtout savoir quelle influence pourrait avoir notre prochain sur notre cheminement vers celui-ci. Mais, les autres sont-ils essentiels à notre aspiration au bonheur et comment nous influencent-ils dans notre volonté d’être heureux ? C’est la question à laquelle nous allons essayer d’y répondre. Dans un premier temps, nous allons voir ce que signifie le bonheur, en essayant de le définir et en appréhendant ses différentes interprétations. Dans un second temps, nous allons nous intéresser au bonheur individuel en concevant l’autre comme un frein dans notre quête du bonheur et en envisageant les cas dans lesquels nous pouvons être heureux sans les autres. Enfin, dans un troisième temps, nous allons étudier la possibilité selon laquelle autrui est nécessaire à notre accès au bonheur à travers le domaine humanitaire, spirituel et religieux.
Tout d’abord, le bonheur est le but que tous les hommes sauf exceptions désirent atteindre. Pour qu’une vie soit jugée heureuse, elle doit prendre en compte les critères d’une existence épanouie, notamment par le développement des qualités humaines. Pour être heureux, il faut donc trouver le bonheur qui lui, est un concept indéterminé car chacun se fait sa propre conception du bonheur. Ce même bonheur se trouve par l’accomplissement de désirs et d’objectifs fixés. Nous pouvons alors imaginer une sorte de schématisation dans laquelle la quête du bonheur est répétitive, c’est-à-dire que lorsque nous parvenons à la satisfaction, à l’aboutissement d’un désir ou de nos objectifs nous allons être heureux jusqu’à la fixation de nouveaux désirs et objectifs tout aussi importants. Ainsi, l’homme dans sa quête du bonheur recherche à satisfaire ses désirs qui s’accroissent, guidé par sa volonté et son ambition insatiable. Par le passé, l’homme a longtemps songé à la question du bonheur, et nombreux sont ceux qui pensent que l’homme a le pouvoir d’agir pour parvenir à son bonheur, c’est-à-dire qu’il peut être heureux s’il en a la volonté et qu’il s’en donne les moyens. Par exemple, pour le grand philosophe Emmanuel KANT, il faut distinguer le bonheur de la joie car le bonheur est permanent alors que le sentiment de joie est éphémère. C’est la raison pour laquelle, le plaisir ne peut-pas être confondu avec le bonheur, selon lui le bonheur est considéré comme la satisfaction de tous les désirs en intensité, en extension et en propension. Ici, l’intensité signifie la plénitude de la joie, par extension il est entendu l’intégralité des désirs et en propension, il entend non pas la durée mais la permanence. Également, selon Epicure, un autre grand philosophe, pour trouver le bonheur, il faut trouver le plaisir qui est perçu comme la clé pour accéder à un certain bien être. Il établit également une classification des désirs avec les désirs naturels et les désirs vains. Ainsi selon ces deux philosophes, le plaisir semble jouer un rôle déterminant dans la quête du bonheur et donc comment être heureux.
Dans cette première partie, nous avons vu que le bonheur et le plaisir sont deux concepts distincts, même si le plaisir peut être considérer comme un moyen d’atteindre le bonheur ou bien un signe de sa présence. Et que chaque individu tire son bonheur de différentes sources. Dans la seconde partie nous allons nous intéresser à la situation dans laquelle autrui n’est pas nécessaire à notre bonheur.
Il peut être vrai que la réalisation d’un désir apporte de la satisfaction, même lorsqu’elle ne nécessite pas l’intervention d’une autre personne. Mais il est normal dans la nature de l’homme que celui-ci à tendance à désirer ce que possède son prochain et, il en convient de constater que ces désirs sont déraisonnables et qu’ils ne nous éloignent pas seulement de nous même mais aussi des autres. La satisfaction de tels désirs nous apporte alors en réalité que jalousie et discorde. Pourtant, on pourrait supposer que chez certaines personnes, certains critères matériels ont un effet direct sur le sentiment de bonheur, comme le confort, la sécurité, la santé ou encore le pouvoir d’achat. Les entreprises l’ont bien compris, et dans notre société actuelle, nous sous voyons influencés et incités en permanence de tout part à acheter le bonheur ; notamment par le biais d’une technique de communication d’actualité : la publicité. En effet, nous pouvons estimer que la publicité utilise le bonheur comme argument de vente principal, le transformant en objet matériel consommable. Tous les jours durant notre routine, sous sommes exposés à cette influence exercée par les publicités, que se soit sur le bord des routes, dans les journaux, à la télévision, les publicités et les stratégies marketing nous poussent à la consommation et certaines personnes peuvent être persuadées que c’est le meilleur moyen d’être heureux. A chaque instant de notre vie, nous voulons quelque chose, pour mieux vivre, pour être bien, pour être heureux ou du moins, essayer de l’être. Ainsi nous nous sommes inventer un besoin fictif et nous nous faisons croire que pour être heureux, il faut nécessairement consommer. Cette incitation, création de besoins, peut avoir chez certains individus l’effet inverse rechercher : il peut nous rendre malheureux lorsque nous avons des attentes, c’est-à-dire des désirs que l’on a à l’esprit, des résultats que l’on s’attend à avoir mais qui ne sont pas satisfaits comme convenu.
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