Introduction au cours sur le devoir et le bonheur

LE DEVOIR ET LE BONHEUR

Introduction

Analyse des termes :

Bonheur : - Définition commune : état de satisfaction durable, plein contentement du  cœur et de l’esprit (≠ plaisir : plus localisé, plus ponctuel – cf. « plaisir de la table / de  l’esprit » : une émotion agréable consécutive à la satisfaction d’un besoin – donc du corps - ou  d’un désir - donc de l’esprit).  

Donc : quelque chose que tout le monde recherche : tout le monde veut être heureux (Pascal, Pensées (425) : « C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’à  ceux qui vont se pendre »).

 - Toutefois, pas de recette universelle du bonheur : à chacun sa conception du  bonheur, à chacun sa manière de concevoir ce qui le rendra heureux, en fonction de ses goûts,  de ses inclinations, de ses intérêts personnels (les plaisirs ? la sécurité ? la gloire ? la  richesse ? l’amour ? la connaissance ?...).

Donc : quelque chose de flou, de mal déterminé, même si tout le monde y aspire. Une  fin universelle, mais des représentations individuelles.

 - « bon / heur » : la bonne fortune, c'est-à-dire ce qui nous arrive de favorable  ou de propice, et qui dépend de la chance (à l’origine : ce qui est annoncé par les augures,  comme étant la volonté des dieux : heur < augustus (> août) : présage).

Donc : dans son étymologie déjà, crainte que le bonheur ne soit pas entièrement en notre  pouvoir (chance < casus).

D’ailleurs, fragilité évidente si on rapporte la durabilité du bonheur aux aléas de  l’existence, faite de hauts et de bas – cf. Aristote, dans l’Ethique à Nicomaque : « Une  hirondelle ne fait pas le printemps, non plus qu’une seule journée de soleil ; de même ce n’est  ni un seul jour ni un court intervalle de temps qui font la félicité et le bonheur ».

Devoir : - Agir par devoir, c’est faire ce que l’on doit aux autres ou à soi-même ; le  devoir est prescrit par la coutume, les règles, les lois… - soit de la morale (ensemble de  règles ; pas de sanction juridique si infraction, mais opprobre publique – cf. Oscar Wilde… ;  ex. : « le devoir de charité » ; « faire son devoir de citoyen »), soit du droit (législation

publique, assortie de sanctions pénales en cas d’infraction ; ex. : « remplir son devoir de  soldat »).  

Donc : définition commune, pour tous, des règles à observer pour être un homme (une  femme) de devoir (≠ représentations individuelles et relatives du bonheur). Par conséquent,  peut sembler parfois pénible, contraire à nos inclinations individuelles.

 - Faire son devoir ne dépend que de nous-mêmes : un acte et une discipline de  la volonté (pour obéir aux règles morales ou aux lois publiques). Imperméable aux  circonstances, à la chance, etc.…  

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