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Singe en hiver – Saint-Jean d’Hiver

Dissertation : Singe en hiver – Saint-Jean d’Hiver. Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2025  •  Dissertation  •  2 474 Mots (10 Pages)  •  27 Vues

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Singe en hiver – Saint-Jean d’Hiver                                                                                                  

Michel Audiard nous aurait-il fait un signe (anagramme de singe) en donnant ce titre à son film tiré du livre d’Antoine Blondin?

Certains analysent ce film comme un passage du passé au futur, les deux Jean étant joués d'une part par Jean Gabin (le passé) et Jean-Paul Belmondo (à l'époque du film le futur)

Cette interprétation de Janus bifrons est vraisemblable, entre la nuit (ténèbres) et le jour (lumière), une dernière scène du film fait éclater la Lumière sous forme d’un feu d’artifice.

 Jean Gabin aurait même dit  au réalisateur Henri Verneuil à la fin du tournage :

- « Vous cherchiez un nouveau Gabin? Vous l'avez! »

Cette entrée en matière (j'espère avec un peu d'esprit) me sert à développer d'avantage ce qui nous touche concernant les deux Saint-Jean été et hiver.

Je vais commencer par un « voyage » imaginaire :

« Je me levai tôt ce matin-là (avant Midi) j’avais décidé de chercher un travail, non pas à part entière, ni journalier, mais plutôt un travail épisodique, régulier mais sans vraiment trop de contraintes.

Je savais avoir une longue route pour me rendre à un lieu qu’on m’avait indiqué, et qui restait caché pour beaucoup.

Je marchais donc dans la direction que l’on m’avait indiqué vers le soleil levant « on dirait le Sud » pensai-je en fredonnant la chanson de Nino Ferrer, en fait j’oubliais presque que le soleil se lève à l’est, mais on peut se tromper, il y a bien une ville bretonne qui s’appelle Lorient…l’Orient là ou tout commence !

Devant moi marchait … (non ce n’est pas Nathalie) mais il avait quand même un joli nom mon guide, il s’appelait Jean, il semblait bien savoir où il allait et quand je l’ai vu s’arrêter, j’ai pensé qu’il devait loger là, et j’ai compris que j’étais arrivé

Je le suivais, je passais ensuite sous un porche où l’on me demanda de me faire connaître, après une longue attente qui me sembla interminable, on m’invita à entrer

Ayant dans la tête de la musique, je pensais à J.J Goldmann « j’ai vu de la lumière alors je suis entré, bonne idée ! »

Le sol était pavé de jolis carreaux non jointés, alternés noir et blanc, tout en clignant des yeux, je pensai alors à ce que Blaise Pascal avait écrit « il y a assez de lumière pour ceux qui ne désirent que de voir, et assez d’obscurité pour ceux qui ont une disposition contraire » je commençai à voir…

A la porte, s’étant assuré que personne ne manquait, deux vigiles gardaient semble-t-il l’entrée tandis qu’un contremaitre s’assurait que tout le monde était bien à sa place.

Il y avait face à la porte celui qui, nous ayant poliment salué, nous indiqua qu’il était temps de passer au travail, en effet le Soleil avait fait son chemin lui aussi, et il était Midi, ce devait être le chef de chantier.

J’ai vu dans cet atelier, qui en fait ressemblait à une carrière, un tas de cailloux, j’ai aussitôt pensé à ce passage dans la Bible « tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon église », mais la plupart de ces pierres avaient besoin d’être bien travaillées et polies avant de pouvoir construire un temple.

Sur les côtés de l’Assemblée, je notais la présence de nombreux ouvriers à droite comme à gauche, certains paraissaient plus qualifiés que d’autres. Je me dis alors qu’il y aura un long chemin à faire pour devenir aussi expérimentés qu’eux, d’avoir acquis leur connaissance leur donnant un air paisible, comme teintés d’une certaine sagesse ou d’une sagesse certaine, bref d’acquérir leur maitrise.

Une petite réunion de chantier eut lieu, relatée par celui qui devait être le porte-parole

Ensuite, chacun se mit au travail et je remarquais, qu’après avoir découvert que la Lumière était devenue plus forte, elle était relayée par la Parole, je me surpris à penser que si j’avais des yeux pour voir, j’avais aussi des oreilles pour entendre, et je me rappelai un passage d’un livre de Goethe, le Serpent Vert, où à un moment, un Roi rencontrant ce serpent le questionne : « Qu’y-a-t-il de plus splendide que l’Or ? – la Lumière répond le serpent – et qu’y-y-a-t-il de plus réconfortant que la Lumière ? – la Parole répond le serpent » - je pensais aussi au prologue de Jean : « au commencement était la Parole » - mais je ne voulais pas perturber les travaux et restai muet n’ayant pas encore acquis suffisamment de connaissances pour débattre avec les ouvriers plus qualifiés et autorisés à parler.

Il y avait du « pain sur la planche », tous travaillaient sur leur pierre respective, on voyait que le chantier durerait longtemps, mais le temps ne semblait pas avoir prise sur eux, d’ailleurs, la fin des travaux arriva sans que je me rende compte vraiment combien de temps on avait travaillé, on me dit que c’était de Midi à Minuit…Oh temps, suspens ton vol ! aurait dit l’autre…

Il y eut une autre réunion de chantier commentée par le porte-parole afin de relater le travail du jour

Le chef de chantier ensuite avant de nous saluer, de nous donner notre salaire (dont je m’estimai satisfait et content de ma première journée), salua des ouvriers que j’appris être venus d’autres chantiers

Je comprenais alors que l’entreprise pour laquelle nous œuvrions  comptait de nombreuses succursales travaillant sous la même enseigne

Je ne sais pas si c’est à ce moment, mais il y eut un moment de recueillement où tous les ouvriers formèrent une sorte de ronde

Il y eut encore des applaudissements saccadés, s’agissait-il d’autosatisfaction ?

Et le temps qui m’a paru si court avait quand même couru, il était déjà Minuit, l’heure de nous séparer, j’eus l’impression indéfinissable d’avoir travaillé en temps sacré un sacré temps…

Le chef de chantier enfin, nous proposa de nous réunir après ce temps de travail autour d’un repas qu’il dit frugal, je trouvais cette invitation très fraternelle, et cela nous amènerait à mieux nous connaître, nous et les autres

En quittant l’atelier, devant moi marchait encore Jean, je ne le reconnus pas de suite le trouvant changé, lui demandant explication il sourit et me dis : « c’est normal que tu ne m’ait pas reconnu, tout à l’heure, j’amenai la Lumière tu suivais Jean-Baptiste et maintenant je mène la Lumière à l’extérieur, tu suis Jean l’Evangéliste, j’aurai pourtant donné sa tête à couper qu’il s’agissait de la même personne quoiqu’il paraissait plus jeune … je me demandai quel Jean avait participé aux travaux ?

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