Spinoza, la question du but de la vie humaine

A la lecture du traité de Spinoza, la question du but de la vie humaine m’est venue en tête. La richesse, les honneurs et le plaisir seraient les substituts du vrai but de la vie. Les Hommes, incapable de nommer ce but ultime, ce seraient fourvoyer en s’appropriant d’autres objectifs. Des objectifs qui les rends aveugles et ignorants. Je vais prendre l’exemple de la débauche humaine quand a la question environnementale. L’appât du gain est, de mon point de vue, la cause du problème climatique. L’Homme n'est attiré que par le profit. Le gain potentiel vaut toutes les raisons de détruire ce qui entrave l’obtention de ce gain. Préserver un lac ou en tirer un milliard de dollars? Le choix est vite fait. Personnellement, je ne sais pas si je choisirai le lac. Je pense que ce serait prétentieux de prétendre choisir le lac. De plus, celui qui décidera de ne pas préserver le lac recevra les honneurs de ses pairs, car il aura réussi à obtenir la richesse d’une vie. Mais je doute de la légitimité de ces honneurs, qui se basent sur la destruction d’une part de ce monde pour une monnaie fictive branlante. J’espère cependant que je choisirais de préserver le lac, si je me trouvais devant une telle situation. J’estime avoir une certaine conscience environnementale, et même si je suis loin d’être un exemple en préservation de l’environnement, je prendrai le temps de revoir mes valeurs morales et de prendre la décision qui me correspond le plus.  Mais ils existent des humains qui ont décidé d’abandonner tous ces maux pour se donner corps et âmes à leurs vision du monde, je parle des moines. Même si l’existence de quelconque dieu est loin d’être infaillible, ces hommes et femmes ne sont plus esclaves des maux décrits plus tôt et mènent une vie de pauvre, sans honneurs ni plaisirs. Spinoza dit que l’amour d’une chose impérissable est quelque chose qu’il faut ardemment rechercher, l’amour de Dieu est une solution.

Spinoza procède à cette critique pour évaluer la hauteur du mur qui s’élève face à son désir de changement de vie. Pour grimper celui-ci, il doit identifier les prises et monter geste après geste sans retomber d’où il vient. J’aime penser que ce mur pourrait être aussi le mien, qu’il pourrait me mener à une vie sans stress. Accomplir mes projets sans me faire emporter dans les tourbillons de la luxure. C’est-à-dire, éviter les achats dispendieux inutiles, rester humble, doser les plaisirs, etc. Un autre objectif serait de savoir qui je suis et trouver ce qui m’animera dans la vie. L’image que je fais de mon futur est parsemé de filets brumeux; j’attend le rayon de soleil qui atteindra mon regard et me fera avancer. Ce rayon de soleil, couplé aux règles de conduites et aux perceptions de la vie de Spinoza, peuvent me faire arriver à mon but ultime.

...