La liberté nuit-elle au courage?

La liberté nuit-elle au courage?

Quand on réfléchit sur le concept du courage, on peut croire que cet état d’esprit nécessite une certaine fermeté de l’âme pour contrer les menaces, que ce soit face à l’inconnu ou à un ennemi. Certains éléments doivent être présents dans le caractère d’un individu pour évaluer son courage. En contraste, la liberté, étant très importante, peut être vue comme étant fondamentale pour l’être humain. Être en mesure de pouvoir développer et élargir nos savoirs est aussi relié à la définition de la liberté, puisque cela laisse place à l’autonomie dans nos savoirs. Comme la liberté comprend une certaine rationalité dans l’évaluation des motifs, et que le courage est plus vu comme étant irréfléchi, peut-on croire qu’elle nuit au courage? Cette problématique sera étudiée davantage à l’aide d’arguments qui viennent appuyer un certain point de vue, des objections qui vont opposer la thèse et des répliques qui vont la renforcer.

Tout d’abord, penser que la liberté nuit au courage est à mon avis irrationnel. Le courage, étant une vertu platonicienne, permet un plus haut niveau d’autonomie, ce qui mène à une liberté absolue. En suivant cette idée, on peut croire qu’un est bénéfique à l’autre. Par exemple, un individu étant capable de faire face à des situations difficiles à comme but d’aspirer de devenir meilleur. L’autonomie est elle aussi une caractéristique importante pour atteindre son plein potentiel. Donc, on peut dire que la présence de la liberté et du courage n’apporte rien de négatif, puisqu’ils permettent d'atteindre le même but. Ainsi, on peut aussi dire que la liberté n’a aucune influence sur le courage. En effet, si on parle de liberté sociale, un esclave peut tout de même faire preuve d’une fermeté d’âme. Comme c’est un état de caractéristique, c’est quelque chose qui peut être tout autant améliorer selon les désirs de l’individu. Bref, une absence de liberté ne vient pas nécessairement contrôler le niveau de courage.

Au contraire, on pourrait croire qu’une personne n’ayant pas de liberté sociale, comme un esclave, ne pourra pas acquérir à son plein potentiel, et donc développé son courage. En effet, les esclaves qui sont occupés à travailler des longues heures n’ont pas la force d’âme pour dénoncer les injustices. Certes, la majorité ne le fait pas, entres autres, puisqu’ils n’osent pas défaire la structure sociale et croient qu’obéir est le meilleur moyen de s’en sortir.

Malgré leur situation, il est déjà arrivé des révoltes d’esclaves où des esclaves se sont soulevés contre la figure d’autorité. Bien qu’ils soient privés de leur liberté, cela a permis à certain de démontrer une certaine résistance au système esclavagiste, ce qui, à mon avis, demande du courage. En effet, cette situation s’est produite, entres autres, à Saint-Domingue en août 1791 où la révolte a lentement mené à une abolition de l’esclavage dans cette colonie environ 2 ans plus tard. En exerçant une pression, les esclaves ont pu se libérer de leur situation injuste.

On peut aussi penser que la liberté est une source de nuisance au courage, car cette autonomie de pensée est contraire d’une réaction spontanée. Puisque le courage peut

...