La Liberté (du sujet humain), la Conscience et l’Inconscient. (la Technique, la Nature, la Raison, le Devoir, la Justice, le Bonheur)
Cours : La Liberté (du sujet humain), la Conscience et l’Inconscient. (la Technique, la Nature, la Raison, le Devoir, la Justice, le Bonheur). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yley • 2 Juin 2024 • Cours • 7 802 Mots (32 Pages) • 116 Vues
Chapitre 3 :
La Liberté (du sujet humain), la Conscience et l’Inconscient.
(la Technique, la Nature, la Raison, le Devoir, la Justice, le Bonheur)
INTRODUCTION :
Le problème de la liberté se pose à différents niveaux :
a) Si l’on se réfère au sens commun (“bon sens” en philo, c’est-à-dire la capacité à raisonner correctement sur certaines questions sans pour autant avoir de culture, mais qui se caractérise souvent par une insuffisance), c’est le pouvoir de faire ce que l’on veut, ce que l’on a choisi, le problème de liberté d’action.
Notre choix étant fait, le problème porte ici sur notre action ou autrement dit, sur la possibilité de réaliser l’objectif que l’on a choisi dans le monde. Avons-nous le pouvoir de mener à terme notre action ou y a t-il des obstacles dans le monde (extérieurs ou intérieurs) qui nous en empêchent ?
- Cette définition de la liberté est-elle suffisante ?
Dans la mesure où notre action se développe dans la nature (=monde matériel qui répond à des lois), dans quelles conditions pouvons-nous augmenter notre liberté d’action ?
- Dans la mesure où notre action se développe en société avec des individus qui n’ont pas la même volonté que nous, à quelles conditions pouvons-nous augmenter notre liberté d’action ?
L’idéal en société peut-il être de faire tout ce que l’on désire ?
b) Mais on peut aussi se demander si nos choix eux-mêmes sont libres.
On a ici le problème de la liberté dans nos choix.
- Sommes-nous plus libres dans nos choix que les animaux, n’est-ce pas parce qu'à la différence des animaux nous ne possédons pas d’instincts ?
- Lorsque nous faisons des choix au quotidien, nous avons généralement l’impression que nous aurions pu choisir autre chose; il aurait suffit qu’on le veuille. Nous avons l’impression que nos choix sont contingents*.
Est-ce qu’on aurait véritablement pu choisir autre chose, cette impression est-elle une illusion ou la réalité ?
N’avons-nous pas été déterminés nécessairement à choisir ce que nous avons choisi ?
Le problème est le suivant : le problème du libre-arbitre.
- Au bout du compte, acquérir une véritable liberté dans nos choix, n’est-ce pas avant tout savoir utiliser notre propre raison pour comparer diverses manières de penser et d’agir, de façon à ne pas être prisonnier d’une seule manière de penser?
N’est-ce pas aussi s’efforcer d’agir par devoir pour atteindre une forme d’autonomie* sur le plan moral ?
c) Enfin, la liberté dans nos choix suppose que nous ayons conscience de tous les sentiments et pensées qui peuvent nous faire agir. Or, est-ce vraiment le cas ?
- Ce que révèle le rêve n’est-ce pas que certaines de nos pensées peuvent nous apparaître étrangères à notre vie.
- Ce que révèle la maladie mentale c’est aussi peut-être que certains sentiments ou certaines émotions (inconscientes) peuvent altérer nécessairement notre comportement. Toutefois, cette hypothèse annule-t-elle entièrement la liberté dans nos choix ?
PARTIE I : La liberté d'action comme pouvoir de réaliser nos choix dans le monde
- La liberté authentique se réfère à une véritable “puissance” d’agir, qui suppose de maîtriser la situation.
-John Locke, XVIIe, anglais, Essai sur l’entendement humain (livre II, chapitre 21,§8)
Selon Locke, la liberté d’action peut se définir comme faire ce que l’on a choisi mais il est nécessaire de préciser que la liberté ne correspond pas à une simple correspondance entre le choix et la situation.
Exemple : Ainsi, un paralytique qui veut rester assis ne reste pas assis librement même s’il fait ce qu’il veut (=volontairement).
En effet, cette notion de liberté suppose que nous ayons un contrôle sur nôtre situation et que nous en soyons donc à l’origine. Nous ne sommes pas libres quand nous subissons (passivement) la situation. Seul peut rester assis librement celui qui possède aussi le pouvoir de se lever.
Ainsi, il faut préciser la définition de la liberté d’action :
“le pouvoir de faire ou de s’abstenir de faire une action conformément à la détermination de son esprit.” (= son choix)
Dans cette perspective, plus nous avons la maîtrise du monde et de notre propre personne, plus nous sommes libres dans notre action.
A ce niveau, on peut penser plusieurs degrés dans la liberté.
Transition : Dans la mesure où nous devons agir dans un monde matériel régi par des lois, c’est-à-dire la Nature. Dans quelle mesure pouvons-nous augmenter notre liberté d’action ?
- La naissance des lois de la nature nous permet de produire les effets (naturels) que nous voulons voir se produire.
Principe du déterminisme : (guide la science moderne)
Tout effet dans la nature est déterminé nécessairement à se produire par certaines causes naturelles antérieures selon certaines lois universelles de la nature.
(qui valent pour un domaine/ tous les phénomènes du même type)
Pourquoi la connaissance des lois de la nature permet-elle d’augmenter la maîtrise de la nature ? (en opposition à l’action faite au hasard)
Plus nous connaissons les lois de la nature, plus nous sommes capables de les appliquer en mettant en place volontairement les causes qui sauront produire l’effet voulu ou en supprimant pour éviter qu’un événement redouté se produise.
Exemples :
Si l’on connaît les lois de la biologie du corps humain notamment celle de la division cellulaire, on pourra produire un médicament.
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