L’idée de liberté totale a-t-elle un sens ?

      AOUIDA                                                                                                           14/10/2022

       Taiyssir

           T°2                                

                                         DISSERTATION DE PHILOSOPHIE

                                         L’idée de liberté totale a-t-elle un sens ?

            De nos jours, nous vivons dans une société où nous sommes considérés comme libres et égaux en droit, mais on peut se poser la question de si nous sommes réellement totalement libre. N’y aurait-il pas un degré de liberté ? Ou peut-être que notre subjectivité nous laisse penser que nous sommes totalement libres mais qu’en réalité toutes ses lois et ses contraintes rencontrées au cours de la vie rendent cette  liberté totale comme une  illusion .

Nous pouvons définir la liberté comme l’absence de toutes contraintes. On considère souvent que l’homme est entièrement libre et responsable de ses actes, c’est-à-dire qu’il choisit entièrement sa vie.

L’idée de liberté totale a-t-elle un sens ?

En un sens nous pouvons confirmer cette idée de liberté totale car l’homme est entièrement libre et responsable de ses actes. On peut également s’appuyer sur l’existentialisme pour convaincre cette idée de liberté totale car nous sommes totalement libre de donner un sens à notre existence, c’est-à-dire de réaliser notre propre projet de vie. On peut donc parler ici de l’acte libre qui se résulte par nos actions qui définissent notre liberté. En un autre sens, cette idée de liberté totale peut être entièrement fausses dû à nos désirs, au contraintes rencontrés tout au long de notre vie qui empêchent une liberté totale.

            L’idée de liberté totale a réellement un sens car l’homme est entièrement libre et responsable, c’est-à-dire qu’il est totalement responsable de tous ses actes car il a été totalement libre de les choisir, puisque rien ne nous détermine, nous sommes donc nos choix malgré notre passé que l’on peut encore refuser ou accepter. Tout d’abord, on peut s’appuyer sur l’existentialisme que l’on peut expliquer comme le fait que notre existence nous permet de donner un sens à notre vie et donc de choisir qui on est réellement, on peut ici parler de liberté totale puisque personne ne choisira à notre place la personne que l’on souhaite devenir ou encore le chemin que l’on souhaite prendre. D’ailleurs, Jean-Paul Sartres définit l’existentialisme par une citation célèbre qui est « l’existence précède l’essence » c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’individu fixe, on ne peut donc caractériser une personne, c’est seulement à partir de son existence que l’on définit un individu par ses actes dont il est totalement responsable et qui vont ici modifier son essence. Pour Sartres, il n’y a pas de modèle de vie, chacun doit choisir par rapport à soi, donc notre existence nous permet donc d’être totalement libre et de mener sa vie comme on le souhaite.

De plus, on peut se demander si le fait d’être totalement libre s’explique par la désobéissance comme par exemple la désobéissance à n’importe quelles lois qui peuvent être une contrainte pour nous si elles ne nous conviennent pas car elles induisent à une soumission intérieure . On peut donc expliquer la liberté totale par le fait qu’on est libre de nos actes et que l’on peut affranchir des lois en désobéissant, même s’il y aura certainement des répercussions, des conséquences . Nous pouvons prendre l’exemple d’un homme qui conduit sans permis de conduire, il ne respecte pas la loi et il est ici totalement libre de conduire sans permis car c’est sa décision.

En outre, on peut justifier cette idée de liberté totale par le fait qu’on restera quoiqu’il arrive libre, car selon Jean-Jacques Rousseau la liberté est inaliénable l’homme ne renonce pas à sa liberté en passant de l’état naturel à l’état civil, il l’échange contre une liberté qui repose sur l’obligation de soumettre la volonté particulière à  la volonté générale. Afin de bien distinguer la liberté naturelle à la liberté civile, Jean-Jacques Rousseau définit la liberté naturelle comme une liberté qui n’a pour bornes que les forces de l’individu, et la liberté civile comme une liberté qui est limité par la volonté générale. Ce passage à l’état civile permet une liberté totale pour l’homme, ses idées, ses facultés, ses sentiments se développent lui permettant ainsi de devenir un être intelligent. Cette intelligence que l’homme acquiert lui permet ainsi de raisonner et de faire les meilleurs choix possibles, ainsi ses choix que l’homme fait au cours de sa vie reflète sa liberté. On peut affirmer cela par une citation célèbre de Descartes : « plus on connaît, plus on est libre ».

 Dans ce cas-là on n’échange pas sa liberté pour plus de sécurité comme chez Thomas Hobbes mais contre une liberté civile qui nous permet ici d’agir sur d’autres principes et de gagner en raison.

De plus, on peut reprendre l’idée de Calliclès qui affirme qu’un individu est réellement libre s’il satisfait tous ses désirs et qu’il ne les réprime pas. Dans ce cas on peut penser que les désirs d’un homme entraînent son bonheur et donc une forme de liberté.

Ainsi on peut ici parler de liberté totale car nous sommes totalement libres de nos faits et gestes qu’ils soient positifs ou négatifs car nous sommes des êtres responsables, de plus notre existence nous permet de choisir et de donner un sens à notre vie comme le confirme Sartres.

           Mais on peut se demander si cette idée de liberté totale a-t-elle réellement un sens ? Ne serait-elle pas qu’une simple illusion ? Il ne suffit pas d’affranchir les lois pour se sentir libre, on peut faire face à des contraintes physiques qui nous empêche d’être totalement libre.

             Cependant dans un autre sens l’idée de liberté totale peut-être complètement fausse, tout d’abord, on peut  l’expliquer par nos désirs qui font que nous ne sommes plus maître de nous-même puisque nous obéissons à eux . Le passionné est ici dépendant de sa passion il n’est donc pas libre puisqu’il agit par rapport à elle.  Ainsi, on peut expliquer que l’obéissance aux désirs provient du fait que notre raison est faible, cette faiblesse induit donc à la soumission puisque notre raison nous permet d’être libre. On peut donc en déduire que notre liberté intérieure nous permet d’être libre puisque nous choisissons de faire ce que l’on aime et désir cependant cela peut très vite se transformer en désirs, passions que nous ne pouvons pas contrôler, nous ne sommes plus maître de nous-même on devient l’esclave de nos désirs.

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