La liberté consiste-t-elle à n'obéir à personne

La liberté consiste-t-elle à n’obéir à personne ?

Au premier abord, la liberté se définit comme le fait de pouvoir faire ce que l’on veut, sans que personne ne nous dicte ce que l’on doit faire et donc sans obéir. Avec cette définition, l'obéissance apparaît comme un réel obstacle pour l’homme libre. Pour être libre, l'homme ne doit donc obéir à personne et agir selon sa propre volonté car dans le cas contraire il devient esclave.

Cependant, on peut se demander comment vivre en société si personne n’obéit à personne. Sans la moindre existence de contrainte, peut-on être réellement libre ? Quand les hommes sont libres de faire ce qu'ils veulent sans obéir à quiconque, il existe un état de domination, de loi du plus fort où les hommes sont constamment en danger. S'ils veulent rester en vie, les hommes doivent renoncer au moins pour une part à leur liberté. Certaines institutions pourraient donc nous faire obéir dans le seul but de conserver notre liberté. Dans ce cas, obéir est-il forcément une contrainte ? Doit-on s’émanciper de tout devoir afin d’être libre, ou bien est-il nécessaire d’obéir pour accéder à la liberté ?

Dans un premier temps, nous montrerons donc que l’homme libre ne doit obéir à personne. Puis nous verrons que certaines institutions sont nécessaires pour garantir notre liberté. Enfin nous conclurons sur le fait que le libre arbitre définit lui même la notion de liberté

L’obéissance est une contrainte et l’homme doit donc être affranchi de toute contrainte pour être libre.

Il n’existe pas de plus grande opposition que celle de l’homme libre à l’esclave.L’esclave devait se résoudre à faire tout ce que son maître lui demandait car ce dernier exerçait une pression sur lui, le menaçait. Le maître lui par contre décidait de tout et par définition était donc un homme libre. Contrairement à l’esclave, l’homme libre agit donc à sa guise et n’a pas de maître. Il ne peut être contraint ou obligé à quoi que ce soit dans n’importe quel domaine.

Si l’on parle de liberté physique, l’homme est libre dans la mesure où il n’est pas enchainé ou enfermé. Cela voudrait donc dire que dans une société où les hommes peuvent être mis en prison pour les crimes qu’ils commettent, ceux-ci ne vivraient donc pas en hommes libres. La liberté physique est liberté de mouvement et de spontanéité de l’action. L’homme libre peut donc faire ce qu’il veut sans contrainte. Il obéit donc à ses propres désirs sans risquer la moindre sanction.

Au sens politique, la liberté désigne l’indépendance face à tout pouvoir. Si obéir au pouvoir en place apparaît comme une entrave à la liberté, l’homme doit alors protéger sa propre liberté. C’est ce qu’à fait le peuple français lors de la Révolution française en décidant de rompre avec l’Ancien régime et en décidant de ne plus obéir au roi, qui était à leurs yeux un commandant illégitime qui leur imposait des contraintes et remettait en cause leur liberté.

Pour être libre, chacun doit pouvoir disposer tant d’une liberté physique que politique. Mais comment concilier les libertés de chacun ? Peut-on être libre sans le commandement de personne ?

Bien que la liberté implique le fait de ne pas être obligé d’obéir aux autres, elle ne consiste pas à n’obéir à personne.

Une telle conception de la liberté risque de rester théorique et d’être inapplicable. Elle conduit à estimer que la liberté n’existe qu’à l’état d’idée non

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