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La liberté consiste-t-elle à n’obéir à personne ?

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Par   •  8 Mars 2023  •  Cours  •  1 100 Mots (5 Pages)  •  534 Vues

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La liberté

  La liberté consiste-t-elle à n’obéir à personne ? 

(15 juin 2022)

 Intro :    Le mot « Liberté » désigne le fait de ne dépendre d’aucune autorité.

 Au 18ème siècle, il prend le sens de revendication politique avec l’institution de la libre pensée, d’expression et de circulation, inscrites dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. La liberté devient un combat qui prend toute son ampleur à travers l’Histoire. En outre, elle implique un choix dont la personne prend pleinement la responsabilité.

                                    « L’homme est condamné à être libre !»

a écrit Jean-Paul Sartre dans

« L’Être et le Néant ».

  1. Ma liberté est conditionnée par mon désir :

La doctrine de l'existentialisme sartrienne soutient la thèse que l'homme est libre de ses projets de vie, qu'il forge sa propre existence car selon la célèbre formule : « L’existence précède l’essence ». Cependant, ma liberté dépend du désir que je convoite. En effet, si je désire voler ou tuer, la valeur de liberté s'écroule car elle ne rencontre aucune barrière (droits/devoirs/lois/justice/morale).

En outre, selon le célèbre adage :

 « Ma liberté s'arrête là où commence celle des autres ».

 Certes, la liberté est autonomie et indépendance, mais elle suppose un certain nombre d'actions bien conduites par rapport à des choix raisonnables :

 

Bergson, philosophe français du XXème siècle a dit :

« C'est de l'âme tout entière que la décision libre émane ».

La thèse de la liberté se vérifie dans la décision prise par l'acte libre ou libre arbitre du sujet.

Par ailleurs, on dit volontiers que notre volonté a été déterminée par des mobiles extérieurs, des circonstances, des excitations ou des impulsions, mais Hegel répond fermement dans son œuvre intitulée « Propédeutique philosophique » que :

 

« Les circonstances ou mobiles n’ont jamais sur les hommes que le pouvoir qu’ils leur accordent eux-mêmes. »

  1. Les lois ne sont pas un obstacle à ma liberté :

« Renoncer à sa liberté,

c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs. »

 Jean-Jacques Rousseau : Du contrat social.

 Au contraire, les lois protègent la liberté de chacun, fixant des règles de non-nuisance à autrui (esclavage, travail clandestin).

Sans les lois qui canalisent l'usage des libertés, les pulsions et les passions se déchaînent, et c'est le plus rusé ou le plus fort qui dominent, comme à l'état primitif de nature.

Donc les lois limitent bénéfiquement les libertés individuelles potentiellement violentes, elles compensent la faiblesse des plus démunis par leur naissance ou leur origine sociale défavorisée :

« La maxime fondamentale de tout le droit politique, c'est que les peuples se sont donné des chefs pour défendre leur liberté et non pour les asservir. »

 Rousseau : « Discours sur l'origine de l’inégalité ».

En effet, on oppose généralement la loi et la liberté, mais Rousseau montre au contraire que c’est la loi qui nous libère en nous affranchissant de la dépendance à l’égard de la volonté d’autrui : « Il n’y a point de liberté sans lois ». Par conséquent, selon Rousseau, la liberté ne consiste pas à n’obéir à personne car tout homme qui se prétend libre, humble ou roi, obéit aux Lois. La liberté n’est pas l’indépendance mais l’autonomie.

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