Dénoncer ou ne pas le faire?

Maude Leboeuf                                                                                                                                 Devoir 2

11 juin 2022                                                                   Éthique et société : problèmes contemporains

Dénoncer ou ne pas le faire?

La profession d’infirmière est un métier où diverses personnalités travailleront ensemble malgré leurs différends. Comme tout autre métier, il y aura des collègues auxquels nous serons plus attachés que d’autres. Cependant, il est de notre devoir de dénoncé les erreurs de nos collègues. Alors que feriez-vous si votre collègue préférée, commettait une erreur durant son quart de travail et que vous savez que cette erreur va lui couter sa carrière? C’est ce dont je vais vous parlez aujourd’hui.

D’abord je vous explique sommairement le dilemme éthique auquel j’ai dû faire face. J’ai vu ma collègue voler des narcotiques lors de notre quart de travail. Par la suite, ma superviseure nous a demandé si nous savions qui était responsable de ce vol de narcotique, car elle est au courant qu’il en manque quelques-uns.  Je suis donc confronté à un conflit de valeurs : devrais-je dénoncer ma collègue préférée et perdre toute sa confiance? Ce serait la bonne chose à faire puisque le code d’éthique de la profession infirmière spécifie que ce genre de comportement est inacceptable. L’autre choix s’offrant à moi est de ne pas dénoncer ma collègue et de lui en parler directement : lui dire qu’elle risque de perdre son emploi, et qu’elle ne pourra plus être infirmière si elle se fait prendre. Cependant, si je fais cela, je vais à l’encontre des valeurs de la profession infirmière, dont l’honnêteté. Devrais-je donc rester fidèle et empathique envers ma collègue ou devrais-je rester honnête envers ma profession.

Ensuite, selon Kant pour prendre une décision éthique, il faut répondre à trois critères. D’abord, nous devons nous questionner à savoir si l’action que nous faisons est morale. Si elle est morale, cela veut donc dire que l’action est universalisable, qu’elle peut s’appliquer à une catégorie de gens ciblés. Par la suite, il faut se demander si l’action universalisable choisie est conforme à l’impératif pratique, donc, si cette action traite les personnes comme des gens libres ou bien comme des moyens. Finalement, il faut se demander si l’action choisie répond aux devoirs stricts avant les devoirs larges. Par exemple, cela voudrait dire qu’avant de vouloir se perfectionner au chant, il faut d’abord ne pas tuer quelqu’un. Essayons cette méthode avec le dilemme éthique présenté plus haut et en décortiquant avec la méthode de résolution de problème de Kant. Si je décide de dénoncer ma collègue à ma superviseure, cela voudrait donc dire qu’en tant qu’infirmière je peux dénoncer ma collègue ayant voler des narcotiques dans le but de préserver l’honnêteté et la franchise de la profession infirmière. L’universalisation de cette maxime serait donc qu’il est permis à toutes les infirmières de dénoncer leurs collègues ayant voler des narcotiques dans le but de préserver la franchise et l’honnêteté de la profession d’infirmière. Cette décision serait conforme à l’impératif pratique car nous dénonçons un crime. Nous ne voyons donc pas notre collègue comme un moyen d’atteindre nos objectifs. C’est elle qui a choisi de voler de la drogue, donc elle en paie le prix. La deuxième action possible serait de ne pas dénoncer ma collègue et de garder le secret pour moi. Ce serait donc de dire qu’en tant qu’infirmière je peux choisir ou non de dénoncer une collègue ayant voler des narcotiques car j’aime cette personne. L’universalisation de cette action serait donc de dire qu’il est permis à toutes les infirmières de ne pas dénoncer leurs collègues infirmières ayant voler des narcotiques car elles aiment bien cette personne. Cette décision ne serait pas conforme à l’impératif pratique, car si on ne dénonce pas la personne, ce serait car nous aimons la personne, car nous voulons la garder près de nous. Notre collègue est donc traitée comme un moyen de rester près de nous. Ce serait également injuste pour les autres collègues que nous aimons un peu moins et que nous déciderions de dénoncer sans hésitation. La meilleure décision selon Kant serait donc de dénoncer notre collègue. Effectivement, cela ne causera donc pas d’injustice envers d’autres collègues que nous aimons moins et que nous aurions dénoncer. Aussi, le fait de dénoncer cela est vu comme notre devoir en tant qu’infirmière. Si nous avions décidé de ne rien dire, cela voudrait dire que nous laisserions passer notre bonheur et celui de notre amie avant celui de ne pas voler, qui est vu comme étant un devoir strict.

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