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Violence conjugale dilemme

Dissertation : Violence conjugale dilemme. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Août 2023  •  Dissertation  •  651 Mots (3 Pages)  •  321 Vues

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Le droit au secret professionnel est mentionné dans la Charte des droits et libertés de la personne au Québec. Toutes personnes qui décident de partager des informations confidentielles à un personnel quelconque, doit se faire respecter, à moins que celles-ci en donnent le droit. Toutefois, l’article 32 de mon Code de déontologie me donne la possibilité de ne pas respecter la demande, si la vie de la personne est en danger. Nora m’avoue que ses blessures ne sont pas dues à une chute dans les escaliers, mais à de la violence conjugale, qu’elle vit depuis plusieurs années. Cette confession s’est faite avec ma promesse du respect du secret professionnel. Dans un premier temps, je démontrerai comment cette situation me cause un conflit éthique. J’appliquerai ensuite la méthode de décision de la théorie éthique de Kant à deux solutions possibles afin de démêler la situation.

Dans la présente situation, je me vois confrontée à deux actions contraires qui pourraient être bénéfiques pour ma cliente. Elle rend très clair qu’elle ne souhaite pas que sa situation familiale soit signalée aux autorités. Or, il est évident que la sévérité de ses maux s’accentue avec le temps. Le code de déontologie des infirmières me confie la responsabilité et le droit de briser le secret professionnel, si j’estime que la vie de ma cliente est en danger immédiat. Ma première solution serait de protéger l’intégrité de ma cliente, mais ce silence pourrait ouvrir la porte à des blessures plus sévères ou même à sa mort. L’autre choix serait alors de signaler le danger physique qui vit Nora à des personnes ressources ou aux autorités, afin d’assurer sa sécurité. Cependant, vu l’insistance de rester dans l’anonymat, ce bris de confiance pourrait faire en sorte que si sa sécurité est de nouveau compromise, elle pourrait refuser de faire affaire avec le personnel du système de santé.

En ce qui concerne la moralité du choix à prendre, il pourrait être pertinent d’appliquer la méthode de décision de la théorie éthique de Kant aux deux actions mentionnées plus haut. Brièvement, ce modèle philosophique consiste à considérer une maxime d’action et de l’universaliser afin de déterminer la moralité d’une action. C’est-à-dire qu’au lieu de considérer les conséquences de l’action envisagée, il serait alors question de la validité du motif ainsi que du moyen entrepris dans le but de respecter l’individu. Enfin, il est nécessaire de considérer cette maxime universalisée à la lumière de l’impératif pratique, autrement dit, de prendre en compte l’impact qu’une telle décision aurait si elle est vulgarisée afin de prioriser la dignité humaine. Pour protéger l’intégrité du client, en tant qu’infirmière, c’est ma responsabilité de respecter le droit au secret professionnel même si la sécurité de l’individu n’est pas assurée. Si j’applique cette maxime à toutes les situations, je pourrais dire que toute infirmière doit conserver le secret professionnel peu importe l’état de la sécurité physique de l’individu. L’impératif pratique n’est pas respecté avec cette généralisation, puisque j’ignore mon devoir strict de veiller à la propriété de l’autre. Ma deuxième option serait de briser le secret professionnel en m’appuyant sur une maxime qui assure la protection du droit à la sécurité de Nora. L’universalisation de cette maxime serait de dire que toute infirmière possédant des informations qui pourraient contribuer au bien-être de l’individu doit la partager malgré les protestations du client. Il serait juste de dire que cette décision respecte l’impératif pratique puisqu’elle protège le droit fondamental à la sécurité de la cliente.

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