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Généralités sur la communication

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Par   •  18 Mai 2023  •  Cours  •  1 428 Mots (6 Pages)  •  307 Vues

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Le schéma de Jakobson

Selon Jakobson, la communication est un processus complexe qui implique six éléments : l'émetteur, le récepteur, le message, le canal, le contexte et le code. Selon cette théorie, la communication n'est pas simplement la transmission d'un message, mais elle est aussi influencée par les facteurs culturels, sociaux et psychologiques des interlocuteurs. Chacun de ces éléments joue un rôle crucial dans la communication, et leur interaction est essentielle pour que la communication soit efficace.

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Modèle de la communication de Jakobson                Les fonctions du langage selon Jakobson

I ) Le modèle de Jakobson

Il s’agit d’un modèle qui permet de réfléchir sur la communication et qui permet de comprendre les nombreux facteurs intervenant dans chaque situation de communication. Son modèle est apparu en anglais en 1958, la traduction française est publiée en 1963. Jakobson y propose six éléments principaux :

  1. L’émetteur (ou destinateur)

• On l’appelle aussi « locuteur » (en cas de communication linguistique orale), « scripteur » (communication écrite) ; on dit aussi « source » (en théorie de l’information), « énonciateur » (théorie de l’énonciation), « destinateur » (narratologie). Il s’agit de toutes façons de l’instance qui produit le message et qui dans le cas le plus courant peut en être tenue pour responsable. C’est à l’émetteur qu’est rapportable l’intention de communication, et qui fait que nous aurons, dans un message, de véritables signes (vs indices) empruntés à un code. En y regardant de plus près on s’aperçoit que, davantage qu’une personne concrète, l’émetteur est un « rôle » qui peut être dissocié et réparti entre plusieurs maillons de ce qui constitue alors une « chaîne d’émetteurs ». Le sémioticien, Jean-Marie Klinkenberg, affirme que l’émetteur est « une entité théorique ».

Cependant il est dans tous les cas très utile de distinguer entre :

1) L’instance qui ne serait responsable que de la production concrète du message, mais non de son contenu (ce peut être un émetteur « mécanique », comme le répondeur téléphonique. Tous les « supports », dans le vaste domaine des médias, sont des émetteurs, chargés seulement de la diffusion de messages élaborés par d’autres ; c’est ce type d’émetteur qui détermine le canal de réception.

2) L’instance qui est responsable de la teneur du message (le contenu). On réserve le terme d’énonciateur à ce deuxième cas. C’est en effet à lui que l’on attribue l’intention de communication, et c’est lui qui en principe contrôle la référence (« contexte », dit Jakobson) du message.

  1. Le récepteur (ou destinataire) 

Selon le cas (voir liste ci-dessus) allocutaire, lecteur, but, énonciataire, destinataire. Il s’agit de l’instance qui reçoit le message. Il ne s’agit pas forcément d’un individu : un message peut très bien avoir plusieurs récepteurs (simultanés ou non). Comme pour l’émission, on pourrait distinguer des sous-rôles relativement au canal (récepteurs divers, radio, télé, répondeur téléphonique de nouveau, etc.) ; au code (interprètes, mais on peut aussi les considérer comme des réémetteurs), et au référent. Selon J.-M. Klinkenberg, on a encore affaire à une « autre entité théorique ». • On peut aussi faire une distinction entre :

  1. Récepteurs effectifs (tous ceux qui, mis en présence du message, sont amenés à le décoder), qui peuvent être « non concernés », voire illégitimes, clandestins, etc.
  2. Récepteurs ciblés, auxquels le message est véritablement adressé ; c’est à ce dernier type que l’on pourrait réserver le terme de destinataire.

Dans le cas de communications médiatiques, le ciblage du destinataire réellement visé peut être crucial, surtout s’il doit s’auto-sélectionner, ce qui est fréquent (publicités, codes de la route), et il fait souvent l’objet d’un travail spécifique lisible à l’intérieur du message (marques d’adresse, etc.).

  1. Le canal (ou contact) 

Le canal correspond à la voie matérielle qu’emprunte le message pour circuler de l’émetteur au récepteur. On distingue généralement les différents canaux selon la modalité sensorielle qui est sollicitée chez le récepteur :

  1. l’ouïe (canal auditif) et la vue (canal visuel) sont chez l’homme les principaux, mais on peut également exploiter:
  2. le toucher (canal tactile, cf. le cas du braille),
  3. et beaucoup plus marginalement l’odorat (canal olfactif, cf. cas des parfums) et le goût (canal gustatif, fonctionnant la plupart du temps en couple avec le précédent).

  1. Le code 

Il s’agit du système de signes dans lequel sont prélevés ceux qui vont constituer le message. Le code utilisé doit en principe être partagé par les partenaires de la communication, ce qui leur permet de se comprendre. L’existence d’un code est donc un préalable de l’acte de communication. Un même message peut emprunter ses signes à plusieurs codes distincts : on peut alors parler de communications pluri -codiques : les panneaux du « code de la route » en fournissent un exemple, puisque certains exploitent conjointement code iconique (image) et code linguistique.

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