La Société au Moyen-Age

La Société au Moyen-Age

I L’essor des villes

                1) La croissance démographique

Au 11ème  siècle, la croissance démographique et la paix ne Europe de l’Ouest expliquent le développement des villes. Les populations se regroupent dans des lieux favorables à la circulation : des ports, des croisements de route et également aux pieds des châteaux-forts et des abbayes. On appelle ces villes des bourgs et leurs habitants sont des bourgeois. Les bourgs sont entourés d’une enceinte, c’est-à-dire d’une muraille.  Au delà de cette enceinte qui protège la ville, s’étende les faubourgs. A l’intérieur des murailles les rues sont étroites et bordées de maison en bois.

        Lieu de sociabilité par excellence, la place du marché est entouré de beaux édifices. La ville est divisée en paroisse et chaque paroisse possède sa propre église.

        A partir du 12ème siècle, d’immenses cathédrales sont construites dans les grandes villes.

        Au début du 15ème siècle, environ 20% des européens vivent dans des villes, mais la plupart d’entre elles ne comptent alors que quelques milliers d’habitants. Cependant dans cette Europe du Moyen-Age se dessinent déjà des grandes villes, certaines comptant plus de 100 000 habitants. C’est le cas de Venise et de Milan dans le Nord de l’Italie et de Paris.

                        2) La conquête des libertés

        Les bourgeois, comme les paysans dans les campagnes, sont soumis à l’autorité d’un seigneur. Néanmoins, à partir du 11ème siècle, les habitants des bourgs obtiennent du seigneur une charte de franchise.

Charte de franchise : document qui accorde des libertés aux habitants des bourgs.

        Ces bourgs deviennent alors des communes et se dotent d’un conseil de commune. Conseil de commune : c’est une association d’habitants qui obtiennent des seigneurs le droit de se gérer librement. C’est un conseil qui se réunit dans l’hôtel de ville, rédige les règlements, gère l’administration de la ville et son entretien, c’est aussi eux qui lève les impôts.

        L’autonomie de la ville est symbolisée par leurs sceaux, les hôtels, de villes et les beffrois. 

        Le conseil de commune se retrouve très vite dominé par quelques personnes et notamment par les grandes familles marchandes. Cet essor considérable des villes s’accompagne de la naissance d’un nouveau monde urbain dans lequel les marchands et les artisans jouent un rôle central.

Beffroi : tour, symbole d’une ville qui se gouverne elle-même.

        II La ville, un monde de marchands er d’artisans

1. Le marché, la place centrale de la ville 

A partir du 11ème siècle, le commerce s’intensifie, il y a beaucoup plus de produits grâce à l’augmentation de la production agricole et artisanale. Les routes sont moins dangereuses et les méthodes de transports plus efficaces, sur mer comme sur terre.

        Les villageois vont alors vendre leurs produits, c’est-à-dire des céréales, des œufs, du lait, des légumes ou encore de la viande aux habitants des villes qui ne cessent de voir leur nombre augmenté.

        Dans la ville, la place du marché, le hall est le lieu central de la ville marchande. C’est là qu’on vient vendre et acheter des produits locaux.

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