La Peste Au Moyen Age
Mémoire : La Peste Au Moyen Age. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ELEEVE • 25 Janvier 2013 • 883 Mots (4 Pages) • 1 411 Vues
a peste justinienne tire son nom de l’empereur byzantin, Justinien, qui régna sur une grande partie de l’ancien monde romain au sixième siècle. L’historien Procope l’a décrite ainsi : "ceux dont le bubon prenait le plus d’accroissement et mûrissait en suppurant en réchappèrent pour la plupart mais l’issue était fatale pour ceux chez qui le bubon conservait sa dureté... la maladie a commencé chez les Egyptiens et de là s’empara de toute la terre"...
En effet, jusqu’au VIIIème siècle, l’épidémie erra dans tout le bassin méditerranéen et en France comme l’explique Grégoire, évêque de Tours : «un vaisseau d’Espagne arrivé des ports pour y commercer
comme d’usage apporta le germe pernicieux de cette maladie... On disait Marseille également dévastée... Les cercueils et les planches étant venus à manquer, on enterrait dix corps et même plus dans la même fosse... un certain dimanche, dans la basilique Saint-Pierre, on compta jusqu'à 300 cadavres. Or la mort était subite. Il naissait à l’aine ou à l’aisselle une plaie semblable à celle que produit la morsure d’un serpent et le venin agissait de telle manière sur les malades que le deuxième ou le troisième jour, ils rendaient l’âme... la maladie qu’on nomme inguinale» se propagea à partir de l’axe rhodanien, frappant Marseille et Lyon.
De 540 à 767 elle revint régulièrement sur les rives françaises de la Méditerranée et le long du Rhône, tous les 9 à 13 ans puis disparut sans raison apparente.
0n vit en elle la manifestation de la vengeance ou de la colère divine, Dieu ne supportant plus les péchés des hommes, il fallait donc exhorter sa clémence, faire "repentance" et demander à la Vierge et aux saints d’intercéder auprès de lui pour apaiser son "ire". C’est ainsi qu’on pria particulièrement Saint-Sébastien pour la première fois à Rome en 680. On eut aussi recours à toutes sortes de superstitions jusqu'à ce que l’on comprenne que l’isolement et la limitation des déplacements étaient les meilleures entraves au mal. Puis l’Europe connut un long répit jusqu’au milieu du XIVème siècle.
La peste noire.
La peste noire, réputée pour avoir exterminé la moitié de la population européenne soit entre 20 et 30 millions de personnes, prit les hommes
au dépourvu car ils avaient oublié "ce fléau des Dieux". Elle arriva d’Asie par les routes de la soie maritimes et terrestres.
Douze galères génoises parties en novembre 1347 de Constantinople atteinte de la peste font escale à Messine d’où le mal se diffusa dans les îles voisines puis à Gênes et à Marseille. Au cours des années 1348 à 1350 la maladie envahit la France entière, en suivant les axes routiers et fluviaux ; elle épargna les régions montagneuses mais ravagea les villes commerçantes et les zones peuplées. Nulle épidémie jusqu’alors n’avait opéré autant de dégâts. Quelques exemples nous aident à imaginer l’ampleur du deuil : à Narbonne, le nombre de "feux" (foyers ou familles) passa de 6029 en 1336 à 2500 en 1361, ce qui représente une diminution de plus de la moitié du nombre d’habitants. En Dauphiné, quatre moulins
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