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Nations et révolutions

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Par   •  2 Juin 2024  •  Résumé  •  2 306 Mots (10 Pages)  •  125 Vues

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CHAPITRE II :

L’EUROPE ENTRE RESTAURATION ET REVOLUTION (1814-1848).

INTRODUCTION : 

Déf° : * Restauration : rétablissement, ou plutôt volonté de rétablissement de la situation prérévolutionnaire par les souverains européens vainqueurs de Napoléon

             * Révolution : mouvement politique opposé à la Restauration, qui cherche à maintenir le souvenir de la révolution française et des changements démocratiques et libéraux qu’elle a apportés en Europe.

=> Ces 2 forces s’affrontent dans l’Europe d’après 1815, dans un contexte de fin du 1er cycle révolutionnaire, 1792-1815, qui a été contrecarré par les réactions nationales des années 1807-1815 (voir fin du chapitre Ier).

Pb : Quel est le rapport de forces entre Restauration et Révolution en Europe entre 1814 et 1848 ?

I) L’EUROPE DE LA RESTAURATION.

A) 1815, un coup d’arrêt à l’évolution libérale et démocratique.

Carte générale p.    + document d’appui : Almanach de Gotha 1827

1) P.P.O. 4 : 1815, Metternich et le Congrès de Vienne : Gravure 1 p.50 + Carte p.42

- Biographie p.59 : Rôle de Metternich, chancelier de l’Empereur d’Autriche 

a) Le Congrès de Vienne révise les frontières au profit des vainqueurs.

- Carte p.42 : Retour partiel aux frontières prérévolutionnaires : La France perd pratiquement ttes ses annexions révolutionnaires Napoléon recrache les territoires avalés, estampe p.40…, mêmes celles qui avaient été reconnues par les souverains européens (Belgique, Allemagne rhénane)

- Estampe p.40 Les vainqueurs « glissent vers l’Ouest » et procèdent à des annexions : Russie en Pologne, Prusse en Rhénanie, Autriche en Italie du nord. (Elle contrôle de + la nouvelle Confédération germanique).

- Des « Etats-sentinelles » sont renforcés aux frontières de la France, Pays-Bas au nord, Piémont-Sardaigne au sud.

             b) - Le principe de légitimité contre les peuples.

Texte de Metternich 3 p.51 : refus de toute réforme.

Le retour à « l’ordre » intérieur : politique, social, religieux : les rois légitimes sont rétablis partout (Biographie p.46 Louis XVIII et non pas XVII en France), les « Napoléonides » sont détrônés (Espagne, Naples, Etats allemands).

Mais qqs acquis sont maintenus : octroi de constitutions écrites établissant des monarchies constitutionnelles cf carte 2 p.43 en France par Louis XVIII, aux Pays-Bas, et dans plusieurs états du sud de l’Allemagne + en GB depuis la fin du XVIIe s.

        c) Texte 2 p.50 : Par la Sainte Alliance, les rois se garantissent une aide militaire mutuelle en cas de besoin, « Au nom de la Sainte Trinité ». Il s’agit d’empêcher tout retour aux expériences révolutionnaires

2) La diplomatie des Congrès.

Tous les ans ou presque, les représentants des souverains légitimes se retrouvent pour discuter de l’ordre européen, et décider d’interventions militaires si nécessaire : Carte 2 p.43 à Naples en 1821, en Espagne en 1822, pour lutter contre des troubles révolutionnaires.

Ex du Congrès d’Aix-la-Chapelle en 1818, qui accepte l’intégration de la France dans ce « système ».

Cela maintient l’équilibre des puissances en Europe pendant une dizaine d’années.

B) L’essor du mouvement libéral et national.

        1) Un phénomène diffus à travers toute l’Europe.

Les hommes et les idées de 1792-1815 n’ont pas disparu. Vaincus militairement en 1814/1815, ils rongent leur frein face à la Restauration et au légitimisme, et préparent leur revanche.

Carte 2 p.43 : La contestation est plus libérale dans l’Europe du Nord et de l’Ouest : France (succès de la révolution de juillet 1830, ci-dessous), Belgique (indépendance 1830), Espagne : doc.4 et Info p.51 ;

La contestation est plus nationale en Europe médiane et orientale : échecs en Italie (Carbonari, p.62), Allemagne, Pologne (révolte nationale 1830), réussite en Grèce :

         2) La contestation libérale et nationale en Grèce.

         = P.P.O. 5 : 1822, les Massacres de Scio (ou Chios, Chio), pp.52-53.

- Objectif : Une Grèce libre rassemblant tous les Grecs dans ses frontières (or, elle est dominée par l’Empire ottoman depuis le XVe siècle) : c’est le Panhellénisme.

- Moyens d’action :

* Révolte armée contre l’armée turque déclenchée en 1821, proclamation de l’indépendance du pays au Congrès d’Epidaure en 1822 ;

* Mise en place de comités de soutien à travers l’Europe : c’est le Philhellénisme.

            x Des volontaires affluent du reste de l’Europe pour combattre aux côtés des Grecs contre les

               Turcs, ex du poète anglais Lord Byron, mort au siège de Missolonghi en 1824 ;

            x Des poètes et des écrivains mettent leur plume au service des Grecs, ex de Victor Hugo

               (Poème l’Enfant » p.53) ou Chateaubriand ;

x L’art : le peintre Eugène Delacroix (Biographie p.53) exalte le sacrifice des Grecs pour la

               civilisation dans son tableau célèbre de 1824, « Les Massacres de Scio » pp.52-53 ;

               COMMENTAIRE DU TABLEAU :

  • Cavalier turc à droite, dominant, dominateur ; captive grecque à demi-nue, symbole de domination ;
  • Femmes désespérées et homme blessé mourant au 1er plan ;
  • Arrière-plan de maisons incendiées, fumées ; précipice au fond, vers lequel sont poussés les captifs : symbole de la civilisation poussée au précipice par la barbarie ;
  • Le tout évoque la barbarie triomphant de la civilisation dominée.

DONNEES HISTORIQUES :

Représailles militaires turques décidées en 1822 après la proclamation de l’indépendance grecque au Congrès d’Epidaure ; choix de l’île de Scio dans la mer Egée (100 000h essentiellement grecs) ; ordre de tuer tous les hommes de + de 12 ans, toutes les femmes de plus de 40 ans, tous les enfants de moins de 2 ans (25 000 +), les autres étant vendus comme esclaves (45 000). Seuls 10 à 15 000 Grecs ont pu s’enfuir

EFFET MORAL EN EUROPE : désastreux pour l’Empire ottoman, qui était soutenu jusque-là par les grandes puissances selon le principe de la légitimité (!)

* 1826-1827, intervention militaire des grandes puissances aux côtés des Grecs : Français et Britanniques, puis Russes => flotte turque anéantie à la bataille de Navarin 1827 + invasion russe dans les Balkans, ce qui amène l’ouverture de négociations.

- Réussite partielle :

* Etat grec autonome reconnu en 1829, puis indépendant en 1830, après 9 ans de révolte coûteuse en vies humaines (200 000 +) ;

* Mais taille réduite, 40 000 km² : 1/4 seulement des Grecs (800 000) se trouvent à l’intérieur de ses frontières, les autres vivent toujours dans l’Empire ottoman, dans l’Europe balkanique, à Constantinople et en Asie mineure ;

* Les grandes puissances imposent un roi étranger de 17 ans à la Grèce, Othon de Bavière => contrôle du nouvel état par les 3 grandes puissances.

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