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Marseille, cité moderne au XVIIème siècle

Synthèse : Marseille, cité moderne au XVIIème siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Octobre 2024  •  Synthèse  •  1 846 Mots (8 Pages)  •  18 Vues

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On dit du XVIIe siècle qu’il est une forte période de déprime. En effet, il est situé entre deux siècles témoin d’un renouveau notable de l’histoire française. Il est parfois mal considéré. Pourtant, même si ce n’est pas le siècle de la Renaissance ou des Lumières, de nombreuses évolutions se doivent d’être soulignées. En ce sens, parler de Marseille est nécessaire quand il s’agit d’énoncer les points positifs et transformations de ce siècle. C’est une ville du Sud de la France. Au XVIIe siècle, elle est une cité moderne en comparaison au paysage français de l’époque. Forte de son emplacement stratégique en tant que port méditerranéen, elle connait inévitablement une période de transformation économique, culturelle et architecturale. Cette ville côtière a su capitaliser sur ses riches activités maritimes pour devenir aussi importante qu’elle ne l’est aujourd’hui. La prospérité économique de la cité est en constante évolution. Cette époque a été témoin de l’émergence de quartiers nouveaux, d’une modernisation des infrastructures portuaires, et du développement d'une scène culturelle riche. L’étude de Marseille au XVIIe permet de mieux comprendre les enjeux commerciaux et tensions sociales de cette période qui s’articule sur un développement urbain unique.

I. L’urbanisme de Marseille

- Avec les aménagements de la ville...

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, le paysage urbain français connait de profondes mutation qui se caractérisent par la création de villes nouvelles mais aussi l’extension de cités déjà existantes. Cette décision trouve sa genèse dans la conquête militaire de Marseille par le roi lui-même et ses troupes en 1660. Louis XIV décide de prendre des mesures drastiques sans crainte des autorités nobles locales. Il décide d’une refonte de l’institution mais porte aussi l’idée d’un agrandissement de la cité en donnant le statut de ville franche à Marseille pour relancer un commerce au plus bas. La population prend connaissance de ces possibles changements par lettres patentes le 10 juin 1666. Il est alors demandé aux échevins de Marseille, chargés de la justice et de la police seigneuriale, d’agrandir la cité. En effet, la municipalité demande d’elle-même à s’occuper des opérations d’extensions. En définitive, ce changement est voulu par la bourgeoisie, initié par le pouvoir monarchique qui demande à la municipalité d’effectuer ce travail. Ils stimulent un nouvel axe d’orientation qui recentre la ville sur son port alors que la ville devait s’étendre vers le reste du pays. Les architectes Mathieu Portal et Gaspard Puget sont choisis par les échevins et dessinent un plan d’ensemble final. C’est un tracé très géométrique et uniforme. Les quartiers s’assemblent et, du nord au sud, un axe permet de traverser la ville en ligne droite. Ce changement vise à tripler la surface habitable. On passe de 65 à 190 hectares. Il est prévu d’intégrer de nouveaux faubourgs médiévaux à l’urbanisme, de réaligner de nouvelles rues, des places, et de construire de nouveaux édifices. C’est le cas en 1672 de la rue des Fabres ou en 1699 avec la prolongation de la rue du Pavé d’Amour et l’élargissement de la place des Hommes. Dans les décennies qui suivent, et tout au long du XVIIIe siècle, d’autres embellissements, plus restreints, sont également mis en œuvre, notamment pour élargir des rues et des places afin de faciliter la circulation et l’approvisionnement dans la ville.

- Une fiscalité critiquée mais nécessaire.

La population ne comprend pas ses modifications soudaines et la nécessité de construire autant. Ces opérations donnent lieu à des mobilisations de la part des habitants directement concernés. La raison de leur opposition est simple. Les échevins décident de leur faire assumer la majeure partie des dépenses. Les habitants de la ville nouvelle sont mécontents car ils sont seuls à payer les financements de la cité. Certains sont exemptés de tout paiement. Nombre de dépenses liées à l’extension urbaine doivent être équitablement distribuées dans la mesure où ces aménagements profitent à tous les habitants. Même si les contributions sont inégales, chacun donne de ses ressources. Le financement peut être privé avec des marchands et négociants qui financent certains projets mais aussi public et venir directement des autorités locales. En tant que ville du royaume, Marseille dispose de subventions royales : des fons sont alloués pour des installations spécifiques et pour soutenir le développement économique de la région. Le financement pouvait également inclure des droits de douane, des impôts fonciers, des taxes sur la consommation, et des droits portuaires. La taille et la gabelle sont alors perçus comme des impôts injustes. La valeur des biens pour la taxe foncière peut être mal estimée : les charges pèsent de manière disproportionnée sur certains groupes de propriétaires. Certaines taxes touchent de manière très forte les populations dites populaires. Les privilèges fiscaux donnés à certains groupes d’individus tel que les guildes ou corporations couplé au manque de transparence vis-à-vis de la gestion et dépense des fonds n’arrange pas.

II) Une thalassocratie moderne

- Qui fait des échanges…

Marseille est le point de départ et d’arrivée pour la plupart des échanges en Méditerranée. La ville est impliquée dans le commerce avec des pays du pourtour méditerranéen, tels que l'Italie, l'Espagne, l'Afrique du Nord et la Grèce. Des échanges commerciaux sont faits en méditerranée mais aussi en Orient. Est créée la Compagnie des Indes Occidentales sous Colbert en 1664. C’est un élément clé de la politique économique et coloniale de la France au XVIIe siècle. Le port de Marseille est de première nécessité pour le commerce vers l'Orient. En ce sens, les travaux d'aménagement du Vieux-Port ont transformé la ville en un centre névralgique du commerce. Des entrepôts ont été construits le long des quais pour stocker les marchandises. L'accent mis sur l'efficacité des opérations portuaires a facilité le chargement et le déchargement des navires. Ajoutons que les négociants de Marseille sont étroitement associés à la croissance

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