Le défi de la construction de la paix

HGGSP Thème 2: Faire la guerre, faire la paix

AXE 2: le défi de la construction de la paix

Le mot paix a plusieurs sens, on parlait de paix romaine pour parler d’une longue période de stabilité dans l’Empire romain. On a utilisé aussi le terme de pacification pour la guerre d’Algérie.

La paix des traités c’est l’absence de guerre entre différents États. Dans le système westphalie elle dépend de l’équilibre des puissances et des États.

Pendant la guerre froide, qui est une période de paix, on évite la troisième guerre mondiale et on a un équilibre entre les deux grandes puissances.

Aujourd’hui, pour ONU, la paix implique la réduction des conflits, la sécurité des civils, le désarmement et la lutte contre le terrorisme. Donc l’ONU fait la prévention des conflits.

Avec l’essor des conflits interétatiques, la paix ne concerne pas seulement la bonne entente entre les États mais de plus en plus la sécurité des civils.

Les bourbiers afghans et irakiens montrent aujourd’hui que les défi de la construction de la paix passent par des guerres destinée à rétablir la stabilité, c’est ce que l’ONU appelle la contextualisation de la paix.

Problématique de l’axe entier : Quelles sont les conditions et les modalités de la construction de la paix ? Et dans quelles mesures le système westphalien est-il remis en cause ?

I. Faire la paix par les traités, l’exemple de la guerre de 30 ans au 17e siècle.

Problématique du grand 1 : Comment les efforts des diplomates européens parviennent-ils à mettre fin à un conflit qui dévaste le continent européen depuis 30 ans grâce au traité de Westphalie ?

A) La guerre de 30 ans (1618-1648), des conflits allemands qui se transforment en guerre générale.

Le XVIIe siècle est surnommé, par les historiens, le siècle de fer à cause des séries de guerres entre les États européen au gré des alliances, ce qui va favoriser la création d’armées nationales permanentes. L’objectif de ces guerres est de conquérir les territoires, acroitre les richesse ou la puissance d’un État. On ne cherche pas à anéantir l’adversaire. Ce qui veut dire qu’il est aussi important de terminer la guerre au bon moment que de la gagner car passer un stade de destruction, tout le monde est perdant.

La guerre de 30 ans est le conflit le plus violent du XVIIe siècle, elle se déroule principalement en Allemagne et en Europe centrale mais elle va mobiliser des combattants de toute l’Europe.

Cette guerre a deux raisons : premièrement c’est une guerre religieuse (les Habsbourg veulent éradiquer le protestantisme dans les États allemands).

La deuxième raison est les rivalités politiques entre États, qui explique aussi la participation des États voisins. La France catholique soutient les puissances protestantes pour contrer la puissance des Habsbourg. La nécessité de négocier avec les autres pays européen ce qui entraîne la création dans chaque État d’une administration nombreuse les ambassadeurs, dans chaque État, reçoivent les instructions de leurs souverains et les informe en retour de la situation locale (les ambassadeurs utilisent les relations qu’ils créent sur place pour s’informer). Les ambassadeurs envoient des documents secrets et codés à leur souverain pour qu’il puisse prendre des décisions.

B/ (Jalon 1) Les traités de Wesphalie (1648), une paix difficilement obtenue.

La lassitude générale face à l’effort de guerre et aux dévastations (surtout en Allemagne) prépare la paix. Au bout de 20 ans de guerre, tous les protagonistes sont morts. Par exemple : une première fois, le pape tente d’ouvrir des négociations mais c’est un échec, car certains dirigeants estiment ne pas avoir atteint leurs objectifs initiaux.

Le principe d’ouvrir des négociations en Westphalie est accepté en 1641 (mais signé en 1648). Il y a eu des difficultés

A Munster, sous la médiation d’un représentant du pape et d’un représentant de Venise, se réunissent des représentants : de l’empereur germanique, des villes et des princes de l’Empire, le roi d’Espagne, des provinces unies (les pays bas), des cantons suisses et de plusieurs États italiens. Chaque délégation est composée d’une nuée d’aristocrates, de généraux, de secrétaires, de soldats, d’interprètes, qui obéissent tous à des consignes plus ou moins claires.

A Ausnabruk, à quelques kilomètres de là, il y a des représentants de la Suède et de l’Empire qui négocie en même temps et les deviles s’écrivent régulièrement. Les négociations sont lentes et elles sont même parfois ralenties exprès car un succès militaire peut permettre de donner l’avantage dans les négociations. De plus, le nombre de pays engagés complique la recherche de compromis acceptés par tous.

C/ Le bilan des traités de Westphalie, conséquences et limites

Les traités de Westfalie désignent un ensemble de texte qui ont été signés par les puissances européennes pour mettre fin à la guerre de 30 ans.

Ils consacrent l’échec des Habsbourg  : ils acceptent de force (ils se résignent) la diversité religieuse dans leurs États. Le pape est furieux car ce traité accorde des concession aux protestants. D’ailleurs le pape ne va pas ratifié le traité (le signer pour le mettre en application).

La France gagne une grosse partie de l’Alsace, en Allemagne c’est le soulagement car la guerre est finie et l’Allemagne est épuisée, et les protestants peuvent pratiquer leur religion.

Ces traités n’entraînent pas une paix générale. Autour de la mer Baltique, des tensions vont rester vives et entre la France et l’Espagne la guerre continue.

Pour la maîtrise des mers, anglais et hollandais se disputent.

Malgré le fait que les traités de Westphalie existent, ils sont assez flous et on peut les interprétés et donc il va falloir d’autres traités dans les 20 ans qui suivent pour vraiment finaliser la paix. (exemple : France et Espagne règlent leurs différents en 1659 avec le traités des Pyrénées).

Ces traités redéfinissent les frontières et établissent le principe de non ingérence en matière religieuse. Les différents États européens se reconnaissent comme interlocuteurs légitimes. On parle de système Vestalies pour désigner l’organisation

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