La notion de paradigme

La notion de paradigme a été introduite en 1962 par Thomas S. Kuhn. Il s’agit de tout ce qui est admis par l’ensemble des membres d’une communauté scientifique en un moment donné de l’histoire. Il est composé de connaissances, de théories, de résultats empiriques, de méthodes, de critères de validité, de présupposés épistémologiques et de problèmes reconnus comme bien posés. On passe d’un paradigme à un autre quand des résultats inattendus apparaitront, qu’elles se répéteront mais qu’aucunes explications seront trouvées, alors l’ensemble de celui-ci amènera à s’interroger jusqu’à ce qu’une crise apparaisse. La nature de la recherche va alors changer, sur des nouveaux fondements vont être utilisés.

Selon Karl Popper, le progrès de la science consiste en essais, en élimination des erreurs, et en de nouveaux essais guidés par l’expérience acquise au cours des essais et erreurs précédents. Aucune théorie particulière ne peut jamais être considérée comme absolument certaine : toute théorie peut devenir problématique, si bien corroborée qu’elle puisse paraître aujourd’hui. Aucune théorie scientifique n’est sacro-sainte ni au-dessus de toute critique. C’est la tâche du scientifique que de continuer toujours de soumettre sa théorie à de nouveaux tests, et que l’on ne doit jamais déclarer qu’une théorie est définitive. Tester consiste à choisir la théorie à tester, à la combiner avec tous les types possibles de conditions initiales comme avec d’autres théories, et à comparer alors les prédictions qui en résultent avec la réalité.

La connaissance scientifique ne progresse pas par accumulation, car une connaissance ne peut pas s’ajouter sans qu’il n’y ait de relation avec les anciennes. En effet, une nouvelle connaissance doit être cohérente avec celles qui sont déjà admises. Si cette connaissance paraît faiblement étayée, elle doit être rejetée, ou alors si cette connaissance est très forte, elle va entrainer une grande crise dans le paradigme qui est en vigueur. Cependant, T.S. Kuhn admet que pendant la période qu’il appelle la « science normale », certaines connaissances s’accumulent avec des adaptations.

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