Les Evadés, Frank Darabont
Dissertation : Les Evadés, Frank Darabont. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar apgnan45 • 3 Avril 2024 • Dissertation • 811 Mots (4 Pages) • 148 Vues
Les évadés
Les Évadés ou À l'ombre de Shawshank est un film américain écrit et réalisé par Frank Darabont, sorti en 1994. Le film s'inspire du novella(roman court) Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank de l'écrivain Stephen King, paru dans le recueil Différentes Saisons. Il raconte l'histoire d'Andy Dufresne, un homme injustement condamné pour les meurtres de sa femme et de l'amant de celle-ci, et qui va passer près de vingt ans au pénitencier de Shawshank, endurant diverses épreuves mais se liant également d'amitié avec Red, un autre détenu.
Comment l’artiste dénonce-t-il les conditions de l’enfermement ?
La principale thématique abordée dans ce film est l'espoir. En effet, les protagonistes du film, des prisonniers condamnés à purger de longues peines d’incarcération, rêvent tous de s'évader. Mais, comme le dit Red, au fil du temps passé derrière les barreaux, les prisonniers deviennent des êtres « institutionnalisés », inadaptés à un retour à la vie civile. L'exemple du détenu âgé Brooks montre que c'est le cas : après sa libération, il avoue dans une lettre à ses anciens co-détenus son incapacité à comprendre le monde extérieur; il finira d'ailleurs par se suicider, ne pouvant supporter cette vie. Plus tard, Red avouera aussi que, dans le monde civil, il n'aurait aucune utilité, ses activités de contrebande pouvant aisément être remplacées par un annuaire téléphonique.
Mais Andy Dufresne s'oppose à cette idée, il garde l'espoir en son cœur malgré sa condamnation à une peine de prison à vie, ses ennuis avec les Trois Sœurs et les machinations du directeur, en creusant un tunnel dans sa cellule pendant de longues années ainsi qu'en s'occupant de la bibliothèque, pour ne pas oublier « qu'il y a des endroits dans le monde qui ne sont pas faits de murs de pierre ».Afin de s’occuper, il entreprend aussi de créer lui-même un jeu d’échecs à partir de blocs de pierre qu’il ponce dans sa cellule afin de faire passer le temps.
Dans une discussion entre Red et Andy, Andy parle de l'espoir comme d'une chose « en nous, qu'ils ne peuvent atteindre, qu'ils ne peuvent toucher. Qui est à vous ». Red lui rétorque que, en prison, « l'espoir c'est dangereux. L'espoir peut rendre un homme fou ». Mais, après l'évasion de Dufresne, quand Red va à Buxton et trouve la lettre de son ami cachée dans un champ, Andy lui affirme dans celle-ci que « l'espoir, c’est une bonne chose, peut-être ce qu’il y a de mieux, et les bonnes choses sont éternelles ».
Finalement, Red semble se ranger lui-aussi à cette idée, en témoigne son monologue à la fin du film : « J'espère que j'arriverai à passer la frontière. J'espère que je verrai mon ami et pourrai lui serrer la main. J'espère que le Pacifique est aussi bleu que dans mes rêves. J'espère ».
Le film dénonce aussi le directeur Norton, celui-ci fraude, oblige Andy à remplir ces fiches d’impôts et le rend complice de ses fraudes. Cette année-là arrive à Shawshank Tommy Williams. À la suite des déclarations de Tommy, qu'Andy a pris sous son aile, Dufresne a la confirmation qu'il n'est pas responsable de la mort de sa femme et de son amant : en effet Tommy, lors d'un précédent séjour en prison, a côtoyé le véritable meurtrier qui lui a raconté toute l'histoire. Andy demande alors l'aide du directeur de la prison, voyant là une chance unique de pouvoir faire rejuger son affaire. Mais ce dernier refuse. En effet, Norton a besoin de lui pour s'occuper de ses affaires louches ; mais surtout, il craint de voir ses fraudes révélées au grand jour si Andy était libéré. Dufresne, interloqué, en lui demandant pourquoi il est si « obtus » et en essayant de le rassurer sur son silence, ne fait qu'enrager et effrayer Norton. Ce dernier le met à l'isolement strict durant un mois, une peine très dure.
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