Protocole Hossbach

Document est la retranscription des notes du colonel Hossbach, qui a donné son nom au procès-verbal.

Liste de tous les présents.

Premières lignes annonce l’importance de la suite de son discours. Raison de réunir un comité très restreint. Dans une phase de tournant, la volonté du Führer de s’abstenir « d’une discussion devant un cabinet ministériel » peut s’expliquer par le fait de ne pas s’exposer et de risquer d’affaiblir sa position, en perdant ses soutiens et en perdant l’appui de la population allemande.

Comme le rappelle l’auteur, cela fait déjà années qu’Hitler est au pouvoir, nommé en 1933 en tant que Chancelier. Ce qui va suivre est un exposé du Führer à propos des « possibilités et les nécessités de [notre] situation politique ». Autrement dit, Hitler va présenter des idées déjà présentes dans Mein Kampf à savoir la politique de réarmement allemande pour un conflit imminent et la politique d’expansion vers l’Est pour préserver la survie de la population aryenne.

« Cet exposé soit considéré comme sa volonté testamentaire s’il venait à mourir ». Les raisons qui poussent à agir sont de deux ordres. En effet, le Führer a un certain âge, ce qui le pousse d’ailleurs a vouloir accélérer ses plans. L’autre raison vient de ses ennemis de l’intérieur. Hitler a conscience d’être cible de nouveaux attentats, ayant survécu déjà à trois attentats entre 1933 et 1936.

Le but de la politique est explicitement cité : « la survie, la sécurité et l’accroissement de la masse du peuple allemand ». Le problème, comme l’évoque Hitler dans son discours, est celui de l’espace.

« porteur d’un droit à un espace vital plus étendu » qui s’explique par la supériorité de la race aryenne sur tous les autres races. La race aryenne prévaut et dans la conception d’Hitler, il est donc normal que la race aryenne ai droit d’avoir plus d’espace. De plus, l’Allemagne après le traité de Versailles a perdu ses colonies et a été amputé de territoires, ses frontières redéfinis.

Pour Hitler, il en va de « l’avenir de l’Allemagne ». D’autres solutions ont étés envisagés, qui seraient susceptibles d’entraîner des « tensions sociales ». Il évoque la stérilisation ce qui renvoie déjà à la pratique eugéniste, pratique qui vise à purifier la race allemande et empêcher les races inférieures de se reproduire pour ne pas souiller le « noyau racial allemand ». Ce problème de l’espace semble pour Hitler un problème dont la solution ne serait pas pérenne dans le temps, le problème susceptible de revenir dans plusieurs générations.

Lentement, Hitler introduit son idée pour résoudre la solution, la seule possible à ses yeux, à savoir la force : « Cette aspiration ne pouvait avoir l’approbation de Genève ou des Etats rassasiées ».  On peut comprendre par ceci que la solution pour acquérir cet espace vital se trouve ailleurs qu’en Allemagne, dans des territoires à l’Est : « Il était plus opportun de chercher des régions productrices de matières avoisinant immédiatement le Reich en Europe ». Ces régions seraient capables d’alimenter la population allemande et de parvenir à l subsistance de la race aryenne.

Pour légitimer la force, il s’appuie sur des exemples historiques, à savoir l’Empire romain : « L’histoire de toutes les époques a prouvé (Empire Romain, Empire britannique) que toute expansion ne pouvait se faire qu’en brisant des résistances et en prenant des risques ».

Hitler sait également qu’il devra s’attendre à des résistances, à des oppositions : « Les contre-coups étaient également inévitables. Ni jadis, ni aujourd’hui, il n’existait de territoire n’appartenant à personne, l’agresseur se heurtait toujours au propriétaire ». Il a donc conscience de cette réalité. Alors le Führer se poser la question de savoir « Où on aurait le plus grand profit aux moindres frais... » Le but est de prendre le moins de risque possible. Il en vient ensuite à cette conclusion : « Pour résoudre le problème allemand, il n’y avait que le moyen de la force ». Désormais, il est inévitable que le plan d’Hitler passe par la force.

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