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Le nazisme et le fascisme.

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Par   •  4 Novembre 2016  •  Dissertation  •  2 344 Mots (10 Pages)  •  1 976 Vues

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Le nazisme et le fascisme

Introduction

En Italie et en Allemagne, de nouveaux régimes s'affirment sur les décombres de la Première Guerre mondiale. Ils rejettent la démocratie et visent à soumettre et contraindre l'individu à l'État et à son idéologie.

Ces deux pays sont dirigés respectivement par Benito Mussolini qui prend le pouvoir en 1922 à la suite de la Marche sur Rome, et Hitler. C'est dans une Allemagne ravagée par la grande dépression ainsi qu'avec la forte poussée électorale du parti nazi que son chef Adolf Hitler se voit nommer chancelier le 30 janvier 1933 par le vieux président Hidenburg.

Les régimes totalitaires résultant de ces deux hommes sont le nazisme, parti d'extrême droite fondé en 1920 par Hitler, et le fascisme, système politique autoritaire qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d'un idéal collectif suprême,  qui est à la fois révolutionnaire et conservateur.

Ces deux chefs politiques imposent à leur pays un État totalitaire qui entend d'exiger une totale obéissance de la population mais également de diriger la vie privée et la conscience de chaque individu afin de modeler un homme nouveau et une société nouvelle.

Ainsi, on peut se demander quels sont  les aspects communs et les particularités de ces deux régimes totalitaires. Il conviendra tout d'abord de s'intéresser au contexte et aux moyens d'ascenscion des fascismes au pouvoir, puis de souligner leurs structures communes. Enfin, on verra ce qui fait leur spécificité, et plus précisément les doctrines qui leur sont propres.

I) La montée politique des fascismes : des origines comparables

A) Deux pays en crise

À la suite de la Première Guerre Mondiale, l'Allemagne et l'Italie se sentent toutes les deux on ne peut plus humiliées par les traités de paix qui ont été rédigés. En effet, les conséquences se rélèvent désastreuses pour ces deux pays. D'une part, en Italie, les nationalistes dénoncent une « victoire mutilée » car les italiens pays n'ont pas obtenu les Terres Irrédentes qui leur étaient promise par les Anglais d'après le Traité de Londres signé en 1915 où ces derniers demandaient aux italiens de passer de leur côté pendant la guerre, moyennant quoi ils auraient dû avoir ces Terres. Mais après le cessez-le-feu du 11 novembre 1918, l'Italie n'ayant pas sa part du contrat rentre dans une grave grise sociale et économique avec les paysans et ouvriers qui vont faire constamment des grèves en occupant les usines ou les terres des grands occupants. De plus, le pays a causé plus de 700 000 morts presque pour rien.

D'autre part, en Allemagne, Hitler, chef du parti national-socialiste, accuse ouvertement la jeune République de Weimar d'avoir signé un « diktat » en acceptant les clauses du traité de Versailles : c'est pour lui « un coup de poignard dans le dos ». Effectivement, le 28 juin 1919 est rédigé le « Diktat de Versailles », considéré comme une dictée des Alliés dont leur volonté est d'humilier fortement l'Allemagne à son tour car en 1870, la France a été mortifiée où l'Allemagne a été proclamée à Versailles en 1871. Et les Alliés leur ont ainsi fait payer les réparations de guerre jusqu'en 1984, leur causant une perte de 13% de leur territoire et près d'un dixième de leur population. On assiste égalament à une démilitarisation de 100 000 hommes de la Rhénanie. En outre, l'Allemagne est coupée en deux par le détroit de Dantzig pour mieux l'humilier. Elle est confrontée dans le même temps à la crise économique de 1929 qui frappe le pays de plein fouet. Il compte jusqu'à 6 millions de chômeurs en 1931 et se retrouve privé de ses crédits et capitaux étrangers.

B) Des climats politiques violents

L'expérience de la Grande Guerre a entraîné un sentiment de haine de l'ennemi. Cette colère persiste encore, et les régimes totalitaires sont les produits de cette brutalisation.

Mussolini et Hitler, en tant qu'anciens combattants, ont la même expérience de la violence de masse, qu'ils transfèrent sur le domaine politique. En Italie, Benito Mussolini crée les premiers faisceaux italiens de combat à Milan le 23 mars 1919. Ses groupes paramilitaires, les Squadristi, entretiennent un climat social violent.  En forte position grâce à du soutien populaire, Mussolini organise une marche sur Rome qui réunit 30 000 ex-soldats nommés les chemises noires. Cette démonstration de force effraie le roi d'Italie Victor-Emmanuel II, ce qui lui vaut le titre de ministre légalement le 29 octobre 1932.

En Allemagne, en 1933, le parti nazi NSDAP obtient 33 % des suffrages aux élections législatives. Suivant ces résulats, le président Hindenburg nomme Hitler chancelier le 30 janvier 1933. Il est obligé alors qu'il n'a pas la majorité car les autres partis refusent de s'allier, ce qui donne l'opportunité au parti d'Hitler d'avoir un suffrage supérieur aux autres.

Hitler et Mussolini bénéficient du soutien des milieux d'affaires industriels et banquiers qui craignent la contagion communiste et restent persuadés de pouvoir les contrôler. Mais en quelques mois, la démocratie laisse place à des régimes totalitaires et les didactures se mettent en place.

II) Des économies et des Etats contrôlés

A) La destruction de la démocratie...

En Italie, à partir de 1925, des « lois fascistissimes » organisent la dictature en interdisant les partis politiques et les élections locales. Ces lois mises en place par Rocco entre 1925 et 1926 étendent les pouvoirs du chef du gouvernement avec la responsabilité devant le roi, un gouvernement par décret loi, la liberté de la presse supprimée. Ces lois créent ainsi le régime fasciste, transformant la monarchie parlementaire italienne en une didacture autoritaire à la suite de l'assassinat du député italien Giacomo Matteotti qui critiquait Mussolini depuis plusieurs années. Il n'hésitait pas non plus à l'attaquer de front verbalement. Après avoir tué Matteotti, Benito Mussolini a reconnu être responsable de sa mort en déclarant “Si le fascime a été une association de criminels, je suis le chef de cette association de criminels !”. En outre, en plus de la suppression des libertés fondamantales telles que celle d'expression, Mussolini supprime tous les partis pour n'en former qu'un seul : le PNF, Parti National Fasciste. Et tout opposant sera désormais exilé.

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