Le ghetto de Varsovie

nous pouvons lire le témoignage de Hannah Senikova qui avait neuf a lors de ce témoignage. Elle explique ce qu’elle a vu de la «Shoah par balles», elle raconte que les soldats qui s’occupaient de fusiller les juifs buvaient et mangeait comme si c’était une fête ou une célébration, ils étaient ivres. Elle décrit aussi les traitements que les femmes ont reçues, obligées de se déshabiller devant eux en plein lieu public et serrant leurs petits enfants dans leurs bras. De plus, elle raconte que quand les russes on été requestionnés pour boucher la fosse, il y avait «des tout petits bras, des petits pieds qui traînaient à la surface», on peut se douter qu’il s’agissait probablement d’enfants. On se rend compte de l’horreur commise, mais aussi de l’horreur vécu par les non-juifs qui assistaient à ces massacres publics.

Effectivement, en poussant mes recherches, j’ai appris qu’il n’était pas rare que la police allemande se livre à des rituels de célébration après des massacres de masse. La consommation excessive d’alcool était courante dans les sites de tueries et sur les bases de toute la Pologne et de l’Union Soviétique. L’alcool à beaucoup aidé chez les nazis à encourager, récompenser et faciliter les actes de meurtre. J’ai aussi appris que celui qui avait recueilli le témoignage de Hannah était le le père Patrick Desbois, qui au début des années 2000 a utilisé la recherche balistique pour trouver des cartouches d’armes à feu usagées afin de cartographier l’endroit où les SS et les escadrons de la police avaient massacré des communautés juives entières en Ukraine. Contrairement à la croyance populaire, il a constaté que beaucoup de ces sites de massacre se trouvaient au milieu des villes en pleine vue et tout le monde voyait ce qui se passait. Non seulement ces massacres ont eu lieu dans les espaces publics, mais les témoins ukrainiens non-juifs se souviennent souvent de la consommation d’alcool par les tueurs. Par la suite, il a donc décidé de recueillir les témoignages des survivants et des témoins. Il a aussi été connu pour avoir travaillé sur la Shoah par balles, soit l'assassinat d'un million et demi de juifs en Ukraine pendant la Seconde Guerre mondiale, qui est de quoi traite le document étudié. Comme le témoigne Hannah qui a observé cette exécution massive dans sa ville natale Romanikva. Sa tante avait d’ailleurs été obligée de cuisiner un repas pour les soldats avant le massacre.

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