Discours de Mussolini
Synthèse : Discours de Mussolini. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gxrobin12 • 28 Décembre 2020 • Synthèse • 1 725 Mots (7 Pages) • 2 304 Vues
Préparation aux épreuves du contrôle continu
BAC : Analyser un discours.
Sujet :
A l’aide de ce discours et de vos connaissances, vous expliquerez quels sont les fondements idéologiques du fascisme de Mussolini.
L’analyse du document constitue le cœur de votre travail, mais nécessite pour être menée la mobilisation de vos connaissances.
INTRODUCTION :
De l'italien fasci, « faisceau » (emblème de l'autorité de la Rome antique utilisé par les milices de Mussolini), le fascisme est le régime, né de la crise qui a suivi la Première Guerre Mondiale, mis en place par Benito Mussolini en Italie de 1922 à 1945. Celui-ci est fondé sur la dictature d'un parti unique, sur un pouvoir autoritaire, nationaliste et anticommuniste. Le fascisme est une des formes du totalitarisme.
Nous verrons donc, à travers ce discours vivant, comment Mussolini cherche à convaincre les maires des communes d’Italie ? En quoi ce discours permet-il de comprendre les fondements idéologiques du fascisme ? Dans un premier temps, nous présenterons le document dans son intégralité. Puis, nous analyserons les styles de langage de Mussolini, par quels moyens il arrive à provoquer un effet sur son auditoire pour, enfin, en déblayer chaque sens.
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Il s’agit d’un discours de Mussolini prononcé devant les maires des communes d’Italie rassemblés à Rome le 23 Mars 1924, pour le cinquième anniversaire de la fondations de faisceaux. Ce discours sera ensuite reproduit dans un quotidien, le Corriere della Sera (« Courrier du Soir »), diffusé dans toute l’Italie. Benito Mussolini fonde en mars 1919 les Fasci italiani di combattimento, « les Faisceaux de combat », mouvement qui se transforme en Parti national fasciste en novembre 1921. Pour Mussolini, le fascisme doit s’imposer par l’action extérieure de milices comme les squadre (escouades) de Camisa Negra « Chemises noires », soutenues par les milieux industriels, et réprimant les manifestations socialistes et communistes.
Le 28 octobre 1922, Mussolini fait pression sur le pouvoir en place en organisant une marche paramilitaire sur Rome. Il est alors nommé légalement à la tête du gouvernement. Il cherche à préparer les esprits au durcissement du régime, notamment par l’intermédiaire des maires.
Si l’opposition à la démocratie (et plus particulièrement au parlementarisme* (= régime politique fondé sur la collaboration des pouvoirs entre le corps législatif et exécutif. Dans un régime parlementaire, le premier ministre est le chef du parti politique = ici Mussolini)) reste centrale dans le fascisme de Mussolini, ce qui ressort du discours c’est surtout idéologie de l’action et d’admiration de la force.
Le 23 Mars 1924, le régime fasciste se durcit et commence à prendre des formes plus dictatoriales. Ce document a donc pour but de comprendre les fondements idéologiques du fascisme, son évolution.
C’est notamment à travers les styles et éléments de langage, le ton employé dans le discours que Mussolini arrive à hypnotiser les maires. Il cherche à les convaincre.
Mussolini est un bon démagogue (Du grec ancien δημαγωγός, demagós, composé de δῆμος, démos (« peuple ») et de ἀγωγός, ágogós (« guide »), littéralement « celui qui guide le peuple »), c’est-à-dire, comme tout dictateur, il soutient les intérêts du peuple, afin de gagner sa faveur, de le dominer, de le conduire : il fait adhérer les maires à son idéologie en ne parlant que des aspects positifs du fascisme : il en présente les avantages.
Mussolini discourt avec beaucoup d’emphase, et appuie sur des mots en les répétant plusieurs fois (par exemple « force » ou « liberté »). Mussolini cherche ainsi à impressionner, voire à intimider les maires. D’autre part, l’usage de la question rhétorique « Que nous opposent nos adversaires ? Rien. » suggère le fait qu’il n’ait pas peur, et qu’il se comporte comme un homme sûr de lui-même.
Cependant, il cherche à intimider de potentiels opposants parmi son auditoire. Ses cibles principales, qu’il vise d’ailleurs avec précision, sont les « pacifistes » et « les positivistes », car oui, en effet, ces ennemis sont associés aux dangers et à la « misère ». Par ces éléments de langage, il cherche à impressionner et à faire peur : Mussolini dramatise la situation, parlant de « vie ou de mort » pour l’Italie, qui n’est pourtant pas menacée à cette époque. Un autre élément du texte qu’il semble important de souligner est le rejet des opposants au régime, en particulier les pacifistes et socialistes mais également les positivistes et les syndicalistes.
Si Mussolini est un ancien socialiste, sa nouvelle doctrine fasciste rejette l’analyse marxiste de lutte des classes : pour lui, les classes sociales doivent collaborer sous l’égide d’un parti unique. De plus, Mussolini rejette les positivistes du XIXe siècle qui croient en la notion de progrès, la doctrine fasciste préférant vanter des valeurs traditionnelles comme le respect de la religion. Enfin, le pacifisme est largement décrié : au sortir de la Première Guerre mondiale, un mouvement pacifiste de grande ampleur émerge en Europe afin d’éviter d’autres conflits aussi meurtriers. Pour les fascistes, cela affaiblit l’Italie ; ainsi pour Mussolini « la guerre seule inspire une marque de noblesse au peuple ».
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