Cours d'histoire sur la première guerre mondiale
Cours : Cours d'histoire sur la première guerre mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lesliiiiiie • 2 Avril 2019 • Cours • 6 282 Mots (26 Pages) • 794 Vues
La première guerre mondiale
L’expérience combattante dans une guerre totale
Introduction : Au début du XXème siècle, les grandes puissances européennes s’opposent et de fortes hostilités se font ressentir. La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne sont en proie à de multiples rivalités coloniales et économiques. En 1913, l’Allemagne essaie vainement d’empêcher la France d’établir un protectorat sur le Maroc. Cet échec accroît la tension entre les deux pays et les met à la merci de la moindre étincelle. Et l'empereur d'Allemagne, Guillaume II, engage dans le même temps une politique visant à renforcer la puissance allemande sur le plan international qui se traduit d'une part par une course aux armements navals avec l'Angleterre dès 1897. Dans les Balkans (mosaïque de pays dont font partie la Serbie et la Bulgarie), les rivalités entre l’Autriche-Hongrie et la Russie (dont la Serbie est l’alliée et qui, poussée par un nationalisme, se renforce) et les conflits religieux font que cette région apparaît comme « la poudrière de l’Europe » à la veille de 1914. C’est ainsi que le 28 juin 1914 lorsque, à Sarajevo, un nationaliste bosniaque, nommé Princip, tue d’un coup de pistolet François-Ferdinand, héritier du trône de l’Autriche-Hongrie, au motif que celle-ci maintiendrait contre son gré la Bosnie (slave) (région de l’Autriche Hongrie qui veut rejoindre la Serbie) au sein de l’empire austro-hongrois (germanique) alors qu’elle souhaiterait être rattachée à la Serbie (slave). Conséquence : un mois plus tard, le 28 juillet 1914, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie, qui aurait armé Princip. Mais ce ne sont pas seulement l’Autriche-Hongrie et la Serbie qui vont être impliquées dans ce conflit, c’est aussi l’ensemble de leurs alliés. Pour la Serbie, ce seront : la France, l’Angleterre et la Russie qui elles-mêmes vont faire appel à leurs propres alliés venus des autres continents que l’Europe (en particulier des colonies). Pour l’Autriche-Hongrie, ce seront : l’Allemagne, l’Italie, l’Empire ottoman qui eux aussi vont faire appel à leurs alliés éparpillés dans l’ensemble du monde (en particulier leurs colonies) Voilà comment, par le jeu des alliances défensives entre pays, un simple coup de pistolet tiré par un Bosniaque contre un Autrichien se transforme en conflit mondial au cours des années suivantes. Le pacifisme du socialiste français Jean Jaurès, assassiné pour ses idées la veille du conflit, n’y peut rien. La Grande Guerre a commencé. La Première Guerre mondiale dure quatre ans : du 28 juillet 1914, date de la déclaration de guerre, au 11 novembre 1918, jour de la signature de l’armistice à Rethondes. Cette guerre est appelée Première Guerre mondiale parce que, pour la première fois dans l’histoire, un conflit militaire met aux prises les cinq continents de la planète : l’Europe, l’Asie, l’Afrique, l’Océanie et l’Amérique. Cependant, c’est principalement en Europe que se déroule le conflit, puisque c’est là qu’il a commencé. Ainsi, en 1914, l’Europe se retrouve divisée en deux camps : d’un côté, la Triple Entente, composée de trois pays, la France, le Royaume-Uni et la Russie, ainsi que de quelques alliés, dont la Serbie ; d’un autre côté, la Triple Alliance, constituée de trois pays, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie. Cette guerre se caractérisera avent tout, par sa violence avec l’utilisation d’armes nouvelles. Ainsi on comptera des milliers de morts par jour. Ce conflit sera aussi total puisqu’il mobilisera toute la population ainsi que les états (interventionnistes).
Une guerre totale
- Une mobilisation militaire sans précédents
La population est mobilisée en masse durant cette guerre, que ce soit en métropole ou dans les colonies. On compte près de 7,5 millions d’hommes mobilisés lors de cette première guerre mondiale. Pour la France ou l'Allemagne, la conscription (= enrôlement) permet de mobiliser des millions d'hommes rapidement. Pour l'Angleterre ou les États-Unis où il n'existe qu'une armée de métier, il faut faire évoluer le système. Après un appel à la mobilisation volontaire qui ne donne que des résultats insuffisants, ces États décident donc de pratiquer la mobilisation autoritaire.
Les hommes des colonies sont aussi mobilisés. En France par exemple, les tirailleurs sénégalais sont employés au front alors que les Annamites venant d'Indochine se voient utilisés pour construire ponts et routes et pour aider les femmes dans les usines. Ces « indigènes » envoyés sur les fronts vont apprendre à se battre et sympathiser avec leurs compatriotes blancs. Leurs statuts civiques sont particuliers car ils sont considérés comme étant « inférieur ». En outre, ces hommes noirs des colonies vont découvrir une certaine bienveillance des français a leurs égards. Ainsi, la solidarité traverse les couleurs de peaux, et l’image de l’homme blanc évolue. On dit que l’homme blanc est « mort à Verdun ». Du côté anglais, plus d'1 million de soldats des colonies sont engagés, dont 600 000 Canadiens et 400 000 Australiens.
En 1914 sont en guerre, du côté de l'Entente, la France, le Royaume-Uni, la Russie, la Serbie et d’autres pays vont peu à peu les rejoindre :
Après dix mois d’une neutralité, l’Italie entre dans le conflit en mai 1915 en déclarant la guerre à l’Autriche-Hongrie, empire auquel elle était liée depuis 1882 par le Traité de la Triplice. Un an plus tard, le royaume italien déclare également la guerre à son autre ancienne alliée : l’Allemagne. Elle s’engage donc suite au Pacte de Londres, un traité secret, aux côtés de la Triple-Entente (France-Angleterre-Russie), qui a plus de compensations à lui offrir en cas de victoire, notamment des territoires convoités situés en Autriche-Hongrie appelées « terres irrédentes ». Le Japon va aussi rejoindre les puissances de l’entente en 1915. Sa participation au conflit se fait par opportunisme, en effet, le Japon en quête d’expansion territoriale, convoite des terres situées en Chine appelés « Iles Mariannes » qui appartiennent alors aux Allemands. Au nom de la doctrine Monroe datant de 1823 : la vieille Europe ne s'immisce plus dans les affaires américaines et en contrepartie les États-Unis ne se mêlent pas des questions européennes. C'est ainsi que le président Wilson en août 1914 déclare la neutralité américaine dans le conflit mondiale. En novembre 1916 le slogan de Wilson «He kept us out of war» basée sur le non interventionnisme dans la guerre participe a sa réélection. Mais c’est une promesse de campagne qu'il ne pourra rapidement plus tenir. En plus de devoir compter sur une victoire de l’Entente pour récupérer l’argent provenant du matériel de guerre donné aux Français, avec lesquels ils entretiennent de bonnes relations depuis leurs aides dans la guerre d’indépendance. Plusieurs événements rendent en effet la position des Américains intenable. Tout d'abord, le bateau Américain Lusitania coulé en 1915 par les Allemands qui fait une centaine de mort n'infléchit pas la position Américaines, puis les attaques sous-marines relancées par les Allemands en février deviennent une véritable entrave à la navigation commerciale. Le 19 mars, un bâtiment américain, le Viligentia, est coulé. Un autre incident renverse la situation. La correspondance du ministre allemand des affaires étrangères, Arthur Zimmerman, est opportunément révélée par les Britanniques. On y apprend qu'il propose aux Mexicains une alliance contre les États-Unis. La coupe est pleine. Le 6 avril 1917, le Congrès Américains vote la guerre à 373 voix contre 50.
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