Cours: mémoires de la 2nd guerre mondiale

Intro:

En 1945, le mythe résistancialiste, c’est-à-dire le mythe d’une France unie derrière la résistance s’impose. La mémoire du régime de vichy et de la Shoah refait surface, comme celle des massacres, des minorités. La priorité est donné à la reconstruction et à l’unité nationale. Les historiens permettent de lever un nouveau regard sur la 2nd guerre mondiale, de prendre du recul sur les évènements, en dépendant de sources à leurs disposition (objets, textes…). Ils participent à l’élaboration de la conscience historique des sociétés.

Rappels 2ng GM: 1940= France perd /1945: mémoire difficile ( France gagnante mais vaincue). Pays occupé par l’ennemi nazi, société s’effondre. Régime de vichy collabore avec l’Allemagne nazie ( étoile jaune, statut des juifs). Arrestation des résistants, guerre civile, rafle tel d’hic (42), femme tondue, Shoah… de Gaulle et J moulin entrent en résistance. 2 France qui s’affrontent

De 1945 aux années 1970 : mémoire résistante (consensus resistancialiste)

Livre référence: Histoire de Vichy: Robert Aron (1954) / thèse= glève(CDG) / bouclier (Pétain)

A) Une nécessité : reconstruire l’unité nationale

En 1945, les Français sortent traumatisés de la Seconde Guerre mondiale : la défaite militaire de mai-juin 1940 et l’armistice, la collaboration menée par le régime de Vichy, les persécutions politiques et raciales, ont divisé la nation.

Dès la Libération, la priorité du général de Gaulle est de reconstruire l’unité nationale autour de sa personne en pansant ces blessures : il faut oublier au plus vite ce qui divise. Pour lui, la République n’a jamais cessé d’exister : le régime de Vichy est « nul et non avenu » et n’est qu’une parenthèse.

Pour lui, l’armistice a été signée par des gens qui ne représentent pas légitimement la France.

B) bipolarisation mémorielle des années 50:

1- 2 mémoires résistantes dominantes

Mémoire gaulliste: « résistante= CDG , CDG=France, France= résistance »

CDG= porteur de la légitimité républicaine à la place de Pétain

= impose la mémoire gaullienne comme mémoire officielle de l’état.

Pour retrouver l’unité nationale, la France est présentée comme étant toute résistante. L’héroïsme et l’efficacité de la résistance sont mis en avant au détriment de l’action des alliés, la résistance extérieure est glorifiée.

Commémorations officielles se développent, actions pédagogiques, mémorial de france, cendre moulin au panthéon (64) marquant l’apogée du résistancialisme. Croix de Lauraine=croix résistance / mont Valérien= symbole CDG / 1er film comique parlant de la guerre: LA GRANDE VADROUILLE

Mémoire communiste: communisme= parti des « 75000 fusillés »

Entre en résistance massivement dès l’opération Barbarossa (41). Acteur important de la libération intérieure, vue comme un combat du peuple opprimé contre l’occupant. Dans le contexte de guerre froide, les comm ne veulent pas laisser la mémoire résistante aux gaullistes. Leurs mémoires s’incarnent dans des figures héroïques (guy moques=symbole sacrifices du parti dans sa lutte contre l’oppression nazie+ vichy)

2- mémoires refoulées

Ces 2 mémoires laissent peu de place à l’expression d’autres mémoires. Considérés comme honteuse ou moins influentes, elles sont refoulées. « mémoire repliée » (evelyne marsura) prisonniers de guerre= défaite, quand on souhaitaient se ranger parmi les vainqueurs. Des historiens/témoins s’attachent à conserver des traces du génocide. Les survivant de la Shoah peinent à se faire entendre= « grand silence »

CDG accompagne l’épuration = punition des gens coupables de collaboration (40-44). Les gens condamnés vont pouvoir bénéfice des lois d’amnisties. (ex: film Alain renait)

II) Depuis les années 1970: des mémoires diverses et éclatées face à l’Histoire:

Début 70= tournant= substitution mémoire sur résistance à une mémoire ancrée sur le génocide juif et collaboration

A) le reveille de la shoah et la remis en cause du résistencialisme

(années70)

1- le réveil de la mémoire juive

Procès

...