Analyse de document : La chanson de Craonne
Fiche : Analyse de document : La chanson de Craonne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laetitia Kpl • 3 Octobre 2017 • Fiche • 1 292 Mots (6 Pages) • 2 465 Vues
La Chanson de Craonne
PB : Comment un chant appelant à la grève de la guerre est-il devenu emblématique de l’expérience combattante pendant la Grande Guerre ?
Introduction :
Chanson, grande guerre 14/18 qui reprend la tradition du chant du soldat
- Air de la chanson « Bonsoir Mamour » 1911 par Edouard Petier et Charles Sablon (dès 1915 la forme est déjà présente sur le champ de bataille)
- Contexte 1917 : offensive de Nivelle le 16 avril 1917. « Chemin des Dames », creutes dans lesquels les allemands vont se fortifier, cette bataille tue 35000 soldats
- 68 divisions sur 110 touchées par des mouvements de mutinerie
Plan :
I) La chanson témoigne de la lassitude des soldats face à la mortalité de masse anonyme…
A- La chanson de Craonne fait référence aux souffrances des tranchées sans les mentionner
B- Et évoque l’idée d’une mortalité de masse anonyme
C- Un rôle ambigu aux officiers
II) …Et insiste sur la coupure entre le front et l’arrière…
A- La chanson met en avant l’origine sociale commune des sacrifiés
B- Et évoque les manques affectifs sans évoquer les moyens d’y remédier
C- La chanson dénonce les embusqués sans mentionner que ce phénomène touche toutes les catégories
III) … En intégrant une dimension de révolte progressivement intégrée à la mémoire nationale du conflit
A- Un appel à la grève associé aux mutineries de 1917
B- Une chanson intégrée à la mémoire douloureuse du conflit
C- Querelle de la contrainte / opposement
I) A-
- Aspect différent des tranchées allemande/ française (chez les français on effectue des rotations tous les 8 jours 1èreligne/repos/instruction/secteur calme) Mais ne mentionne pas les corvées, omniprésente lors de la guerre de position (voir manuel page 78 Les carnets de Louis Barthas) qi engendrent un épuisement physique et moral lié aux corvées permanente (1999 Fréderic Rousseau « guerre censurée » , guerre de contrainte) + conditions de vie dans les tranchées rats, poux, typhus, boue, froid, pluie (mais aussi chaleur bien que pas mentionnée dans la chanson)
B-
La guerre de mouvement fut très meurtrière avec les grandes offensives. Evocation du manque d’héroïsme (L. 9), de plus le combat de près n’existe pas, on ne voit pas l’ennemi et l’évocation du silence est paradoxale avec l’assourdissement des combats. Silence = isolement face à la mort. Nouvelles armes qui provoquent l’éclatement interne des organes (obus) traduisant le « Shell shock » selon les médecins britanniques (les hommes traumatisés par le bruit restent pliés en deux pour se protéger du choc « hommes plicatures ») + aucune référence aux allemands
D-
- Les officiers conduisant les soldats à la mort pourtant pas de qualificatifs négatifs envers ceux-ci
- Proximité au combat 1934 capitaine Conan Roger Vercel
II)
A-
-9 millions de français mobilisés pendant le conflit (cependant 102 généraux tués, Foch y perd un fils et un gendre)
- Les professeurs sont les plus touchés au niveau des pertes
-Dans l’armée britannique on retrouve une très forte mobilisation des classes aisées.
B-
-Pas de permission jusqu’en août 1915
- Organisation de bordel militaire de campagne
-Travestissement
-Correspondances (1931 Giono Le grand troupeau)
C-
-Les ouvriers rapatriés dans les usines de guerre
-Stratégie d’évitement du combat (s’engager dans la marine par affection)
III)
A-
-1917 : Grève dans la société française (fabricantes des uniformes allemands : les midinettes, inflation des produits de première nécessité)
- C’est une offensive pour arrêter les offensives sanglantes (et non pour arrêter la guerre) Pétain dit d’ailleurs « j’attends les chars américains »
B-
-1998, discours de Jospin à Craonne
-1920, procès de réhabilitation à Herdur
C-
-21 février 1916 Verdun :1350 pièces d’artillerie
-1er juillet 1916, Saône 20000 tués
Conclusion : 2000, Annette Becker
2008, endurance mais engagement
Discours de Georges Clemenceau recueil page 31
« La guerre est trop compliquée pour être attribuée aux militaires »
Introduction
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