Europe et la mondialisation
Dissertation : Europe et la mondialisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nismouchi • 9 Décembre 2022 • Dissertation • 1 832 Mots (8 Pages) • 360 Vues
L’Europe et la mondialisation
Compréhension du sujet.
∙ Les définitions.
- Mondialisation. Ce n’est pas le libre échange. Signaler les premières, ne serait-ce que parce que l’Europe y est centrale. Montrer que les prémices de la mondialisation sont à chercher dans l’après-1945, et le dire clairement. Commencer pour l’essentiel dans les années 1970. Sinon, risque (fréquent) d’anachronisme.
- Europe : ce n’est ni la construction européenne, ni l’Union européenne. Un continent. Il fallait sans doute évoquer la Suisse, l’exemple d’un pays très ouvert à la mondialisation et très identitaire en même temps.
- La CEE et l’Union européenne. Ne pas confondre. Dans le doute, avant 1992, dire « la communauté ».
∙ En général des assimilations simplistes :
- L’intégration européenne va dans le sens de la mondialisation : « mondialisation européenne », ce qui est totalement artificiel. Cela peut être exactement l’inverse. Ce que l’on peut dire, c’est qu’elle est un exemple d’intégration (cf. la copie sur le microcosme/macrocosme) ou qu’elle prépare. Mais elle peut aussi aller dans le sens d’une relative fermeture. C’est avec l’Acte unique que les US se mettent à parler de « forteresse Europe ».
- Les élargissements vont dans le sens de la mondialisation. Idem.
- La construction européenne est une réaction à la mondialisation. Anachronisme. « L’Europe est la réponse donnée par les peuples européens à la mondialisation ».
- La mondialisation est la même chose que le libéralisme. Des liens sans doute, mais les deux ne sont pas indissociables. Donc toute mesure libérale adoptée en Europe n’est pas toujours une mesure favorable à la mondialisation.
- Les aides régionales sont créées pour lutter contre les effets néfastes de la mondialisation. Ce n’est pas le but de départ : sans doute les pays noirs, mais aussi les régions en retard.
- La mondialisation aggrave les inégalités régionales. Et l’Irlande ? Les pays qui ont su devenir des interfaces entre l’Europe et le monde en ont profité.
- Le but de la construction européenne est l’Europe puissance. Sans doute Adenauer à Guy Mollet : « L’Europe sera notre revanche ». Mais c’est un objectif inavouable. Et le thème apparaît réellement récemment.
Problématique.
En général un effort, à condition de ne pas orienter vers des questions trop loin du sujet sur l’Europe puissance ou la place de l’Europe dans le monde ;
Mettre en avant deux interrogations : l’Europe, un acteur ou un enjeu ? L’Europe, une zone ouverte ou fermée à la mondialisation ? En fait, une relation ambiguë dès le départ.
Europe fermée, ouverte ou offerte ?
Connaissances.
Quelques nécessités :
- Mettre en avant la dimension géographique : les lieux clefs de l’économie mondiale qui se trouvent en Europe, les éléments qui ouvrent au monde, les différentes stratégies nationales et régionales d’insertion dans la mondialisation.
- Parler de la construction européenne sans réduire le sujet à cela. Montrer l’ambiguité de la démarche par rapport à la mondialisation.
- Evoquer les héritages, mais pas trop longuement.
- Montrer les effets positifs et négatifs de l’insertion dans l’économie mondiale, comme élément qui explique l’attitude de l’Europe à la mondialisation.
Problèmes de fond.
Comme toujours sur l’Europe, le pessimisme excessif.
Erreurs récurrentes.
- Les PIM (toujours !)
- Schengen : pour l’immigration extra-européenne
- Airbus : ce n’est plus un consortium mais une société dont l’actionnaire est EADS (à 100 % depuis la reprise des parts de BAE).
L’Europe et la mondialisation
Ce sont des nefs européennes qui ont découvert l’Amérique et ont relié par mer tous les continents de la planète, permettant ainsi que s’ouvre ce que certains qualifient de « première mondialisation ». C’est en Europe que se sont développées les Révolutions industrielles qui lui ont assuré une supériorité radicale sur les autres civilisations ; alors s’ouvre l’époque de la colonisation et ce que l’on qualifie de seconde mondialisation. Il vaut mieux cependant réserver le terme de troisième mondialisation au développement des échanges et des flux qui débute dans les années 1970, abaisse les frontières et semble dissoudre les Etats-Nations. Cette fois cependant, ce n’est plus l’Europe mais les USA qui paraissent impulser le mouvement. L’effort d’unité européenne est-il un moyen pour le vieux continent de résister à une mondialisation qui menace son modèle ou bien une chance même de retrouver toute sa place dans l’économie et la société mondiales ? Quelque soit la réponse, un échec aboutirait à la banalisation des nations européennes.
I. L’Europe est un acteur majeur de la mondialisation.
- Elle a une responsabilité historique dans la mondialisation.
∙ C’est l’Europe qui a découvert le monde, l’a conquis, l’a en grande partie peuplé, l’a modelé, l’a intégré dans un ensemble économique organisé dont les traces sont encore fortement présentes : la spécialisation du Sud dans les matières premières, les migrations internationales, les inégalités de richesse…
∙ Son rôle dans les premières mondialisations ont-elles à voir avec « l’esprit européen » ? Pour tous les grands penseurs qui ont réfléchi sur l’Europe, elle s’identifie à des valeurs qui se veulent universelles : la foi chrétienne (catholique), les Lumières. Le héros européen s’appelle-t-il Ulysse (selon de Villepin et Jorge Semprun) ? De toute façon, il choisit le progrès et l’aventure.
∙ Un messianisme qui prend des formes diverses. La dimension religieuse a régressé sans disparaître. La forme libérale paraît triompher. Cf. le devoir d’ingérence, la conditionnalité de l’aide.
Mais il existe d’autres formes de messianisme venues d’Europe. Le communisme apparaît ainsi ambigu, comme la Russie l’est par rapport à l’Europe : un sentiment de différence, un repli ; et une volonté d’expansion mondiale. L’altermondialisme est partisan d’une autre mondialisation.
- Elle se situe aux centres de tous les grands flux mondiaux.
∙ Infrastructures.
Cf. le rôle de sa flotte (20 % du monde, grâce à la Grèce), de ses ports (Rotterdam 300 M.T., puis Anvers, Marseille, Hambourg, Le Havre), de ses aéroports (Londres 1, Paris 8, Francfort).
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