TPE, Terrorisme: Quelles conséquences sociales a eu le terrorisme sur la vie de la population occidentale ?

TPE : Le terrorisme

Quelles conséquences sociales a eu le terrorisme sur la vie de la population occidentale ?

1. Conséquences psychologiques sur les populations

« Évidemment, comparaison n'est pas raison ». Les différents attentats dont ont été victime les pays occidentaux diffèrent par le nombres de morts, les commanditaires et les modes opératoires. Cependant, les conséquences psychologiques que produisent ces tragédies sur la population peuvent être comparables. «Des attaques de la sorte changent la perception que nous avons de notre propre sécurité et de notre invulnérabilité» .

Contrôles consolidés des bagages à la gare de Madrid, patrouilles de forces antiterroristes dans les rues de New York et brigades de police armées aux alentours du stade de Wembley à Londres, après les attentats du 13 novembre, les mesures de protection visent autant à se protéger du risque terroriste qu'à sécuriser la population.

Dans toutes les villes suites au attentats de New York, les psychologues et médecins ont pu remarquer une augmentation du stress, même chez les personnes qui n'ont pas été directement touchés par les attentats. « L’inquiétude est un sentiment normal à une situation anormale", explique au HuffPost Lloyd Sederer, psychiatre et directeur médical du New York State Office of Mental Health, spécialiste du sujet. "Les terroristes veulent bouleverser l'équilibre émotionnel et économique d'une population, d'une ville, d'une région ou d'un pays. C'est trompeur: leur but est bien plus large que les tragiques conséquences pour les familles des victimes", ajoute-t-il.

Dans les jours qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001, certains New Yorkais n’osaient plus utiliser les transports publics ou simplement sortir sur les places publics, un peuple silencieux, stressé, méfiant.

Quelques années après ce jour où des membres d’Al-Qaida ont détruit les tours du World Trade Center, certains habitants de la ville ont encore besoin d'un suivi psychologique et psychiatrique mais il s'agit surtout "des victimes directes des attentats et des proches des victimes qui ont perdu des êtres chers ce jour-là.

Pour la plupart, les attentats du 11 septembre 2001 sont encore la cause d’une souffrance psychologique intense. Nombreux sont ceux affectés par ces attentats, à souffrir du syndrome de stress post-traumatique, ou trouble de stress post-traumatique (TSPT).

Les symptômes du TSPT sont divers et particulièrement handicapants : excès de colère, état d’hyper vigilance, troubles de la concentration, pensées suicidaires… Le TPST peut provoquer une dépression, des phobies et entraîner une dérive toxicomaniaque. Le New York City Department of Health and Mental Hygiene a suivi depuis le 11 septembre 2001, près de 70.000 personnes qui ont fait partie des victimes des attentats du World Trade Center. Cinq ans plus tard, 20 % présentaient un TPST contre 14 % deux ans après la tragédie. Selon une étude réalisée par des psychologues , la plupart des personnes touchées de près par les attentats n'ont pas forcément  développé de TPST. Il serait en fait compliqué d'attribuer ces symptômes uniquement aux attentats quand d'autres facteurs peuvent entrer en compte.

B. Marginalisation des peuples concernés

En sociologie, la marginalisation pour un individu ou un groupe d'individus est de s’éloigné de la norme de la société, de s'en exclure ou d'en être exclu.

L'ère "post-11 septembre" s’est ainsi transformé en une époque où il n’est pas facile d'être d’origine arabe ou musulmane, à cause de l'amalgame entre ces deux identités d'une part, et avec le terrorisme d'autre part. Bien que déjà présentes avant les attaques, les incompréhensions entre les pays occidentaux, le monde dit "libre", et le monde musulman, ont été largement intensifié. L'impact de ces attentats sur la vision de l'Islam et des musulmans fut donc important.

Depuis que des terroristes qui se sont revendiqués islamiste ont frappé les tours jumelles de New York, les communautés musulmanes des Etats-Unis se voient, plus que n’importe quelle autre, forcées de donner des gages de leur loyauté envers les Etats Unis dAmérique. Le climat de suspension qui a suivi le 11 septembre 2001, a obligés non seulement à dénoncer vivement les attentats mais à participer activement avec les autorités dans la chasse aux suspects après la proclamation du Patriot Act. Ainsi, selon une étude menée par un sociologue de l’université de Caroline du Nord, sur 120 projets d’attentats aux Etats-Unis, 48 ont été déjoués grâce à des informations données par les musulmans eux-mêmes.

C. Renforcement de la sécurité :

Les attaques du 11 Septembre ont amené un important renforcement des règles de sécurité à l’intérieur des aéroports et des avions. Des mesures régulièrement accentuées après plusieurs autres tentatives d’attentat. Passagers et personnel sont désormais automatiquement fichés et fouillés.

Jamais la sécurité aérienne n’a été aussi développée. Depuis le 11 septembre 2001, et après d’autres tentatives d’attentat durant la décennie suivante, la surveillance des aéroports, des avions, de leurs passagers et personnel naviguant s’est énormément renforcée. Voici en quoi la sécurité aérienne a changé :

-Le fichage des voyageurs

Après le 11 Septembre, les Etats-Unis réclament l’utilisation de passeports biométriques pour les voyageurs entrant sur leur territoire. Equipé d’une puce contenant des données nominatives, ainsi que les numérisations de la photographie et des empreintes digitales de son propriétaire, ce document est réputé infalsifiable.

Avec l’Aviation and Transportation Security Act instauré en 2001 visant à sécuriser le trafic aérien, les compagnies opérant sur le sol américain doivent offrir aux autorités fédérales une liste de renseignements concernant les passagers et l’équipage, leur nom, leur nationalité, leur numéro de passeport. Avec comme but de traquer de potentiels terroristes en « traçant » les voyageurs.

Dès le 13 septembre 2001, les couteaux sont interdits dans les bagages à main. Tout objet pouvant se transformer en arme, comme les ciseaux ou les limes à ongles, sont également interdits. Depuis 2006, les flacons contenant plus de 100 ml de liquide, gel ou gaz sont interdits. Les autres doivent être placés dans des sacs en plastique transparent, passés au scanner séparément.

Même les chaussures sont considérées comme des armes potentielles. En décembre 2001, le Britannique Richard Reid a tenté de faire exploser le vol Paris-Miami sur lequel il se trouvait en mettant le feu à sa chaussure qui contenait un explosif. Depuis, le passage sous les portiques de détection de métaux doit parfois être effectué déchaussé, les chaussures étant passées à la détection d’explosifs.

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