Résumé Histoire Intellectuelle et Histoire des Mentalités, Chartier
Résumé : Résumé Histoire Intellectuelle et Histoire des Mentalités, Chartier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laura Starckmann • 16 Novembre 2022 • Résumé • 508 Mots (3 Pages) • 315 Vues
Il est très difficile de définir ce qu’est « l’histoire intellectuelle » ; elle contient différents éléments, et chaque pays tend à avoir sa propre définition. En France, c’est au XXème siècle qu’une certaine façon de voir l’histoire intellectuelle s’est imposée. Durant cette époque, l’histoire intellectuelle doit relater de manière authentique et aussi entière que possible les systèmes de pensée, malgré leur complexité. L’aspect social est capital, sinon ces systèmes de pensée sont séparés du cadre dans lequel ils sont nés. Avant cette époque, les historiens travaillant sur l’histoire intellectuelle partaient de certains principes : un intellectuel est conscient de ses intentions et les rend claires dans ce qu’il fait, une création intellectuelle ou esthétique n’est due qu’à l’inventivité d’une personne, les similarités entre différentes créations d’une époque dessinent des propos philosophiques, psychologiques, et esthétiques. S’émanciper de ces a priori donne naissance au concept d’outillage mental : la langue, la science, et les perceptions d’un groupe (certains incluent aussi les habitudes) façonnent sa mentalité.
Cette manière de penser l’histoire a engendré, après un peu de temps et avec de l’évolution, « l’histoire des mentalités ». Elle prend sa place dans l’historiographie française à partir de 1960. La mentalité d’un groupe est constituée des valeurs et des représentations que chaque individu de ce groupe partage implicitement. Ce concept de mentalité prend en compte la psychologie des groupes étudiés ; cela sépare encore plus l’histoire des mentalités et le principe de base de l’histoire intellectuelle. L’histoire des mentalités à permis aux historiens de l’époque de mieux répondre à certaines de leurs prises de conscience. Les plus importantes sont : la réalisation de l’existence d’une harmonie entre l’histoire et les sciences sociales, la réalisation que catégoriser les différences sociales en se basant seulement sur le niveau d’aisance financière n’est pas objectif, et la réalisation que les méthodes classiques étaient trop datées pour aborder ces sujets. Cependant, cette dernière prise de conscience a fini par mettre un accent trop important sur les informations quantitatives, mettant de côté les grands textes qui reflètent les pensées collectives. Les Français restent aveugles à cela pendant environ une décennie.
Vers les années 80, les historiens questionnent les distinctions (souvent couples d’opposition) perçues comme sens commun. Principalement, ce sont les oppositions de « savant et populaire », « création et consommation », et « réalité et représentation » qui sont étudiées. Il s’avère que des catégories considérées comme diamétralement opposées sont en fait moins nettes et précises que ce qui était pensé. Malgré le chemin parcouru, il reste difficile de donner une définition claire et concise de l’histoire intellectuelle. Beaucoup s’accordent à dire que celle-ci contient deux axes : l’un met en relation l’objet intellectuel avec des objets antérieurs dans la même branche culturelle ; l’autre évalue la relation entre le contenu de l'objet intellectuel et ce qui peut apparaître dans d'autres branches d'une culture au même moment. Seulement, les notions d’objet intellectuel et de culture sont vagues. Il faudrait donc trouver une nouvelle définition incluant le culturel et le social sans en faire un miroir ou un engrenage.
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