Machiavel
Étude de cas : Machiavel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tom H • 4 Novembre 2021 • Étude de cas • 3 086 Mots (13 Pages) • 518 Vues
MACHIAVEL
Le personnage et les écrits de Machiavel s’accompagnent d’une aura sulfureuse et quelque peu scandaleuse qui découle des interpretations multiples qui ont été faites de ses oeuvres.
Personnage que l’on peut considerer comme un produit de son époque, dans laquelle il a réussit a déceler et définir les problèmes centraux mais dont certains considère les écrits comme intemporels et donc « detachable » de son contexte car universels.
Ce fut un homme paradoxale, avec le recul on peut se demander qui était réellement cet homme, était il réellement légitime d’écrire tout cela du fait de plusieurs facteurs.
A l’époque a Florence c’était les magistrats qui prenaient les decisions les plus importantes pour la cité italienne, élus et tirés au sort pour exercer cela mais Machiavel ne faisait pas partie de ce monde.
C’était un Homme lettré certes, mais rien de plus que le minimum exigé a la petite classe bourgeoise de l’époque qui se devait de connaitre les classiques des théoriciens latins.
On peut également dire que c’est un homme qui est né au bon moment, relativement au contexte dans lequel il réussit a évoluer.
Mais l’ampleur de ces textes est bien trop importante et a toujours un retentissement tel, encore aujourd’hui que l’on ne peut le resumer a cela.
Dans quelle mesure le contexte de Florence a t’il influencé l’auteur et pourquoi ses écrits ont il un impact tel sur la politique ?
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I. Contexte de la naissance de Machiavel en tant que penseur politique
- Une Italie fragile et décousue
Le penseur italien nait le 3 mai 1469 a Florence, et y mourut le 21 juin 1527.
Issue d’une famille issue du « popolo grasso », bourgeoisie aisée comparée au « popolo minuto » des artisans et marchands.
A cette période de l’histoire florentine, les différentes couches de la société ont tendances a être plus proches qu’elles ne l’étaient autrefois, les frontières devenants floues entres le popolo grasso et l’aristocratie.
//a l’opposé de Venise qui, a la meme époque, connait un repli de l’aristocrate sur elle-même.
Lorsque Machiavel arrive dans la sphere du politique seulement quelques années ont passées depuis la « discesa » la descente de 1494, qui parcouru et marqua toute l’Italie, cette dernière considérée comme un vulgaire champs de bataille par les puissances françaises et espagnoles, laissant les populations dans le désarroi.
Cette courte mais sanglante période fut décrite par Guichardin, politique et philosophe, comme « un incendie, une peste, qui non seulement changea les Etats mais aussi les façons de les gouverner et les façons de faire la guerre ».
Pierre « Le malchanceux » qui avait succédé a Laurent « Le magnifique », voulut s’opposer aux Francais, qui avaient des revendications sur le royaume de Naples, en opposition au peuple qui était favorable a un laisser faire, bien conscient de la puissance francaise.
Pierre fut, logiquement battu, et très mal accueillis, et Charles XIII se mua en une sorte de protecteur retiré de la ville de Florence.
L’italie est a feu et a sang, provoquant un changement profond du fonctionnement et du schéma politique et doubler par la chute des Médicis et du krach de leur banque, dont le pouvoir était tout puissant depuis une soixantaine d’années.
B. L’episode Savonarole, le « prophète » dominicain
Sa carriere politique se forme par la demande, qui sera répétera tout au long de sa carriere, d’un rapport diplomatique par Ricciardo Becchi chargé de négocier avec l’Eglise a propos de Savonarole.
Les Médicis ayant conserver jalousement le pouvoir pendant tant d’années le système politique était enclavée et il était impossible a l’époque de nommer quelqu’un au pouvoir tant le système avait été gelé.
Cette situation politique particulier favorisa l’emergence d’un moine dominicain, Frate Girolamo Savonarola, homme de foi dénonçant depuis plusieurs années les pratique de l’Eglise, l’accusant d’être « une putain fière et menteuse » et prônant un retour a l’ascétisme chrétien.
Il réforme son ordre et son couvent en demandant a être autonome de la congrégation dominicaine de Lombardie et ces déclarations, ou plutôt ces prêches, deviennent au fil des années de plus en plus dures et c’est a partir de 1489 qu’il se forge une réputation de « prédicateur » en-dela de son propre couvent, en clamant qu’il avait prédit l’arrivée de Charles VIII en Italie lors de ses sermons sur la Genèse réalisés en 1492 d’un Cyrus moderne qui fera plier l’Italie.
Par la légitimité qu’il gagne grace a cela une entrevue est organisé entre lui et Charles VIII relatif a une négociation au sujet de la ville de Florence.
Selon le dominicain, le roi français était un envoyé de Dieu pour punir les florentins de leur excès et lui meme étant l’instrument de leur repentie, discours qui mena Charles VIII a abandonner toute vues sur la ville italienne, cultivant la frénésie autour de Savonarole.
En 96, 97 et 98 il organise des fetes pénitentielles afin de remplacer le carnaval, autour de grands buchers symbolisant le rejet et l’abandon des moeurs légères et douteuses, ou on y brilla bijoux, toilettes, tableaux et livres (brulés par leurs propres auteurs).
A partir du départ des Médicis il tend a mettre en place une théocratie accompagnée d’une démocratie solide, en effet il promeut un retour a la justice et a une écoute sérieuse des institutions.
Mais tout cela prend fin lorsque Pierre « Le malchanceux » tenta de revenir a Florence, menant a l’accusation ,faites par la Seigneurie, de manigances a l’encontre de 5 membres des Médicis, avec pour but leur mise a mort. Paradoxale, selon Machiavel, et meme fatal, considérant cet acte comme une faute politique témoignant de la nature de l’homme « ambitieux et partisan » selon le penseur. Il fut condamné au bucher, a la suite d’un procès relatif a « l’orthodoxie » de Savonarole quémandé par l’Eglise.
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