Les facteurs de tensions dans la région du Cachemire
Dissertation : Les facteurs de tensions dans la région du Cachemire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar angele_crlr • 18 Février 2022 • Dissertation • 1 355 Mots (6 Pages) • 391 Vues
Les facteurs de tensions dans la région du Cachemire
L’une des zones les plus militarisées au monde est la région du Cachemire située au Nord de l’Inde et au Nord-Est du Pakistan. Ces deux états, dotés de l’arme nucléaire depuis 1998, s’affrontent pour le contrôle de cet espace montagneux de l’Himalaya.
En quoi la région du Cachemire constitue-t-elle une zone de haute tension ?
Tout d’abord, des raisons historiques peuvent expliquer ce conflit, mais des facteurs ethniques et religieux viennent s’ajouter à cela ainsi que des facteurs géographiques et économiques.
Tout d’abord, l’histoire de la région du Cachemire est à l’origine des conflits actuels.
En effet, en 1947, les britanniques renoncent à leurs colonies et l’empire des Indes est alors divisé en deux états indépendants : le Pakistan et l’Inde. Ainsi, la région du Cachemire se trouve sur le territoire de deux états en faisant ainsi une zone contestée qui conduit à une guerre à laquelle l’ONU met fin en 1949, l’ONU impose un “cessez le feu” et installe une ligne de démarcation entre les deux pays. Cette ligne était supposée être temporaire puisqu’un referendum devait-être organisé la même année. Cependant, celui-ci n’a jamais eu lieu puisque les deux pays craignaient que la région du Cachemire prenne son indépendance. Suite à cela, l’Inde s’est alors appropriée une grande partie de la région.
Le litige n’étant pas réglé et l’Inde s’étant appropriée une partie du territoire, deux nouvelles guerres éclatent en 1965 et 1971. De plus, des groupes séparatistes apparaissent et des attentats ont lieu comme à Bombay en 2008 où 188 personnes perdront la vie. Par ailleurs, les tensions n’ont jamais cessé en témoigne l’attentat subit par l’Inde en 2019 qui fera 46 morts, suite à cela, l’Inde accusera le Pakistan de soutenir les terroristes créant ainsi une crise politico-militaire qui aboutira à des bombardements de camps du Jaish-e-Mohammed (groupe armé islamiste pakistanais fondé en février 2000 par Masood Azhar et agissant au Cachemire) dans les forêts du Cachemire pakistanais par l'aviation indienne, et à des affrontements directs entre les Armées de l'air des deux pays et des échanges de tirs d'artillerie à travers les frontières. Les bombardements sur les camps du Jaish-e-Mohammed auraient tué 350 membres de cette organisation selon l'Inde, mais aucun selon le Pakistan, qui annonce de plus son intention de poursuivre l'Inde pour “terrorisme écologique” devant “les institutions internationales, dont les Nations unies” à cause des “dommages qu’ils ont infligés [...] à la nature”.
En définitif, le tracé de frontière n’ayant jamais était établi comme prévu initialement par le référendum, les conflits ont perduré mais cela n’explique pas tout puisque des différences culturelles entrent également en ligne de compte.
Au vu de la diversité religieuse et ethnique présente dans cette zone le conflit est de plus en plus enflammé.
En effet, l’Inde est un état au sein duquel la population se trouve être à majorité Hindoue tandis que le Pakistan possède une population majoritairement musulmane accentuant par conséquent les tensions.
Par ailleurs, la région du Cachemire est majoritairement musulmane, à contrario, le dirigeant d’une partie de cette région, Maharaja Hari Singh, est quant à lui hindoue. Ainsi, il choisit alors de se rapprocher de l’Inde ce qui ne plaît pas au Pakistan et provoque alors la première guerre indo-pakistanaise.
De surcroit, en 2014, les tensions sont relancées suite à l’accession de Narendra Modi au poste de premier ministre. En effet, ce dernier est régulièrement, politiquement qualifié comme étant un nationalpopuliste (introduit en politologie dans les années 1970 par le sociologue argentin Gino Germani pour désigner les régimes de type nationaliste et populiste de l'Amérique latine des années 1930-1950. Par la suite, l'expression a été reprise et popularisée par le politologue et historien des idées français Pierre-André Taguieff pour décrire la forme de populisme xénophobe), antimusulmans (attitude d'hostilité systématique envers les musulmans, les personnes perçues comme telles et/ou envers l'islam d’après la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme. Pour certains critiques, l'islamophobie est un terme qui peut — en confondant la haine envers les musulmans et la critique de l'islam — mettre sur un même plan racisme envers les musulmans (un acte délictueux) et critique de la pratique religieuse (“autorisée dans une société laïque”)) et xénophobe (attitude d’hostilité à ce qui est étranger, plus précisément à l'égard d'un groupe de personnes ou d'un individu considéré comme étranger à son propre groupe. Les attitudes xénophobes sont considérées comme une violation des Droits de l'Homme et condamnées, à ce titre, avec les attitudes racistes et discriminatoires, par les lois de certains pays).
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