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Le Communisme en Allemagne de 1985 à Nos Jours

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Par   •  1 Avril 2013  •  2 197 Mots (9 Pages)  •  1 125 Vues

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LE COMMUNISME EN ALLEMAGNE DE 1875 A NOS JOURS

INTRO//

L'Empire allemand, en 1875, est une monarchie et un régime autoritaire dirigé par Guillaume Ier ainsi qu'Otto von Bismarck son chancelier, c'est le II Reich. A ce moment, l'Allemagne est la deuxième puissance industrielle, suite à son industrialisation dans les années 1820.

Avant le développement du communisme, on trouve le socialisme scientifique fondé par deux philosophes allemands, Marx et Engels, où l'on dénonce l'exploitation ouvrière par la bourgeoisie, c'est alors la « lutte des classes ». De plus, Marx définit le socialisme comme la phase de transition entre l'abolition du capitalisme par la révolution et l'avènement du communisme en tant que système économique et social égalitaire. Un monde plus démocratique est envisagé. Le communisme est alors une branche du socialisme issue des idées de Karl Marx qui vise à établir par la révolution une société sans classe et sans propriété privée. Des partis communistes se développent à partir de 1917 sur le modèle de ceux de la Révolution russe. Le communisme est en opposition au capitalisme et se rapproche davantage du socialisme bien qu'il soit plus radical.

Ce mouvement a été une des grandes idéologies ayant marqué l'Allemagne. Nous allons alors nous demander comment a évolué le mouvement communiste de 1875 à nos jours en Allemagne ?

Pour commencer, nous allons nous intéresser à l'émergence du communisme et son parcourt sous la république de Weimar, puis au communisme face au nazisme et enfin au communisme après 1945.

I.

Le SPD est l'un des plus anciens partis politiques existant encore en Europe.

Au sein de ce parti  se manifeste une tendance plus extrémiste qui est contre la participation du pays à la Première Guerre mondiale. En avril 1917, ses adeptes fondent un nouveau parti socialiste, l'USPD (Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne). Les membres les plus à gauche de ce mouvement mené par Karl Liebknecht, communiste révolutionnaire allemand, et Rosa Luxemburg, militante socialiste et théoricienne marxiste, jouent un rôle essentiel dans le développement du parti communiste allemand et prônent la préparation d'une grève générale en s'inspirant du mouvement qui a eu lieu en Russie en 1905. « Rosa la Rouge » instaure le groupe révolutionnaire et antimilitariste qu'on appelle les Spartakistes, en référence au chef de la révolte des esclaves à Rome, Spartacus. Ainsi, le 1er janvier 1919, la ligue spartakiste fonde le parti communiste allemand, le KPD qui prévoit la suppression de toutes les différences de caste, de tous les ordres et de tous les titres c'est-à-dire hommes et femmes avec les mêmes droits et la même position sociale. Avec la naissance de ce parti, le mouvement syndical éclate.

Le socialisme allemand est donc divisé et marqué par l'opposition entre les communistes qui sont pour la révolution et les socialistes qui sont pour les réformes, et rejettent le principe de la grève générale, grève généralisée d'inspiration révolutionnaire pour bloquer l'appareil productif et ainsi faire tomber le capitalisme.

À la fin de la Première Guerre mondiale, le SPD devient le premier parti du nouveau régime politique, la République de Weimar. Pour se faire entendre, les communistes organisent une insurrection à Berlin le 5 janvier et une grève générale. Le gouvernement fait alors appel à l'armée et stoppe l'insurrection entre le 12 et le 15 janvier 1919. On assiste donc à la « Semaine sanglante » qui entraîne l'assassinat de nombreux militants, où l'on compte environ 1200 morts, ainsi que la perte des principaux dirigeants, Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht. Paul Levi, avocat et militant communiste allemand, prend alors la tête du KPD. On trouve donc une importante scission entre le SPD et le KPD. Le KPD poursuit sa tentative révolutionnaire en se lançant des luttes violentes qui sont réprimées tout aussi violemment. Les membres du SPD quant à eux, adhérent au régime parlementaire et répriment les manifestations orchestrées par le KPD. Une aversion profonde et violente s'installe entre les deux partis de gauche. Outre cela, l'organisation de jeunesse du parti est à partir de 1925 la Ligue des jeunes communistes d'Allemagne, organisation de jeunesse dépendant du Parti communiste d'Allemagne, formée à partir de l'organisation de la Jeunesse libre socialiste. Les jeunes sont alors très importants en tant que soutient pour le parti.

En 1929, le KPD est ainsi devenu un parti totalement sous domination du PCUS, et défend une politique stalinienne extrêmement différente de la politique luxembourgiste des fondateurs. Le KPD tombe alors en contradiction d'avec ses valeurs de base. De plus, le SPD détient davantage de force que le KPD. De 1919 à 1932, le SPD est une puissance essentielle de la République de Weimar.

Suite à cela, le régime est confronté à une grande agitation politique de la part de l'extrême droite. Effectivement, en 1923 a lieu le putsch manqué d'Hitler à Munich. Mais l'on trouve une grande violence avec des assassinats, des manifestations brutales, etc., comme le 1er mai 1929 où l'on compte 30 morts à Berlin…

De son côté, le KPD rassemble plutôt les ouvriers précaires, les chômeurs, etc. et considère le SPD comme son ennemi principal. Ses effectifs ont tendance à diminuer mais le parti forme alors un syndicat révolutionnaire. Il évolue peu à peu vers une bolchevisation. Le mouvement est ainsi placé sous la direction des soviétiques après l'adhésion à la IIIème Internationale de 1919 à Moscou et adopte en 1928 la tactique « classe contre classe » qui désigne les socialistes comme « l'avant-garde du fascisme ». Ceci va ruiner toutes les tentatives d'union des gauches allemandes face à la montée du nazisme. En 1925, le président social-démocrate meurt et est remplacé par Hindenburg, maréchal d'Empire, qui incarne les valeurs du IIème Reich. Parallèlement, la situation économique et sociale s'améliore en Allemagne. Mais, fin 1929 la crise est présente, ce qui a rapidement aboutit à de grandes conséquences économiques et sociale, notamment 5 millions de chômeurs en 1931. Aussi on observe de très fortes tensions, la montée des extrêmes et des tendances antidémocratiques. Dans ce contexte, le KPD fait des progrès considérable aux scrutins nationaux et locaux. Au contraire, l'on constate un affaiblissement du SPD et de ses alliés qui

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