La traite des Noirs
Discours : La traite des Noirs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bonsoirlescopain • 5 Novembre 2018 • Discours • 458 Mots (2 Pages) • 529 Vues
L'esclave était pire que la première et seconde guerre mondial, prouvez moi le contraire.
Dans le dernier quart du XVIIIe siècle, le trafic de la traite des Noirs culmine à des chiffres jamais atteints : 80 045 captifs en moyenne sont transportés, chaque année, d’Afrique en Amérique et aux Antilles. L’économie de tous les pays européens est alors liée à ce commerce et presque tous pratiquent le transport négrier.
Ces intérêts européens considérables sont essentiellement économiques et commerciaux et non politiques. La présence des Européens, limitée aux côtes, se manifeste de trois façons : à terre par des forts et des comptoirs, et, en mer, par des bateaux qui viennent charger les captifs à la côte et dans les embouchures de quelques rivières.
A l’époque où s’enclenche la Révolution française, les récits de voyageurs, les cartes et les écrits de scientifiques ou d’administrateurs révèlent un désir nouveau de connaissance de l’intérieur de l’Afrique et de ses ressources. Dans ces régions nouvellement pénétrées, la pratique généralisée de l’esclavage est manifeste.
Des réseaux de marchands d’esclaves alimentent aussi une traite qui n’est pas destinée à l’Amérique par l’Atlantique mais aux pays orientaux, par la Méditerranée ou d’autres voies orientales. Ainsi, les itinéraires de traite à travers le Sahara, cartographiés par des Européens à partir de 1790, apparaissent comme bien établis, pour amener les captifs noirs vers les marchés du Maghreb et vers les ports d’Afrique du Nord, d’où ils sont envoyés au Proche et au Moyen Orient.A la veille de la Révolution, le tracé des côtes d’Afrique est établi avec précision, notamment dans les zones où se pratique le plus important des commerces, la traite des Noirs, en direction des Antilles et des côtes des Amériques. La région du Niger et du Sénégal où des royaumes moins étendus
remplacent les anciens empires est mieux cartographiée, grâce aux données plus
précises rapportées par des voyageurs audacieux. La traversée du Sahara qui apparaissait infranchissable aux Européens est encouragée par l’African Association de Londres.
Plusieurs récits de voyageurs et des cartes plus précises témoignent du désir de pénétrer à l’intérieur du continent, à la fin des années 1780, même si leur publication n’est effective qu’après la Révolution. Ainsi le voyage au Maroc de William Lemprière, effectué vers 1789, paraîtra en 1801, avec une carte établie par le Major anglais James Rennell (1742-1830) dès 1790.
Ces nouvelles avancées dans la découverte du Sahara n’ont pas échappé à l’homme des Lumières qu’est Jean Benjamin de Laborde (1734-1794). Fermier général pourvu d’importants revenus, il cultive de nombreuses activités en accord avec l’esprit de son temps et de son milieu, des dons d’artiste pour la musique et un intérêt pour l’édition de livres et la cartographie ; il publie un récit de découvreur et la carte de ces routes à travers le Sahara dès 1791.
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