La démocratie discutée par les Athéniens
Mémoire : La démocratie discutée par les Athéniens. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chamo14 • 4 Février 2013 • 765 Mots (4 Pages) • 1 105 Vues
A. La démocratie discutée par les Athéniens
Doc. Š
« Thésée1 : Notre cité n’est pas au pouvoir d’un seul homme : elle est libre. Son peuple la gouverne : tour à tour,
les citoyens reçoivent le pouvoir, pour un an. Elle n’accorde aucun privilège à la fortune. Le pauvre et le riche y
ont des droits égaux.
Le héraut thébain2 : La cité dont je viens est gouvernée par un seul homme, et non par la foule. Personne ne la
flatte ou ne l’exalte par son éloquence, personne ne la tourne ou la retourne selon son seul intérêt particulier [...].
D’ailleurs comment le peuple, qui n’est pas capable de raisonnements droits, pourrait-il mener une cité sur le droit
chemin ? Un pauvre paysan, même instruit, en raison de son travail, ne peut consacrer son attention aux affaires
publiques. Ah ! Les honnêtes gens souffrent bien lorsqu’un gueux s’empare du pouvoir en séduisant la foule par sa
faconde3. »
Euripide, Les Suppliantes, 422 avant J.-C.
1
Thésée est un héros de la mythologie grecque antique. Il est considéré comme le fondateur d’Athènes.
Le héraut thébain est le message envoyé par la cité de Thèbes, la rivale d’Athènes au Vème siècle.
3
Bagou, baratin.
2
Doc. ‚ Š
« Philocléon1 : Y a-t-il plus délicieuse béatitude que celle d’un juge, par le temps qui court ? Il n’y a pas d’être qui
jouisse plus que lui, ni qui soit plus redouté, tout vieux qu’il est ! D’abord, dès mon petit lever, on me guette aux
abords du tribunal, des hauts personnages, des grosses légumes ! Et puis, sitôt que je m’approche, une main
délicate qui a raflé l’argent public se glisse dans la mienne ; supplications, courbettes à grands renfort de
lamentations : “Pitié pour moi, père, je t’en conjure, si tu as détourné toi aussi quelque chose dans l’exercice d’une
fonction, ou à l’armée quand tu allais au ravitaillement pour tes copains !” Puis, dûment imploré, et l’éponge
passée sur ma colère, une fois entré en séance je ne fais rien de ce que j’ai promis ; j’écoute les accusés parler sur
tous les tons pour se tirer d’affaire. Parbleu ! Quelles cajoleries2 n’est-on pas appelé à entendre quand on juge !
Les uns geignent3 sur leur pauvreté et ils en rajoutent ; d’autres nous racontent des anecdotes ou une petite drôlerie
d’Esope4 ; les autres enfin lancent des blagues pour me faire rire et désarmer ma mauvaise humeur. Et si nous
restons sourds à tout
...