La bourgeoisie
Cours : La bourgeoisie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maxstg • 17 Août 2015 • Cours • 1 365 Mots (6 Pages) • 731 Vues
Naître rien et devenir tout!
Partir de rien et devenir quelqu’un de grande importance, n’est-ce pas le rêve de tout un chacun? Cela semble bien sûr difficile à réaliser, mais en y regardant de plus près, c’est exactement ce qu’a fait l’une des classes sociales de la civilisation occidentale! En effet, la bourgeoisie prit vie avec absolument rien, sinon une réputation pas très bonne! Peu à peu, elle s’est forgée une place de taille et a même fini par dominer la vie politique, économique et culturelle, bien des siècles plus tard. Bien sûr, ce rôle ne s’est pas gagné seul! Une bonne part de travail, un soupçon de hasard et une pincée de bonne étoile sont la recette miracle qui permit à un groupe méprisé de s’élever au rang d’envié!
La bourgeoisie est en fait le résultat d’une importante amélioration technique de l’agriculture qui se déroula au XIe siècle. De nouvelles techniques révolutionnaires comme l’assolement triennal, le collier d’épaule, des outils en fer et des moulins permirent aux agriculteurs de travailler mieux et moins fort, et ce, pour une production encore plus importante qu’auparavant. Dès lors, des surplus s’accumulèrent; des surplus de marchandise, et de mains d’œuvre. De la fusion des deux formes de surplus naquirent les marchands : des agriculteurs inutiles vendant les surplus de leurs terres. Ce faisant, ils favorisèrent la renaissance des villes et du commerce, en occident. C’est la naissance, à petite échelle, du capitalisme marchand; le début des profits personnels par la vente. Ils s’installèrent aux abords des villes, dans des bourgs, d’où leur nom de bourgeois.
Parallèlement, des tensions entre les groupes religieux aux abords de Jérusalem dégénérèrent de plus en plus jusqu’au XIIe siècle, période où les croisades éclatèrent. Conjoncture très noire de l’histoire de l’humanité, les croisades furent un point positif pour l’ensemble de la bourgeoisie puisqu’elles favorisèrent les échanges en leur permettant d’avoir plus de consommateurs. En effet, les croisés ouvrirent des routes vers l’orient ce qui aida grandement les marchands à augmenter leurs ventes et leurs profits en ayant accès à un autre marché. Étant des guerres religieuses, les croisades augmentèrent considérablement les pèlerinages. Beaucoup de gens se mirent à marcher vers des lieux saint, en utilisant les routes des marchands ce qui eu un impact direct sur l’importance de leurs revenus. Pendant ce temps, une révolution sociale était en pleine action; la hiérarchie changea considérablement puisqu’elle ne classait plus les gens en fonction de leur naissance, mais plutôt de leur avoir, de leur richesse. Les marchands, étant maintenant relativement riches, eurent droit à un changement radical de leur statut social; de moins que rien, ils devinrent très enviés par le reste de la population qui souhaitait, lui aussi, être riche.
Alors que la noblesse était de plus en plus faible, fatiguée et appauvrie, en raison de son implication, disons discutable, dans les croisades, la bourgeoisie, elle, continua à s’enrichir et à s’élever en importance au sein de la civilisation occidentale. Le XVe siècle marqua grandement l’histoire du monde en raison des grandes explorations. Ici aussi, même scénario : la bourgeoisie s’enrichit! L’état était incapable de financer tous ces projets d’explorations. La bourgeoisie, étant très riche, subventionna donc une grande part de ces voyages et profita d’un gros pourcentage des revenus que ces « nouveaux mondes » offrirent comme richesse. Au XVIe siècle, toujours dans l’optique des grandes explorations, naquirent des compagnies tels les Cents Associés, la Compagnie de la Baie d’Hudson et la bourse. C’est le début du capitalisme commercial.
Au XVIe siècle, la France fût aussi le témoin du règne de François 1er. Durant ses années au pouvoir, François 1er mit en vente une de ses idées pour regarnir les coffres de l’État : les offices. Ce sont, en fait, des emplois de fonctionnaire pour l’État. En achetant des offices, qui étaient souvent accompagnés de titre de noblesse, les bourgeois avaient l’impression de faire parti du pouvoir. La noblesse, elle, laissait toute la place à la bourgeoisie puisqu’elle était en plein déclin. Au XVIIe siècle, beaucoup de révoltes, dont la Fronde, étaient organisées par le peuple et par les nobles de la ville de Paris. Alors que la France était sous le règne du jeune Louis XIV, qui n’avait, à l’époque, que cinq ans, le peuple s’allia à la noblesse et se révoltèrent contre l’autorité. Traumatisé, le jeune roi se réfugia à Versailles, considérant Paris comme trop dangereux. Il s’entoura de membres de la bourgeoisie, la noblesse étant trop agressive pour lui! La bourgeoisie était donc désormais le bras droit du Roi qui n’avait pas de conseillé personnel.
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