La Traite Atlantique

La traite atlantique ou traite triangulaire commence au XVe siècle avec l’introduction des milliers d’esclaves sur l’île portugais de Sao tomé, dans le Golf du Guinéen. Ceci a durée plus de 300 ans et a eu des conséquences dans le monde plus particulièrement en Afrique, en Amérique, en Europe. Ce déplacement massif de population d'Afrique pour les transporter en Amérique, vise au développement de l'économie coloniale. Son fondement repose sur l'échange de produits européens contre des captifs africains, sur leur transport, via l'océan Atlantique, pour en faire des esclaves dans les colonies, puis sur la vente ou l'échange de ces captifs contre des denrées tropicales destinées à l'Europe.

Dans note exposé nous tenterons d’essayer de refaire la lumière sur ce phénomène douloureux pour l’Afrique qu’est la traite atlantique. Nous montrerons entre autre les causes de ce phénomène et ses conséquences sur les peuples qui y étaient impliqués.

1-Définition

La traite atlantique est le trafic des noirs africains par bateau ; c’est le transfert forcé de 15 a 20 millions d’Africains en Amérique par les Européens ente le XVe et le XIXe siècle. La traite atlantique fut une entreprise commerciale et économique. Ce commerce de captifs, consistant à enlever les noirs d'Afrique pour les transporter en Amérique, vise au développement de l'économie coloniale. Son fondement repose sur l'échange de produits européens contre des captifs africains, sur leur transport, via l'océan Atlantique, pour en faire des esclaves dans les colonies, puis sur la vente ou l'échange de ces captifs contre des denrées tropicales destinées à l'Europe. Elle concerne le trafic d’esclaves dit « triangulaire » entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques.

2-Historique de la traite atlantique

En trois phases la traite atlantique va s’étaler sur quatre siècles. D’abord une phase de démarrage, initiée par les navigateurs explorateurs Portugais au XV° siècle. Puis une phase d’expansion, provoquée en 1674 par les Anglais et les Français qui vont alimenter leurs colonies Antillaises en esclaves, et qui verra l’essor du commerce triangulaire, autoalimenté par la révolution sucrière. Enfin la phase de déclin qui commence avec le Siècle des Lumières et le réquisitoire moral des philosophes, se poursuit au début du XIX° siècle avec les premières révoltes d’esclaves dans les plantations antillaises et se termine avec la dénonciation puis l’interdiction de la traite (qui sera suivie, un peu plus tard, par l’abolition de l’esclavage).On a pu constater que les pays organisateurs de cette traite sont les grandes puissances européennes (Espagne, Pays-Bas, Angleterre, France) et ils avaient leurs principaux ports d’échanges (Liverpool, Nantes, Bordeaux, La Rochelles).

Cependant, si les penseurs de la fin du XVIIe et XVIIIe siècle avaient été prudent au sujet de la traite atlantique, les contestations montent à la fin du XVIII e siècle tout comme les révoltes des esclaves.

En France, cela mène à l’abolition de la traite et de l’esclavage en 1793-1794 mais très vite rétablie en 1802.Elle sera à nouveaux interdite en 1848.

En Angleterre, la lutte contre la traite atlantique commence à la fin du XVIIIe siècle et aboutit en 1807.

Dans le reste du monde, la fin de la traite est progressive et les débats abolitionnistes touchent peu de pays comme la hollande et l’Espagne. Les indépendances des pays d’Amérique latine conduisent à une abolition en plusieurs temps. Aux USA, la guerre de sécession est principalement motivée par le débat abolitionniste et la traite atlantique y est interdite en 1863.A partir de cette date, commence alors la lutte pour l’égalité des droits surtout pour les peuples noires.

Les esclavagistes inventèrent des raisons scientifiques et morales pour justifier leurs actes. Ils en appelèrent à l’infériorité naturelle des nègres et s’appuyèrent sur la Bible. Ils disaient devoir convertir les Africains au christianisme pour sauver leurs âmes. Mais la véritable raison qui a motivé le commerce des noirs et l’esclavage était le profit. Il fallait une main d’œuvre nombreuse et résistante pour produire le sucre de canne, le café, le coton, le tabac, l’indigo… toutes les denrées coloniales qui ont enrichi durablement l’Europe. A cela s’ajoute le fait de l’accès difficile aux marchés d’esclaves d’Asie du fait des conquêtes ottomanes. Les populations autochtones d’Amériques développaient peu de résistance et affichaient une fragilité physique face à la robustesse des taches qu’impliquaient les travaux dans les exploitations agricoles.

1-LES CONSEQUENCES DE LA TRAITE EN AFRIQUE.

A-sur le plan démographique

Du XVe au XIXe siècle combien de Noirs ont été ainsi vendus ? Les éléments statistiques qu’on peut tirer des livres de bord des ports négriers ne permettent d’arriver qu’à des chiffres approximatifs qui laissent libre cours aux discussions. En effet quelle que soit la destination finale de la traite, une personne effectivement déportée a conduit à la mort de cinq personnes. C’est dans ce contexte qu’on pense que l’Afrique a perdu 50 à 100 millions de personnes. Cette perte pour certains démographes a joué un rôle positif en évitant à l’Afrique une explosion démographique. En revanche d’autres considèrent qu’elle est à l’origine du sous peuplement relatif de l’Afrique et des disparités de densité qui peuvent être constatées sur le territoire.

B-sur le plan économique

Nul ne conteste aujourd’hui que la traite négrière est à l’origine du retard économique de l’Afrique noire car les Africains, pour la plupart des jeunes valides transportés, en tant qu’esclaves auraient pu être des producteurs et des consommateurs. De plus, la traite négrière a permis à certaines sociétés marchandes de se contenter d’échanger des hommes contre des marchandises en leur offrant ainsi une solution de facilité ; ce qui a sans doute affaibli la capacité de produire des Africains et à un moment où la main d’œuvre disponible pour l’agriculture et pour la production de biens manufacturés était réduite à l’esclavage.

Enfin, avant le XVe siècle, il semblerait qu’il existait un développement propre à l’Afrique.

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