La Restauration
Rapports de Stage : La Restauration. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar luluaimematthieu • 12 Mai 2013 • 1 434 Mots (6 Pages) • 683 Vues
Depuis 1789 , la France a connu trois monarchies, deux empires, cinq républiques , sans compter l’Etat français de Vichy. Se sont ainsi succédées treize Constitutions ou chartes écrites, et huit précisément depuis 1814 , 1815. Les spécialistes disent que la France est « un véritable musée institutionnel » ou encore « la plus grande productrice et consommatrice de Constitutions »
La Restauration est une période de l’histoire de France qui est comprise entre la chute du Premier Empire le 6 août 1814 et la Révolution du 29 juillet 1830. La Restauration est un retour à la souveraineté monarchique, sous les règnes de Louis XVIII et Charles X, qui est exercée lors d’une monarchie limitée c’est-à-dire dans une monarchie où les trois pouvoirs sont tellement confondus qu’ils se servent mutuellement de balance et de contrepoids.
La Restauration est coupée en deux parties, en effet lors de la Restauration il y eut lieu la période des Cent Jours (du 20 mars au 22 juin 1815) ce qui nous conduit à dire qu’il y a eu une première Restauration d’avril 1814 à mars 1815 puis une Seconde Restauration de juin 1815 à juillet 1830.
Le terme de compromis désigne un ou des accords et des concessions mutuelles, ces concessions étant faites entre les gouvernants et les gouvernés : conclusion.
Ainsi dans ce sujet, le problème posé est de savoir en quoi le régime politique établi entre 1814 et 1830, est-il fondé sur des concessions politiques ?
Deux périodes sont à distinguer, dans une première partie le règne de Louis XVIII (I) et dans une seconde partie le règne de Charles X (II).
I- Le règne opéré par Louis XVIII de 1814 à 1824
Suite à l’abdication de Napoléon 1er en 1814, le Sénat Napoléonien offre le trône de France à Louis Stanislas Xavier, frère aîné de Louis XVI.
Celui-ci a su dès le début de son règne s’entourer d’experts politiques tels que Charles Maurice de Talleyrand ou Fouché.
A- La monarchie restaurée
Le 6 avril 1814 le Roi se verra proposer une Constitution par le Sénat, qui laisse filtrer l’esprit de Révolution. En effet, il est prévu de subordonner le Roi à la Nation ; or ce n’est pas l’idée que se fait Louis XVIII de son rôle de Roi c’est pourquoi il refusera catégoriquement cette Constitution sénatoriale. Mais il n’est pas envisageable à cette période de renier totalement le Sénat ainsi lors d’un voyage en Angleterre le Roi réfléchit, et à son retour prononce une déclaration à Saint-Ouen le 2 mai 1814. Cette déclaration royale montre l’esprit de compromis qui sera présent dans tout le règne de Louis XVIII. Le Roi s’engage à donner une Constitution libérale, tout en restant dans le même esprit que la Constitution qui avait été proposée par le Sénat. Son but est d’affirmer l’autorité monarchique, par là il refuse la souveraineté nationale. Il est le Roi de France, par la grâce de Dieu et non par la volonté de son peuple. Le Roi va promulguer lui-même le 4 juin 1814 la nouvelle Constitution, et lui donnera le nom de Charte.
Le Roi ayant initialement comme nom Louis Stanislas Xavier renoue avec l’Ancien Régime puisqu’il s’intitulera Louis XVIII, reprenant ainsi la succession des Bourbons. Le nouveau régime est fondé sur cette fameuse Charte, celle-ci n’a pas été soumise à l’approbation du peuple : de plus elle fut rédigée par la seule volonté du Roi et non pas suite à la réunion de quelconque Assemblée. De ce fait, le Roi s’autolimite. Dans le fond, on constate que la souveraineté nationale est mise de côté et la royauté remise en avant ; il s’agit de la royauté des Bourbons. En réaffirmant la royauté des Bourbons, Louis XVIII tente de légitimer sa position.
De plus, en s’autolimitant dans la Charte, le Roi n’en diminue pas son importance. Puisqu’il reste le « chef suprême de l’État ». C’est à partir de l’article 13 jusqu’à l’article 23 de la Charte que l’on retrouve les prérogatives du Roi. Non seulement il détient la puissance exécutive mais il a aussi le dernier mot en ce qui concerne la sanction des ministres, la promulgation des lois ainsi que l’initiative législative.
B- La nation préservée
Ne sera pas remis en cause les acquis de la Révolution puisque l’ordre social de la Révolution consolidé par Napoléon ne sera pas remis en cause, c’est-à-dire l’égalité civile, l’égalité devant l’impôt, maintien des libertés individuelles, liberté
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