L'orient Et L'occident Au début De La période Moderne

Définitions :

- Occident : monde européen, chrétienté occidentale d’origine latine, même s’il y a une évolution grâce aux réformes protestantes. Portugal, France (même si protestants), Angleterre, les Provinces Unies (Hollande, calviniste)

- Orient : territoire plus vaste. De l’Empire Ottoman jusqu’à l’extrémité orientale de l’Asie.

Autre distinction au sein de l’orient : Empire du soleil levant (Proche-Orient, ou empire ottoman : Turquie, Syrie, Liban, Egypte).

Tout ce qui est à l’est du levant s’appelle les Indes (orientales, les occidentales étant celles des Amériques) : Japon, Chine, Philippines, etc.

Monde fascinant, fantasmé, dont on sait qu’on y trouve des denrées rares que l’on ne trouve pas en occident (poivre).

L’islam joue un rôle important en tant qu’intermédiaire, considéré comme dangereux car aux portes de l’occident. Les musulmans sont des intermédiaires indispensables. Un des moteurs sera de se passer des intermédiaires et des intermédiaires musulmans en particulier (rappel historique des dernières croisades). Idée qu’il y a des chrétiens au-delà des musulmans, de prendre les musulmans en revers et redorer le blason du christianisme.

I. L’Orient médiéval

La connaissance qu’a l’occident de l’orient vient de récits dits « fondateurs » de voyageurs allés en Orient, tels que Marco Polo.

A. Récits fondateurs

Ces voyages ont commencé au 13e s.

Période marquée par la conquête mongole, population nomade qui a conquit par le fer une partie de l’Asie (Chine) et du proche orient (Syrie, Palestine) : on appelle cette période la « pax mongolica » période de sérénité et d’ouverture commerciale.

Cette conquête a aussi permit la destruction d’un califat. La plupart des mongols étaient des chrétiens nestoriens (de l’évêque Nestorien). Les occidentaux croient voir dans cette religion similaire un allié contre les musulmans. Espoir de courte durée, les mongols s’islamisent très vite. C’est un des vecteurs de l’islamisation de la Chine. On envoie en Asie mongole des ambassades, qui reviendront avec des récits.

Le premier ambassadeur envoyé était Jean de Plancarpin en 1245, franciscain, envoyé par le pape près de Kahn. Il est envoyé avec une lettre du pape encourageant le Grand Kahn à se faire baptiser. Il revient bredouille.

Une autre ambassade française part en 1248, elle est menée par Guillaume de Rubrouck , envoyé par Louis IX. L’ambassade n’a pas plus de succès.

Les deux sont revenus avec de nombreux récits de voyage qui ont ravivé l’intérêt de l’Occident pour l’Orient.

La famille Polo se rend donc en Chine. Famille de marchands vénitiens. En 1252, deux frères Polo fondent un comptoir à Constantinople pour faire un commerce de produits orientaux avec levant, avec comme intermédiaire les arabes et Alexandrie.

Vers 1260 ils essaient de trouver de nouvelles routes en passant par la Mer Noire ou la Crimée. Ils partent jusqu’en Chine, jusqu’à la capitale du grand Kahn : Kubilaï. Lors de leur deuxième voyage ils arrivent avec des présents du Pape, en 1271, notamment une goutte d’huile du saint sacre de Jérusalem. Marco Polo reste 16 ans en Chine. Il revient par la voie maritime, en faisant de nombreuses escales. Il retourne à Venise en 1295 et est capturé par les génois, il rédige alors ses récits de voyages. Son compagnon de geôle prend en note ses aventures. Il y a environ 150 copies manuscrites des ses récits appelés : Le livre des merveilles, Le divisement du monde. Toutes sortes de détails y figurent : les vêtements, les nourritures, les peuples que l’on trouve en chemin, parfois un peu abracadabrants : des géants, des nains, des hommes à deux têtes, des cynocéphales, ou même des licornes.

Ce récit a eu un important impact sur le commerce, les marchands, mais aussi Christophe Colomb, qui a étudié de manière précise le récit de Marco Polo. Il utilise, dans ses argumentations pour rejoindre l’Asie par l’ouest, les récits de Marco Polo. On a également utilisé ces récits dans la cartographie.

Il y a d’autres tentatives d’ambassades, demandées par le pape ou par des marchands indépendants. A la fin du XIIIe, un dominicain nommé Jovani Montecorvino a été envoyé par le Pape, il va en Chine par voie maritime, en passant par Alexandrie, la mer rouge, jusqu’en Inde. Il séjourne en Perse quelques années et arrive à la capitale du grand Kahn. Il sera chassé par des chrétiens nestoriens. Il retourne à l’ouest, baptise un prince mogol au nom de Georges et retourne dans la province du grand Kahn y construire une église.

Il aura le plus œuvré pour montrer qu’il pourrait y avoir avec les mongols une alliance de revers contre les musulmans. Il réussi à devenir évêque de Pékin. Il meurt en 1330 sans avoir réellement impacté sur tout cela.

On a une vision sur la situation occidentale, mais inversement

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