Dissertation sur le sonnet

Les contraintes formelles du sonnet peuvent être pour le poète un obstacle à une expression libre et originale.  Après sa mise en place au XIV par Pétrarque, poète italien, le sonnet est établit comme une forme fixe qui perdurera à travers les siècles et se répandra dans toute l'Europe. Comme la poésie, le sonnet  doit également se restreindre à  certaines règles. Parmi elles, il existe l'agencement des strophes en un sizain et un huitain, la répartition des rimes embrassées dans les quatrains, le respect d'une rédaction en quatorze vers seulement,etc. En effet, la brièveté et les contraintes formelles du sonnet obligent parfois le poète à condenser son idée et cela peut être un gêne à l’expression totale de celui-ci. Il en devient donc impératif d'associer idée et forme pour ne pas se focaliser uniquement sur la structure et de mettre presque de côté le fond en lui-même. Toute oeuvre littéraire ne peut être détaillée et écrite en quatorze vers.Par exemple, L'Iliade et l'Odyssé de Homère ne pouvait se raconter dans un cadre si restreint. Bien que le sonnet a été et reste aujourd'hui très apprécié et repris, certains poètes dénoncent son cadre trop strict et l'astreinte de se soumettre à des obligations esthétiques. Je pense notamment à Tristan Corbière, poète français du XIX siècle qui a écrit ce recueil de poèmes intitulé "Les amours jaunes", édité en 1873. Il y dénonce à travers son "1.Sonnet, avec la manière de s'en servir" les obligations formelles qui déterminent le sonnet de façon ironique.

"— Je pose 4 et 4 = 8 ! Alors je procède,

En posant 3 et 3 ! — Tenons Pégase raide :

« Ô lyre ! Ô délire ! Ô…. » — Sonnet — Attention !"

Tristan Corbière critique les codes poétiques qui lui semblent inutiles et purement contraignants comme l'agencement des strophes. Il se moque du poète qui d'après lui ne cherche qu'a rester dans l’ossature formelle au dépens d'une expression libre et originale.

Phrase de conclusion :Le fait que le sonnet soit penser pour occuper une seule page  permet entre autre, au lecteur d’investir l’oreille durant les quelques secondes que peut durer sa lecture et de faciliter sa mémorisation.

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