De la Fronde à l'ordre-quatorzien
Documents Gratuits : De la Fronde à l'ordre-quatorzien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ninimissou • 8 Mars 2012 • 3 987 Mots (16 Pages) • 1 621 Vues
De la Fronde à l'ordre-quatorzien
Le petit Louis XIV a très mal vécu la Fronde. Il quitte Paris dans un carrosse fermé et arrive dans un château de Saint-Germain en Laye où le château n'a pas été préparé pour la famille royale et Mazarin. C'est la défaite des frondeurs et le triomphe de Mazarin qui ont été le meilleur soubassement de l'ordre instauré par Louis XIV. C'est le triomphe final dans l'absolutisme de Mazarin qui est le véritable fondement de l'ordre de Louis XIV. La Fonde est un moment de remise en cause de la politique de l'extraordinaire. La victoire finale de Mazarin aboutit à renforcer l'absolutisme et conforter le régime de l'extraordinaire.
I-La Fronde : 2 crises en une
Paris n'est plus contrôlé par le pouvoir royale entre juillet 1648 et octobre 1652.
Ces troubles surviennent dans une conjoncture particulière. Conjonctyre de régence d'Anne d'Autriche durant la minorité de Louis XIV et la lassitude devant la guerre et ses conséquences financières. 1648 (début de la Fronde) est le moment de la paix de Westphalie qui met la fin de la guerre de Trente ans pour l'Allemagne mais la France continue. Alliance entre les frondeurs et l'Espagne.
Il y a 2 phases dans la Fronde :
-phase parlementaire : moment de révolte du parlement de Paris et de la population parisienne, révolte contre des mesures qui portent atteinte au parlement et aux privilèges fiscaux des parisiens. Épisode clos par la paix de Rueil en mars 1649.
-la Fronde des princes qui dure de 1649 à 1652-53, le parlement de Paris n'est plus le moteur de la Fronde, ce sont les princes.
A-Fronde parisienne (1648-49)
Produit de la jonction de 2 mécontentements, un refus de l'impôt et un refus du parlement d'être lui-même taxé.
1-La jonction du mécontentement bourgeois et parlementaire
Le pourvoir royal tente de taxé paris à l'impôt. Dernière tentative en 1648, le roi veulent prélevé les parisiens en tant que seigneur de Paris et décide de percevoir des taxe sur la vente de maisons ce sont les droits de mutations. Exiger de tous les propriétaire de payer une somme d'argent pour éviter l'instauration de cette taxe. Cette négociation se passe mal. Les bourgeois continuent de refuser. Le pouvoir royal va donc utiliser la violence, il fait arrêter les propriétaires récalcitrant, produit une insécurité dans Paris qui ne vise pas le bas peuple mais les propriétaires don les bourgeois ce qui débouche avec une émeute de bourgeois dans la rue de Saint-Denis. Face à cette émeute, la réaction du pouvoir est l'escalade, il fait entrer les soldats dans Paris pour surveiller, geste perçut comme scandaleux par la population parisienne.
Le Parlement se met aussi en mouvement, jusque là il était resté plutôt neutre, avec la régence il a retrouvé des prérogatives qu'il n'avait plus, il a joué un rôle dans la succession de Louis XIII qui a cassé le testament de Louis XIII. La reine a donné au parlement son droit de remontrance.
En 1648, le premier ministre Mazarin convoque un lit de justice au parlement pour faire enregistrer des édits fiscaux qui portent atteinte aux officiers. Mécontentement des officiers et des membres du parlement, sur une base corporatiste, ce sont les intérêts propres qui sont lésés. Le parlement refuse de se soumettre à la cérémonie, un bras de fer s'engage avec la monarchie.
Mazarin demande au parlement de cesser de se réunir mais le parlement siège en permanence non plus pour juger des crimes mais pour délibérer sur des affaires publiques. Plus le parlement reste, plus la tension monte dans Paris, plus la pression repose sur le pouvoir royal. Situation de tension qui monte le 15 mai 1648 quand les différentes cours souveraines de Paris : parlement, cour des aides, la chambre des comptes. Décide de se réunir et de siéger ensemble sur les affaires publique. Elles forment la chambre Saint-Louis.
La politique du pouvoir royal a produit un nouveau phénomène, la coalition de ces 3 cours souveraine. Même une partie des maîtres des requêtes se lancent dans la protestation. Ce sont des officiers chargés de rapporter des affaires dans le Conseil du roi. Personne qui appartient au cœur du pouvoir royal et au cœur de la politique absolutiste.
Le 2 juillet, la chambre Saint-Louis fait la déclaration des 27 articles qui constitue un programme de réformes adressé à la monarchie. Elle demande la suppression des intendants, une baisse des impôts, la soumission de la levée des impôts au consentement du parlement, mesure contre les financiers et des mesures contre l'arbitraire des policiers. Pas de remise en cause de la monarchie ou de la nature du pouvoir du roi ni qu'il soit sans limite ce qui revient en cause est le mode de gouvernement par l'extraordinaire et la politique de guerre. Elle demande que les impôts soit de nouveaux relevés par des officiers du roi et non par des financiers, retour d'un gouvernement ordinaire, sans premier ministre où les cours souveraines jouerait un rôle de conseil, elle se réfère au bon vieux temps mythique d'Henri IV, paix et accord entre les sujets et le roi.
La réaction de Mazarin et Anne d'Autriche : le pouvoir royal est en situation de grande faiblesse car besoin d'argent frais pour rembourser la guerre et les emprunts or la confiance baisse et l'impôt commence à ne pas rentrer en province. Il est contraint d'entériner le contrat de la chambre Saint-Louis. Les intendants de province sont révoqués.
2-La journée des barricades
Le 20 août le prince de Condé remporte une victoire sur les espagnols à Lens dans le Nord. Cette victoire donne la possibilité de conclure une paix favorable à la monarchie française. Le pouvoir royal tente de reprendre la main à Paris le 25 août où on célèbre la victoire de Lens. Rituel de célébration de la victoire, le Te Deum, à l'issu le pouvoir royal fait arrêter les meneurs du parlement notamment un vieux conseiller Broussel. La réaction de la population est immédiate et se couvre de barricades qui sont tenues par la milice parisienne et appuient le parlement dans sa demande libération des conseillers au parlement qui viennent d'être arriver.
Le principal acteur est la milice bourgeoise, force de l'ordre très ancrée dans la population parisienne,
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