Covid-19, Grippe espagnole, Peste noire, l’Histoire bégaye-t-elle?
Dissertation : Covid-19, Grippe espagnole, Peste noire, l’Histoire bégaye-t-elle?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lunabrdx • 12 Juin 2020 • Dissertation • 1 509 Mots (7 Pages) • 554 Vues
Travail de recherche et d’analyse entre histoire et actualité
Covid-19, Grippe espagnole, Peste noire, l’Histoire bégaye-t-elle?
À travers les siècles, nos sociétés ont été, à de multiples reprises, traversées par des crises sanitaires et des épidémies. De la peste noire au choléra, de la grippe espagnole à la Covid-19, les crises épidémiques ont souvent été considérées comme des châtiments divins. Mais, face au coronavirus, c’est l’approche scientifique qui triomphe. Quelles sont les similitudes et les différences observables entre ces fléaux de l’histoire et celui que nous vivons actuellement ?
Quand la Science rassure
Comprendre comment un tel drame a-t-il pu arriver, trouver les causes, c’est recréer un cadre sécurisant ; c’est espérer reconstituer une cohérence nécessaire à l’élaboration d’un remède. Dans le cas de la peste noire, trois explications ont été données. La première était celle des savants, celle de la science qui attribuait l’épidémie à une « corruption » de l’air. La seconde était celle de la foule, de la masse qui pensait quant à elle que des semeurs de contagion répandaient volontairement la maladie. La troisième était celle de l’Église qui était certaine que Dieu, irrité par les péchés d’une population tout entière, avait décidé de se venger.
C’est seulement plusieurs siècles plus tard que la vérité scientifique sera trouvée : la peste noire est issue de la bactérie Yersinia pestis et les rats et les puces en ont été les principaux transmetteurs. Dans le cas de la grippe espagnole, ce serait la mutation de deux virus ; le virus de la grippe de l’homme et un virus de la grippe du canard ou de la poule, qui se seraient tous deux retrouvés dans le porc pour créer le H1N1, aussi appelé grippe espagnole.
Le coronavirus est une zoonose, c’est-à-dire un virus venant des animaux et transmis à l’homme. Le SARS-CoV-2 est le nom scientifique de la souche de virus. Les causes et les transmetteurs ne sont pas encore entièrement éclaircis, mais le pangolin pourrait être un membre de la chaîne tel que la chauve-souris qui l’aurait transmis à l’homme. D’un point de vue scientifique, les épidémies sont souvent causées par des virus liés de près aux animaux.
Le Déni politique
Lorsque le danger de contagion apparaît, les autorités réagissent de manière spontanée : elles ferment les yeux, refusent de voir la réalité et la gravité de la situation. Une attitude comme celle-ci peut être raisonnablement justifiée ; on ne veut pas affoler la population ou mettre en péril l’économie. Tant que le nombre de morts de devient pas ingérable, se voiler la face reste possible. Il existe certainement des motivations moins conscientes ; médecins et autorités chercheraient à se tromper eux-mêmes. Rassurant les populations, ils se rassureraient à leur tour.
C’est lors de la Première Guerre mondiale que l’épidémie de grippe espagnole a débuté. Les pays touchés sont alors en guerre et censurent les informations pour ne pas affecter la population. L’écho médiatique est lui aussi restreint, les journaux affirment qu’une pandémie commence en Espagne, mais ne donnent aucune information sur la situation française, qui se révèle déjà catastrophique. Le covid-19 ne déroge pas à la règle. L’épidémie naît en Chine, bien loin de l’Occident qui ne se préoccupe pas de ce nouveau virus qui décime la région de Wuhan. C’est seulement lorsque celui-ci apparaît à nos frontières que le gouvernement n’a d’autre choix que de prendre de nouvelles mesures pour contenir l’épidémie tant bien que mal. Mais ce déni cause des torts irréparables sur la population en colère. Certains pays n’ont d’ailleurs pas encore pris de mesures, ne croyant pas à la dangerosité de la pandémie.
La Pénurie, la Panique
Arrive toutefois un moment ou il n’est plus possible de se voiler la face. C’est à ce même instant que la panique s’empare de la population. Lors de l’épidémie de Peste noire, la solution raisonnable était de fuir. Mais ce luxe est alors accordé en exclusivité aux riches, qui étaient les premiers à partir le plus loin possible, créant ainsi l’affolement collectif. La conséquence: toute la population qui se bouscule dans les rues à la recherche de laissez-passer et de certificats de santé. Cette panique a certainement contribué à l’accélération de la contagion. De nos jours, cette panique reste inchangée, à l’annonce du confinement et de la fermeture des écoles, tout le monde se rue dans les magasins alimentaires de peur d’une possible pénurie. Cette folie s’est révélée inutile, car aucune pénurie alimentaire n’est apparue.
Les masques sont devenus une denrée rare et nécessaire, mais les réserves d’état étant insuffisantes, un manque et une guerre des masques se sont déclenchés. Les pays se sont volés entre eux, la population a créé des stocks alors que les hôpitaux se battaient pour en avoir. Après plusieurs semaines, une solution a enfin été trouvée : des masques en tissus, faisables à la maison. Cette solution permet de garder les masques chirurgicaux pour les médecins et personnels soignants tout en rassurant l’habitant.
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